Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour 2010

Pétition à Strasbourg et ailleurs

mardi 26 janvier 2010

Depuis plus de trente ans, l’Option Communication composée de trois ateliers Illustration, Graphisme et Didactique Visuelle, fait la spécificité de l’ESAD, école Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg. Son directeur actuel prétextant un changement de statut de l’école ainsi que les prochaines réformes nationales des diplômes d’art, entend dès la rentrée 2010, réduire les effectifs d’étudiants et professeurs chargés de cours, ce qui entraînerait la disparition de l’option.

esadExtrait de la pétition que l’on peut signer en ligne :

« Une multitude d’illustrateurs et de graphistes s’est formée dans l’option communication de l’ESAD depuis ses origines, et parmi eux, des noms qui aujourd’hui font autorité. Les anciens élèves nourrissent le monde de l’image depuis longtemps, tandis qu’une position idéologique voudrait sans vergogne gommer l’histoire et la légitimité de ces enseignements. Cette décision va également à l’encontre de la politique culturelle de la ville de Strasbourg, en particulier en ce qui concerne la promotion de l’illustration, qui une des spécificités régionales. En effet, Strasbourg est dotée depuis peu du musée de l’illustration Tomi Ungerer et du Centre de l’Illustration à la Médiathèque André Malraux, tous deux centres de ressources majeurs en ce domaine. »

Commentaire de Jean-Christophe Menu, signataire de la pétition :

« Etrange et sinistre écho à la LRU* et ses menaces sur les sections artistiques. Nombreux étudiants issus de l’ESAD figurent au sommaire de la revue Lapin et au catalogue des Editions L’Association, dont je m’occupe. L’ESAD et l’Ecole de l’Image d’Angoulême sont indéniablement les deux meilleures écoles en la matière et disposent des meilleurs enseignements. Toute remise en question de l’option communication/illustration/bande dessinée de l’ESAD est absurde et inadmissible. »

* Votée à l’occasion des congés de l’été 2007, la Loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU) ouvre en grand les portes des universités aux entreprises et aux riches mécènes.

Quelques infos en vrac…

lundi 25 janvier 2010

simplicissimusEn complément de l’article sur la numérisation de la revue Le Rire (blog du 21.1.2010) le dessinateur Cambon nous signale la numérisation de la mythique revue Simplicissimus.

Cambon :

« Simplicissimus, est un journal dessiné allemand  ou les plus grands dessinateurs allemands et germanophones de la première moitié du 20° siècle ont publié (Kubin, Grosz, Karl Arnold, Olaf Gulbrasson, Trier, Pascin, Kley, T H Heine, Bruno Paul , Thöny, etc.). Plutôt de gauche et anarchistes à l’instar de l’Assiette au beurre, dans les années 30 ce canard satirique résistent aux idéaux nazis, jusqu’aux derniers numéros des années 40 plus clairement antisémites et propagandistes »

Le site est en allemand.

En illustration la première page du n°1 paru en avril 1896.

Le dessinateur Charb directeur de la publication du journal satirique Charlie Hebdo, est un des intervenants du 46ème congrès de la LICRA « Ligue Internationale Contre le Racisme et l’Antisémitisme », qui organise le 26 janvier à New-York, et le 30 à Paris, deux conférences ayant pour thème  la liberté d’expression et plus précisément : « Liberté d’expression : la controverse ».

Les fatwas de charbÀ Paris, la « controverse » concernant la publication des caricatures de Mahomet sera certainement évoquée, mais peut-être aussi, la « controverse » Charlie Hebdo/ Siné, avec la présence de Patrick Gaubert un des intervenants et président de la LICRA dont l’antenne Lyonnaise a porté plainte contre Siné pour « incitation à la haine raciale », et Bernard-Henri Levy, philosophe, écrivain, qui participe au débat, fait « la synthèse des conférences », et qui était un des témoins à charge lors de ce procès. Le « modérateur » des débats sera Guillaume Durand, journaliste et animateur de l’émission « L’objet du scandale » sur France 2.

46ème Congrès national de la LICRA, à Paris, conférence le samedi 30 Janvier 2010 à la Maison du Barreau, 2, rue de Harlay 75001 Paris – 01.44.32.49.06,  de 14h15 à 17h.

En illustration le dernier livre de Charb paru aux éditions Les échappés/Charlie Hebdo.

Plantu - expoSous le titre « Pas facile d’être dessinateur de presse partout sur la terre » Le Monde (23.1.2010) publie un grand article à l’occasion de l’ouverture de l’exposition permanente « Tâches d’opinions » au Mémorial de Caen (blog du 14.1.2010).

Extrait de l’article signé Macha Séry :

« Concernant la censure, Plantu, dessinateur au Monde, aime raconter cette anecdote : “Qu’importe que, sur un bateau, il soit interdit de prononcer, selon la superstition, le mot “lapin”. Je me fiche de dire au capitaine le mot “lapin”, du moment que je peux dénoncer les conditions d’exploitation de l’Indonésien qui est dans la soute.” Manière de dire que s’il faut dénoncer les interdits, plutôt que d’achopper dessus, le plus efficace est de les contourner. »

Exposition Lécroart

vendredi 22 janvier 2010

Planches en vrac ou à la découpe - Etienne LécroartDu 28 janvier au 2 mai 2010 le dessinateur Lécroart expose à la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image d’Angoulême.

Description de son travail par les organisateurs :

« Grand champion des bandes dessinées à contraintes formelles (pliage, palindrome, lectures multiples, hybridations diverses, etc.), Etienne Lécroart a pris au pied de la lettre un des emplois du mot « planche » qui désigne la version originale de la bande dessinée. S’improvisant menuisier il a réalisé des bandes dessinées sur de véritables planches en pin qu’il a découpées pour les transformer en puzzles, taquins et autres casse-têtes que le visiteur est invité à manipuler pour reconstituer les différentes variantes d’une même histoire. Empruntant à la fois à l’univers du jouet et à celui de la bande dessinée, cette exposition permet de découvrir les derniers exercices sur planches en bois permutables de l’auteur de Bandes de sonnets (L’Association). L’exposition de ces planches en bois, est complétée par la présentation d’autres travaux virtuoses de notre auteur (bandes dessinées palindromiques ou à lire horizontalement, verticalement ou obliquement) sur vrai papier et par quelques très bonnes et tout aussi drôles surprises.

Cité internationale de la bande dessinée et de l’image
121 rue de Bordeaux
16023 Angoulême
bâtiment Castro niveau deux.

Site internet.

Tél. : 05 45 38 65 65.

Place aux jeunes

jeudi 21 janvier 2010

Caricatures et caricature.com

Le très intéressant site « Caricatures et caricature.com » publie en exclusivité les conditions de participation et d’attribution de la bourse « Jeune talent du dessin de presse 2010», dotée de 2 000 euros, et qui sera attribuée le 27 mars lors de la première « Biennale du dessin de presse » organisée par la Bibliothèque de France.
Les candidats doivent avoir 35 ans au plus l’année de la participation au prix.

Place au rire

jeudi 21 janvier 2010

le-rire-1L’excellent site Actuabd.com nous apprend la numérisation « dans son jus » et la mise à disposition gratuite au public par la « Cité internationale de la Bande dessinée et de l’image » d’Angoulême, de tous les numéros du journal « Le Rire » publiés de 1894 à 1903.

Présention du journal par le site de la Cité :

« Publié par Félix Juven à partir de 1894, Le Rire se porta au premier rang de la presse humoristique avec une diffusion hebdomadaire de 100.000 exemplaires. La première série, celle-ci consultable en version numérisée, comporte 430 numéros du 10 novembre 1894 au 31 janvier 1903, et correspond à une période au cours de laquelle la bande dessinée naissante, encore fidèle à la tradition des histoires en images, tout à la fois côtoyait le dessin d’humour dans la presse satirique pour adultes et envahissait la presse enfantine, les mêmes dessinateurs collaborant souvent à l’une et à l’autre. Le Rire publia des textes (notamment de Tristan Bernard, Alphonse Allais, Jules Renard…), des histoires drôles, des échos sur l’actualité théàtrale et littéraire, et surtout des images, dessins d’humour mais aussi histoires séquentielles (Gustave Verbeck, Benjamin Rabier, De La Nezière, Emile Cohl, Thélem, Fernand Fau, Georges Delaw).

Le Rire Le Rire offrait à ses dessinateurs un contexte valorisant, d’une part en raison du prestige s’attachant à d’autres de leur collaboration mais aussi en raison de son attachement manifeste à la mémoire et à la promotion d’une culture graphique. Il sut s’attacher les services d’artistes de renom (Jean-Louis Forain, Caran d’Ache, Willette, Charles Léandre, Gus Bofa, Capiello, Francisque Poulbot..). Rubrique intermittente, “Le Rire D’autrefois” entretenait la mémoire de la caricature en exhumant des estampes anglaises et des lithographies (Daumier, Henry Monnier ou même Delacroix). Le Rire publiait également chaque semaine une sélection de dessins parus dans les principaux journaux humoristiques étrangers : Punch, Fliegende Blätter, Lustige Blätter, Kikeriki, Barcelona Comica, Puck, Life et Judge ou des saynètes dessinées pour Puck par F.M. Howarth ou pour Life par Henry Mayer. On y trouve également des bandes dessinées publicitaires, et quelques pages pour les enfants. 
Ce titre présente donc un intérêt exceptionnel pour l’histoire de la presse illustrée et de la bande dessinée à la période charnière où les histoires en images commencent à déserter le champ de la presse satirique pour être cantonnées dans celui de la presse enfantine. »

Pessin à la Une

mercredi 20 janvier 2010

Dessin de Pessin - HaitiQue devient Pessin, Denis Pessin, un des meilleurs dessinateurs de presse actuels, depuis son départ en 2009 du quotidien Le Monde ?

Il continue à commenter l’actualité sur le magazine en ligne Slate.fr.

Selon Wikipedia, ce site a été lancé en 2009 « par Jean-Marie Colombani, ancien directeur du journal Le Monde, Johan Hufnagel, Éric Le Boucher et Éric Leser, journalistes, et Jacques Attali[. Le Slate Group, société américaine, ne possède que 15 % du capital de l’édition française et ses 5 fondateurs indiquent en avoir le contrôle. Slate.fr reprend le concept, la gratuité et l’habillage de la version américaine dont il propose aussi une sélection d’articles traduits, en plus de ses propres articles. Le capital de la société E2J2, qui est l’éditeur du site internet slate.fr, est composé à 50% par les 5 membres fondateurs, 15% par le Washington Post et 35% par Viveris Management. »

En illustration un dessin de Pessin
mis en ligne le 18 janvier 2010.