Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour la catégorie ‘Bande dessinée’

Goscinny, Cabu, Duduche, que des grands

mercredi 10 décembre 2008

 

duduche-integraleL’excellent site actuaBD.com signale une exposition d’originaux de Cabu à la librairie Goscinny à Paris.

Une occasion très très rare de voir des originaux de ce dessinateur, notamment ceux du grand Duduche, mais aussi de donner un coup de pouce à cette sympathique librairie située à deux pas de la bibliothèque François Mitterrand.

Jusqu’au 10 janvier 2009.

Librairie Goscinny, 5 bis rue René Goscinny, 75013 Paris. Métro/RER

Bibliothèque Mitterrand. Renseignements : 06 10 82 65 18.

Illustration : affiche de Cabu pour cette exposition.

Signatures de Noël

lundi 8 décembre 2008

meraboireSéance de dédicace exceptionnelle le 13 décembre au Café animé La mer à boire.

Cabu, Catherine Meurisse, Charb, Honoré, Jul, Luz, Riss, Tignous, dédicaceront à partir de 16h leurs derniers ouvrages parus et notamment les albums publiés par la toute nouvelle maison d’édition Les échappés.

À noter que vers 20h et au même endroit l’équipe du magazine de bande dessinées Animal Public présentera son n°1.

La mer à boire, 1-3 rue des Envierges 7520 Paris. Tél. : 01 43 58 29 43.

Le site du Café : La mer à boire

La mort de Gérard Lauzier

dimanche 7 décembre 2008

 

lauzier-best-ofLe monde de l’humour et du dessin de presse tend à devenir ces temps-ci un vaste cimetière. Aujourd’hui nous apprenons le décès de Gérard Lauzier né le 30 novembre 1932 à Marseille.

Après une licence de Philosophie et quatre années passées aux Beaux-Arts où il étudie l’architecture, il publie en 1955 ses premier dessins d’humour (voir illustration) avant de partir s’installer au Brésil où il séjournera jusqu’en 1964.

Dans les années 70 de retour en France, il publie dans Paris Match des dessins d’humour dont les thèmes de société, préfiguraient déjà les sujets qu’il allait aborder avec succès dans la bande dessinée. Quelques dessins de cette époque ont été réunis dans l’album Le meilleur des années 70 de Lauzier (Dargaud). Cet éditeur publiera la plupart de ses albums, dont certains seront pré-publiés dans Pilote. Parmi les titres les plus connus on peut citer Lili Fatale (1974), Un certain malaise (1974), Tranches de vie (1974), Les Sextraordinaires aventures de Zizi et Peter Panpan, qu’il dessine pour le mensuel, (1974), La Course du rat (1978), L’Amuse-gueule (1986).

En 1993 il obtient le Grand prix du festival de la BD d’Angoulême.

Scénariste pour le cinéma Gérard Lauzier réalisera lui-même plusieurs films, T’empêches tout le monde de dormir, P’tit con, La Tête dans le sac, Mon père, ce héros, Le Plus Beau Métier du monde, et en 1999, Le Fils du Français.

lauzier

Illustration : un des tout premiers dessins d’humour de Gérard Lauzier
publié en 1955 dans Liberté chérie, anthologie réunissant les dessins de Bosc,
Maurice Henry, Mose, Trez et de Gérard Lauzier. (Fernand Hazan éditeur).

Disparition de Guy Peellaert

mercredi 19 novembre 2008

pravdaDécidément il ne restera bientôt plus grand monde pour raconter l’épopée Hara-Kiri. Guy Peellaert qui y participa avec des planches composées de montages photos et de dessins (entre autres, She and the green Rairs avec Roger Wolfs) est décédé le 17 novembre à Paris.

Né à Bruxelles en 1934, il se fit connaître avec deux bandes dessinées de style « pop art » Jodelle (1966) et Pravda la survireuse (1968) dont les héroïnes étaient inspirées graphiquement de Sylvie Vartan et de Françoise Hardy.

peellaertIl sera ensuite décorateur de cinéma et de théatre avant de se dédier totalement à la peinture et au pastel en s’inspirant de photos des grands mythes américains. Guy Peellaert est également l’auteur d’affiches de films : Taxi Driver, Short Cuts, L’Argent, Paris, Texas, Les Ailes du désir.

C’est lui aussi qui signa les images du générique de l’émission de télévision, Cinéma, cinémas sur Antenne 2, en 1982. Ses œuvres étaient connues dans le monde entier et ont été réunies dans des albums aujourd’hui introuvables : Rock Dreams, Albin Michel 1974, réédité chez Taschen en 2003, The Big Room, Albin Michel, 1986. Le dernier Rêves du 20e siècle, Grasset, a été publié en 1999. En 2004, Claude Ventura lui a consacré un film.

Un aperçu de son travail est visible sur son site officiel

Pellaert disparaît quelques jours avant la réédition au Seuil de l’album Pravda la survireuse (source : Actua BD).

Clics claque

jeudi 13 novembre 2008

clicTout a commencé par un écho dans Libération (12.11.2008) titré « Le bordel des dessinatrices ». Le terme dessinatrice a tout de suite attiré mon attention et je suis allé voir le site mentioné.

J’y ai trouvé cette explication d’Astrid Girardeau : « L’année dernière, à l’occasion du festival d’Angoulême, Florent Ruppert et Jérôme Mulot organisaient un championnat au monde de bras de fer en ligne entre seize auteurs de bande dessinée (Lewis Trondheim, Frédéric Poincelet, Killofer, Lisa Mandel, Boulet, etc.). En sortait un joli bazar, entre joyeuse malhonnêteté et sacrés coups bas sur et sous la table. » et d’apprendre que cette année les présidents de la 36ème édition, Dupuy & Berberian leur donnent à nouveau carte blanche.

L’idée de Florent Ruppert et Jérôme Mulot est d’ « Ouvrir une maison close (ndlr : sur Internet) avec plein d’auteurs de sexe féminin dedans, et finalement les départager. »

Le site de La Maison Close devrait accueillir d’ici fin janvier les contributions d’auteures qui feront l’objet d’une exposition-installation à l’occasion du festival.

J’avoue ne pas avoir tout saisi (notamment le truc de l’œil de bœuf pour les spectateurs) mais vous pouvez vous faire une idée du projet sur le site et y lire les réactions de Lisa Mandel, Anna Sommer, Aude Picault, Florence Cestac, Nadja, Anouk Ricard, Lucie Durbiano, Catherine Meurisse, Caroline Sury, Pauline Martin, Fanny Dalle Rive, etc.

À noter que le lettrage des textes ressemble curieusement à celui de Willem ou de Kamagurka.

À suivre, comme on dit dans la bande dessinée…

Illustration : extrait de la participation de Catherine Meurisse.

Chat marche pour lui

mercredi 5 novembre 2008

 

une-vie-de-chatPhilippe Geluck publie Une vie de chat (Casterman), quinzième album de la série qui célèbre cette année les 25 ans de la création de ce personnage.

Qui aurait pu prédire un tel succès en 1983 lors de la parution du premier opuscule édité en noir & blanc par Bédésup et où le Chat s’appelait encore Sachat ?

Aujourd’hui difficile d’échapper aux produits dérivés, chocolats, chaussettes, montres, vins, statuettes, agendas, mini agendas, etc., dont certains peuvent être commandés dans la boutique de son site officiel.

C’est le cas notamment de la version du Chat en anglais, God save the cat.

god-save-the-catLa vie du célèbre félin, qui doit beaucoup aux chats de Siné (le Cherche midi), Geluck ne s’en cache pas, est devenu une véritable industrie. Une production médiatisée il est vrai par les nombreuses participations de leur auteur à des émissions télé et radio très populaires. On apprend d’ailleurs sur l’excellent site Actua BD que Philippe Geluck vient de s’installer dans de vastes locaux d’une ancienne brasserie à Bruxelles pour y réunir tous ses collaborateurs : « une traductrice (qui) propage les pensées du Chat en néerlandais, une maquettiste (qui) réalise les travaux divers tels que les agendas et autres projets, un réalisateur (qui) débroussaille les premières animations du Chat pour des essais en dessin animé et les assistants qui l’aident à ranger sa production pléthorique. ». sans oublier Serge Dehaes, son coloriste depuis dix sept ans (également dessinateur : Manager mode d’emploi (Fluide glacial).

calendrier-chat-2009A noter que Geluck se lâche aussi chaque semaine dans Siné Hebdo.

Dans un entretien à Paris Match (n° 3102 – 30.10.2008) qui lui consacre une page, Philippe Geluck  à la question « Aimeriez-vous que votre Chat vous survive sous une autre plume ? » répond : « J’ai toujours souhaité qu’il s’arrête avec moi. Peut-être parce que j’ai peur qu’on se rende compte que c’est facile à faire et qu’on se dise « C’est un imposteur » ! Jeune, j’étais obsédé par l’idée de ma propre disparition. Le métier que j’exerce est bien sûr une manière de vouloir survivre dans le cœur des autres, d’apporter du bonheur au-delà de soi. ».