Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour décembre 2013

Cartooning sans frontières

samedi 14 décembre 2013

Reporters sans frontières publie un nouvel album tiré à 120 000 exemplaires entièrement dédié aux dessinateurs de presse. Présentation par l’association :

« 100 dessins de Cartooning for Peace pour la liberté de la presse. Plus de cinquante auteurs du monde entier ont collaboré à cet ouvrage en traitant les thèmes de la liberté d’expression, de l’état du monde et d’un sujet d’une actualité brûlante : « le monde sur écoute ». Depuis le tout premier numéro de sa collection en 1992, c’est la première fois que Reporters sans frontières consacre un album aux dessinateurs de presse. Distribué à 120 000 exemplaires en France et dans plus de 30 pays, l’intégralité de ses ventes finance les actions de Reporters sans frontières sur le terrain auprès des journalistes et des blogueurs. Ainsi, l’organisation peut promouvoir et défendre la liberté de l’information dans plus de 130 pays en toute indépendance. “Cet album exceptionnel est essentiel à double titre : grâce à l’humour et l’ironie, il révèle l’actualité sous un autre angle, et il rend hommage aux dessinateurs qui paient trop souvent le prix fort pour leur liberté d’esprit”, explique Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières. Fondateur de Cartooning for Peace avec Kofi Annan, secrétaire général des Nations unies de 1997 à 2006, Plantu observe : “nous devons encourager ces artistes. Ils sont aussi des journalistes à part entière et je remercie Reporters sans frontières de donner un coup de projecteur sur cette écriture tellement éloquente : l’image !”.

L’album dont la couverture est signée Mix & Remix fait l’objet d’une campagne de publicité d’affiches 3×4 dans le métro à Paris et d’un diaporama sur le site du quotidien 20minutes. Il est diffusé en librairie dans plus de 30 pays dont la Belgique, le Canada, la Suisse, l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne…. Une version numérique enrichie sera bientôt disponible sur l’Apple store.

Exposition Gilles Bachelet

vendredi 13 décembre 2013

Les dessins de Gilles Bachelet réussissent la parfaite synthèse entre la prouesse graphique et l’humour, une alchimie savoureuse appréciée aussi bien par les enfants que par les adultes, ce dont on ne peut que se réjouir.

Ses albums sont un véritable régal pour l’œil et l’intelligence et méritent largement leur succès. Parmi eux on peut citer « Mon chat le plus bête du monde » (2004), « Il n’y a pas d’autruches dans les contes de fées » (2008), « Des nouvelles de mon chat » (2009), et « Madame Le Lapin Blanc » (2012), tous parus au Seuil Jeunesse.

Depuis le 5 octobre et jusqu’au 11 janvier 2014, le Centre André François à Margny-lès-Compiègne propose « Humour toujours » une rétrospective du travail (accompagnée d’un catalogue) de ce formidable auteur-illustrateur, formé à l’école Supérieure des Arts Décoratifs de Paris et professeur à l’Ecole supérieure des Beaux-Arts de Cambrai.

A noter que le Centre André François, centre régional de ressources sur l’album et l’illustration, poursuit avec cette exposition, et toujours sous l’autorité de sa conseillère artistique Janine Kotwica, une programmation de qualité qui à présenté dans ces lieux non seulement les œuvres d’André François, mais aussi celles d’Alain Gauthier, Sacha Poliakova, Emmanuelle Houdart, et plus récemment celles de Louis Joos.

Centre André François, 70 rue Aimé Dennel, 60280 Margny-les-Compiègne.

Sur Internet et sur Facebook.

Willem est dans Fluide glacial

jeudi 12 décembre 2013

Le magazine Fluide glacial consacre dans son numéro de janvier 2014, trois pages à Willem, président (c’est toujours étrange d’écrire ça pour lui) du prochain festival de la BD d’Angoulême. Phil Casoar retrace le parcours du dessinateur de la ville d’Ermelo aux Pays-Bas d’où il est originaire, à l’île de Groix dans le Morbihan, où il s’est définitivement installé avec sa femme Medi pour y vivre et y travailler. Dans le récit Willem évoque son père médecin, la guerre, le mouvement Provo à Amsterdam, et la censure. A propos de son travail il dit « Mes BD, j’ai eu le luxe de travailler pour des journaux où on me foutait une paix royale, et j’espère qu’un prix pareil donnera des idées aux éditeurs et rédacteurs pour laisser la main libre aux auteurs.”

Les photos de Willem qui accompagnent l’article ont été réalisées par Arnaud Baumann (en illustration), un des photographes « historiques » de l’aventure Hara-Kiri.

Ce n°451 de Fluide est un spécial Art contemporain qui propose également des BD de Diego Aranega, Goossens (qui signe aussi la couverture), Coutelis, Binet, Lindingre (rédacteur-en-chef), Piotr, Pixel Vengeur, Fayol, et des dessins de Berberian, Thiriet, Lefred Thouron, Larcenet, Cambon, Berth, Lasserpe, Decressac, Nicolas Pinet, et Vuillemin.

Les mots de Morez

mercredi 11 décembre 2013

« Le retour inattendu de Morez »  titre le site ActuaBD.com (en général plus spécialisé dans la bande dessinée), en présentant  « A fou rismes », un livre d’aphorismes illustré de dessins, qui vient de paraître au Cherche midi. Didier Pasamonik consacre un article à ce dessinateur d’humour qui connut le succès dans les années 1960-1980 et qui arrêta ce métier en 1986 pour revenir à la peinture, un art dans lequel il avait brillamment débuté avant-guerre à l’âge de 16 ans. Extrait :

« À la libération, son élan est brisé, il devient dessinateur de presse. Son humour philosophique s’inscrit dans la trace des cartoonists américains et cousine avec Chaval et un de ses amis qui commence en même temps que lui : Sempé. Il publie d’abord dans la presse communiste : il est le premier dessinateur français à publier dans Krokodil, le fameux magazine d’humour russe, avant de s’en faire virer pour un dessin qui déplut à Moscou.

Mais sa réputation d’humoriste est faite : on le lit bientôt dans France Dimanche (qui n’était pas le nanard que c’est devenu maintenant), Le Figaro Littéraire, Paris Match, Jours de France, mais aussi dans Lui et dans Bizarre. Son talent passe les frontières : le Punch en Angleterre, Panorama en Italie,… Plus de 10 000 dessins en tout.

Au décès de sa femme, il revient à la peinture où il recommence à intéresser les collectionneurs avec une œuvre très intimiste dont la dimension surréaliste fait penser parfois à Chirico. Le monde du dessin d’humour l’oublie peu à peu, mais pas René Goscinny dont il était un des intimes. Goscinny et lui s’amusaient comme des fous quand ils étaient ensemble, c’était un festival d’humour permanent, une joute dont aucun des deux protagonistes ne sortait vainqueur, si ce n’est parce que son adversaire était mort de rire. »

 

L’article intégral d’ActuaBD.

Pénélope Bagieu contre le racisme dans la pub

mardi 10 décembre 2013

Vu sur Internet une vidéo édifiante où Pénélope Bagieu s’attaque au racisme dans la pub au cours d’une soirée contre la xénophobie organisée au théâtre du Rond-Point en novembre 2013.

Si la démonstration est probante (et drôle) et qu’on se doute qu’elle ne travaillera plus pour cette marque (qui n’est pas nommée), on aimerait quand même savoir si elle a finalisé la commande “raciste” qu’elle dénonce après coup ?

L’histoire raconté par L’Express.

Desclozeaux fait son charivari

dimanche 8 décembre 2013

Desclozeaux, dont on peut voir aujourd’hui les dessins dans Siné mensuel, n’avait pas publié de livre sous sa seule signature depuis « Cul-sec » (Albin Michel, 2002). C’est enfin chose faite avec « Charivari » (Cherche midi), un album qu’il dédicacera le mercredi 11 décembre 2013 à la librairie Ecarlate, 31 rue du Moulin vert 75 014 Paris, à partir de 19 h. 01 45 42 75 30

La biographie de Desclozeaux sur le site de l’éditeur :

« Après des études en Avignon, Desclozeaux devient l’élève du célèbre affichiste Paul Colin à Paris. Constellation et Planète publient ses premiers dessins. En 1967, il fonde en Avignon la SPH (Société protectrice de l’humour), clin d’œil à la SPA. Vingt-cinq ans au Nouvel Observateur et vingt-sept ans à illustrer la rubrique gastronomique du journal Le Monde. Outre ses travaux pour la presse, il est l’auteur de nombreuses affiches pour le cirque et pour des manifestations culturelles, artistiques, musicales et théâtrales. Il partage ses activités avec l’édition sous forme d’albums, d’illustrations, de couvertures de livres, de cartes postales, d’étiquettes de vin…
En 1989, Savignac lui prête ces cimaises pour une rétrospective au musée de Trouville-sur-Mer. Son plaisir est maintenant d’exposer dans de grandes écoles qui lui ont organisé des rétrospectives, ce qui lui permet d’aller à la rencontre des élèves, comme à Gobelins l’école de l’image (2006) et à l’école Estienne (2009). »

 Livres récents illustrés par Desclozeaux :

« Fablerie », de Jean du Frout, éditions Fishbacher. 2013. « Rouge de honte », de Jean-Claude Ribaut, éditions Menu Fretin. 2011.