Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Jean Teulé et Philippe Bertrand

17 février 2010 à 9 h 29

Les lecteurs du site LePoint.fr ont la chance de découvrir en avant-première les premières pages de « Le Montespan »  l’adaptation en bande dessinée du succès de librairie de Jean Teulé (Julliard) à paraître aux éditions Delcourt.

À noter le parcours des deux auteurs, celui de Philippe Bertrand qui a fait ses débuts dans les années 70 dans Politique Hebdo, La Gueule ouverte, avant de se consacrer à l’illustration et la bande dessinée, et celui de Jean Teulé qui a fait ses débuts de dessinateur dans le magazine Zéro de Choron et Gébé, avant de devenir un auteur de best-sellers – entre autres : «Rainbow pour Rimbaud», « Darling», «Je, François Villon», «Le magasin des suicides», «Le Montespan».

Dernier titre paru « Mangez-le si vous voulez». Tous sont publiés par les éditions Julliard.

Jean Teulé est également le scénariste de «Je voudrais me suicider, mais je n’ai pas le temps» qui raconte la vie épique du dessinateur Charlie Schlingo, dessinée par Florence Cestac (Dargaud).

Deux entretiens avec Jean Teulé : sur ActuaBD.com avec Didier Pasamonik, et sur LePoint.fr avec Romain Brethes.

Les fesses de la discorde

16 février 2010 à 11 h 02

Les sites de l’EIRIS et Caricatures & caricature font état de la polémique déclenchée par un dessin de Coco (Rue89.com et Charlie Hebdo, trop rarement) publié dans le nouvel hebdomadaire suisse La Vigousse.

La caricature montre les fesses d’une conseillère fédérale (ministre) – en illustration © Coco, et provoque des réactions outrées de lecteurs et du personnel politique.
Le journal suisse Le Matin Dimanche donne la parole à l’auteur : « Coco s’explique : « Je vois surtout sa tête, je ne pensais pas qu’elle était menue. » Distinguée dans la catégorie Jeune talent du festival de dessin de presse de Tourcoing, Corinne Rey explique aussi l’aspect flasque de la morphologie ministérielle par la déliquescence du Parti socialiste suisse, «un parti tout aussi mou que le PS français», et publie la défense de son rédacteur-en-chef : « Nous avons franchi une limite », reconnaît le rédacteur en chef de Vigousse, Thierry Barrigue. Le dessinateur de presse confie que son choix a provoqué des protestations de la part des lecteurs, mais on le sent ravi de constater que la provocation a fonctionné. « Ça cassera ou ça passera. Ce style est coutumier de la presse satirique française et on est en train de le tester sur le lectorat suisse », continue-t-il.

L’intégralité de l’article sur le site du Matin.

Crayoning for Peace

15 février 2010 à 10 h 20

Parution en février de « Dessins désarmants » du dessinateur Kichka, un album de 160 pages  co-édité par TV5 Monde et Berg International (pour mémoire, Berg international est également l’éditeur d’une anthologie de Jean-Marie Lhôte consacrée à la revue Bizarre). « Dessins désarmants » est publié dans la collection « Iceberg » dirigée par Didier Pasamonik.

Présentation de l’auteur par son éditeur :

« Michel Kichka est un dessinateur né en Belgique en 1954. Très jeune, il est marqué par les grands noms de l’âge d’or de la BD franco-belge : Hergé, Franquin, Morris, Gotlib… Il s’installe en Israël en 1974 et enseigne aujourd’hui la BD à la célèbre Académie Bezalel de Jérusalem dont il est diplômé.
Kichka pratique son art sur de nombreux supports : publicités, bandes dessinées, livres pour enfants. Au début des années 1990, il devient dessinateur de presse et publie dans Yedioth Aharonot, Courrier International, L’Arche et sur le site du New York Times. Il est présent à l’antenne sur la 1ère et la 2e chaîne d’Israël et sur TV5MONDE, dans l’émission « Kiosque ».
En 2007 Kichka, président de l’Association des cartoonistes israéliens, inaugure le Musée national du Cartoon et de la BD à Holon. Engagé dans le mouvement pacifiste israélien, il rejoint le groupe « Cartooning for Peace », fondé par Plantu en 2006 sous l’égide de l’ONU. Ils sillonnent ensemble le monde avec leurs collègues palestiniens, algériens, égyptiens, libanais, iraniens, européens et américains afin d’accompagner des expositions et d’animer des débats publics. Par son travail, Kichka cherche à faire du dessin de presse un instrument de tolérance, de réconciliation et de paix. »

Quelques albums

11 février 2010 à 11 h 06

Tignous - MeurisseDeux « copinages » dans Charlie Hebdo (n°921) : pour  « Pandas dans la brume » de Tignous publié aux éditions Drugstore (Glénat) qui réunit les pages parues dans L’ Écho des savanes, et pour « C’est par là qu’on fait caca! » de Charb à paraître  le 18 mars aux éditions Charlie Hebdo-Les Échappées.

Autre copinage dans ce même numéro, la mention de Cavanna dans sa chronique, du livre « Drôles de femmes » de Julie Birmant largement illustré par Catherine Meurisse (Dargaud).

Dubout - Peynet

À signaler par ailleurs aux éditions Hoëbeke la réédition de l’album « Les chats » de Dubout, et la nouvelle édition de « De tout cœur » de Raymond Peynet.

Caricature et image satirique

10 février 2010 à 8 h 04
eiris

La page d’accueil du site internet de l’EIRIS.

Guillaume Doizy animateur du site « Caricatures et caricature.com » rejoint l’équipe de l’EIRIS (Équipe Interdisciplinaire de Recherche sur l’Image Satirique), un site de chercheurs sur la caricature et le dessin de presse, mais où on trouve aussi des informations sur l’actualité comme l’annonce de l’émission « Hors-champs » consacrée à Plantu diffusée le 8 février 2010.

Interviewé par Laure Adler, « l’éveilleur de consciences » Plantu parle de Walt Disney, Hergé, Joost Swarte, de sa rencontre avec Yasser Arafat (1991), de sa fondation Cartooning for peace, des caricatures de Mahomet, de Raymond Barre, de Sarkozy, du Mémorial de Caen, et des dessinateurs « baromètres de la liberté de pensée ».

À réécouter sur le site de France Culture.

Le site de l’EIRIS propose également, entre autres nombreux textes et études, des listes de sites et de blogs de musées et de festivals dédiés au dessin et aux dessinateurs d’hier et d’aujourd’hui.

Un genre libre

9 février 2010 à 10 h 26

Les dessinateurs Plantu (Le Monde, L’Express) et Patrick Chappatte (Le Temps à Genève) ont déclaré le jeudi 4 février au cours d’un débat organisé à l’occasion d’une exposition de 48 dessins contre la peine de mort à Genève, que la caricature d’actualité devait être « un genre libre » et ne devait pas servir « d’arme de propagande ». Ils ont également critiqué l’Université de Genève qui présentait l’exposition, d’avoir voulu la « censurer ».

Le site Jean-Marc Morandini.com qui relaie l’information détaille les interventions des deux dessinateurs : « Nous savons que le dessin est une arme très puissante. C’est pourquoi nous aimons que ce soit dans les mains de quelqu’un de libre”, a expliqué le dessinateur suisse. “Le dessin comme outil de propagande, c’est tout ce que nous détestons”, a ajouté Chappatte, qui publie ses dessins en Suisse mais également deux fois par semaine dans le International Herald Tribune. “Le dessin ça va devenir de plus en plus dur: il y a de plus en plus de choses qu’on ne peut pas dire, alors que notre travail c’est de dire des choses spontanées”, a déploré Plantu. “Les trouillards vont faire de plus en plus la pluie et le beau temps”, a-t-il prédit. »

Le Site Chappatte
en illustration la page d’accueil du site internet de Chappatte.