Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour avril 2014

Un concours de La Revue Dessinée

mercredi 30 avril 2014

Trouvé sur le Facebook de La Revue Dessinée (excellente) qui va bientôt publier son n°4 :

” À vos crayons ! À l’occasion de la journée de la liberté de la presse, vous avez jusqu’à vendredi minuit pour nous envoyer les dessins que l’actualité vous inspire. Ils seront publiés (sous réserve de notre approbation) samedi toute la journée ici même, et sur Twitter.

Le meilleur dessin, choisi par nos amis James, Sécheresse et Soulcié, sera publié dans “Le dessin de la rédaction” de lundi. Le lauréat gagnera également un an d’abonnement à La Revue Dessinée.

Envoyez vos oeuvres : henri@larevuedessinee.fr
Bonne chance !”

Quand les éditions Bayard pilonnent un livre

mardi 29 avril 2014

Ce sont 8 000 exemplaires du livre “Caricaturistes : Fantassins de la démocratie ” (voir blog du 22.4.2014) que les éditions Bayard vont mettre au pilon à la dernière minute.

La raison : un dessin de Plantu (illustration) perdu dans une page consacrée à “Jean-Paul et Benoît”, et qui avait échappé semble-t-il aux responsables de cette maison très catholique. Bayard, après avoir proposé au dessinateur de le retirer – ce qu’il a refusé (le livre a pour thème la liberté d’expression…) – a décidé de détruire tout le tirage de ce titre qui devait être en librairie le 5 mai (seuls 50 exemplaires ont été envoyés à des journalistes en service de presse).

“Caricaturistes : Fantassins de la démocratie ” devait accompagner la projection du film au titre éponyme lors du prochain festival de Cannes et sa sortie dans les salles de cinéma le  28 mai.  Il sera finalement publié avec 3 semaines de retard – et dans une version non censurée – aux éditions Actes Sud.

Jointe par 20 minutes, la direction de Bayard précise :  «être dans une logique d’apaisement. Le livre est parti un peu vite en service de presse. Nous soutenons bien sûr le combat des caricaturistes mais ce dessin nous a semblé particulièrement insultant, choquant, déplacé. Surtout que justement Benoit XVI a fait beaucoup sur le sujet de la pédophilie dans l’église. Il ne s’agit donc pas pour nous d’éluder la question mais par respect pour la personne caricaturée et les gens qui nous font confiance et savent que Bayard n’est pas tout à fait un éditeur de presse et de livres comme les autres, nous avons refusé de diffuser cet ouvrage».

L’information a été dévoilée au cours de la conférence de presse organisée le 29 avril par Plantu et Radu Mihaileanu, le producteur du long métrage, dans les salons de la mairie de Paris pour annoncer la parution du livre et la projection en plein-air du film le 23 mai, place de la République à Paris.

A noter que ce même dessin est déjà paru dans Le Monde et dans Le Monde magazine en 2010, et a fait en 2011 l’objet d’une plainte portée par l’Alliance générale contre le racisme et le respect de l’identité française et chrétienne (Agrif) pour “provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une race ou une religion déterminée”.

Le procès qui devait se tenir en septembre 2013 a été reporté au 1er juillet 2014.

2030 vu par 4 dessinateurs

lundi 28 avril 2014

L’information date un peu mais l’exercice est intéressant (même si sortis du contexte les dessins perdent un peu de leur signification) : les 11 et 12 avril, Libération s’est installé à Rennes pour imaginer l’année « 2030 » en 40 débats. A cette occasion le quotidien a demandé (contre rémunération ?) à quatre dessinateurs de presse de livrer leur vision du monde de demain (en ayant mauvais esprit ils auraient pu leur demander de dessiner sur les problèmes de survie du journal en… 2014).

Les dessins de Emmanuel Reuzé, Nicoby, Olivier Thévin, Schwartz, réalisés sur ce thème sont à voir sur le site de Libération. A noter qu’un autre dessinateur Tommy raconte les coulisses du Forum de Rennes sur le site du journal.

En illustration un dessin de Schwartz.

Aurel signe une fiction très réaliste

mercredi 23 avril 2014

Le dessinateur Aurel publie « Clandestino » (Glénat), une fiction sur l’immigration clandestine basée sur des faits réels.

Extrait de l’entretien qu’il a accordé au site Bande dessinée Info :

[…] Cathia Engelbach : Que pensez-vous de l’émergence de la « BD reportage », initiée par Cabu ou encore Teulé, et qui fait aujourd’hui les beaux jours de quelques titres de presse ( avec des séries « feuilletons » publiées dans Le Monde diplomatique, Libération, la revue XXI…). Certains titres ou auteurs vous ont-ils influencé ? Pourquoi avoir fait le choix, en incluant une grande part fictionnelle dans Clandestino, de vous en tenir éloigné ?

Aurel : Je n’aime pas du tout le terme « BD reportage ». C’est un label commercial sous lequel on met un peu tout et n’importe quoi. Plein de BD de très grande qualité sont présentées comme de la BD reportage mais ne sont pas du tout du reportage. Cabu n’a jamais fait de la BD reportage. Il fait du reportage dessiné. C’est un de mes modèles dans le genre, au même titre que Tignous, Luz ou bien évidemment Joe Sacco ou Chappatte. J’irai même plus loin en disant que je pense que la BD n’est absolument pas le bon format pour le reportage au sens journalistique du terme. J’y oppose le reportage graphique qui s’émancipe du carcan de la BD.
Le reportage est contradictoire au carcan de la narration graphique, du système de case, de la maquette « imposée », de l’ellipse. Une BD est aussi éloignée d’un reportage graphique qu’un essai ou un documentaire le sont d’un reportage écrit ou audiovisuel. Les exemples que vous citez (hormis Le Monde diplomatique pour lequel j’ai réalisé des reportages graphiques) publient des BD qui traitent de sujet d’actualité, mais ce ne sont pas des reportages, à mon sens. Des documentaires éventuellement. C’est une question de vocabulaire, je le concède, mais c’est important.
Si j’ai choisi de mon côté la fiction, c’est pour pouvoir mieux coller aux impératifs de la BD, d’une part, et pour éliminer tout égotisme ou questionnement narcissique d’autre part. Ce n’est pas ma petite vie de reporter que je veux raconter, c’est tout ce qui se passe autour. Mon vécu me permet juste d’insuffler à Hubert Paris quelques touches de vérité, de réalisme. […]

Les caricaturistes, ces héros ! (à Cannes)

mardi 22 avril 2014

Douze dessinateurs du monde entier (et de l’association de Cartooning for Peace ) sont les héros du film “Caricaturistes : Fantassins de la démocratie” réalisé par Stéphanie Valloatto, co-écrit et produit par Radu Mihaileanu, projeté dans le cadre  de la Sélection Officielle Hors Compétition du 67 ème Festival de Cannes. Le film sera également dans les salles de cinéma dès le 28 mai.

Extrait du communiqué de presse :

« En suivant ces caricaturistes de tous horizons, le film nous plonge de manière drôle, touchante et sans concessions dans le combat de ces artistes du quotidien.
12 fous formidables, drôles et tragiques, des quatre coins du monde, des caricaturistes, défendent la démocratie en s’amusant, avec, comme seule arme, un crayon, au risque de leur vie. »

Avec : Plantu (France), Boligan (Mexique), Willis from Tunis (Tunisie), Zlatkovsky (Russie), Danziger (Etats-Unis), Glez (Burkina Faso), Pisan (Chine), Slim (Algérie), Zohoré (Côte d’Ivoire), Rayma (Venezuela), Kichka (Israël) et Boukhari (Palestine).

En 2013, l’association Cartooning for Peace était déjà présente dans le cadre du 66ème festival de Cannes  avec une vente aux enchères « Plantu & friends – Les dessins de la liberté » organisée pour financer ses nombreuses activités. L’évènement en video.

Le 5 mai 2014, paraîtra le livre “Caricaturistes – Fantassins de la démocratie” aux éditions Bayard. Couverture et préface de Plantu, texte  d’introduction de Radu Mihaileanu. 300 dessins, 416 pages, 22,90 euros.

L’ouvrage est ainsi présenté par l’éditeur :

” Radu Mihaileanu et Plantu ont rencontré les douze plus grands caricaturistes contemporains, dans leurs pays respectifs. Devant ce qu’ils considèrent comme les prémices d’une démocratie qui s’abîme, où la haine et la peur de l’autre gagnent en puissance, ils veulent réhabiliter des valeurs de tolérance et de générosité. Ils montrent comment ces simples dessinateurs, avec leur impertinence, leur courage (certains risquent la mort) et leur humour, font trembler les puissants et sont en cela des héros des temps modernes.”

Mafalda ne fait pas son âge

lundi 21 avril 2014

On ne sait pas si le dessinateur Quino sera présent, mais sa « fille » Mafalda fêtera ses 50 ans à l’UNESCO du 23 au 30 avril dans le cadre la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur.

2014 est décidemment l’année Mafalda, avec l’exposition que le festival de la BD d’Angoulême lui a déjà consacré en janvier, la mini exposition de l’UNESCO (itinérante), la réédition de l’intégrale (Glénat) et la parution dans la collection « La petite philo de Mafalda » de 4 albums thématiques « L’injustice », « Ainsi va le monde ! », « La guerre et la paix », « Comment va la planète ? » (Petit Glénat).

A noter aussi que Mafalda est également disponible en version numérique (en espagnol), présente sur les réseaux sociaux, Instagram, Twitter, et Facebook avec plus de 3 millions de fans, et figure désormais sur de nombreux produits dérivés, T-shirt, mugs, DVD, housses pour tablettes tactiles.

L’anniversaire officiel de Mafalda est le 29 septembre 2014. Site Internet : http://www.quino.com.ar

L’UNESCO, 125, avenue de Suffren, 75007 Paris.

Illustrations © Joaquín S. Lavado (Quino).