Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Philippe Val vire Siné de Charlie hebdo

15 juillet 2008 à 14 h 06

Les faits racontés dans un texte de soutien à Siné qui circule actuellement : « le mardi 8 juillet, sur les ondes de RTL, Claude Askolovitch, journaliste du Nouvel Observateur dénonçait « un article antisémite dans un journal qui ne l’est pas ».

Claude Askolovitch faisait allusion à une chronique de Siné dans Charlie Hebdo :

« Jean Sarkozy, digne fils de son paternel et déjà conseiller général de l’UMP, est sorti presque sous les applaudissements de son procès en correctionnelle pour délit de fuite en scooter. Le Parquet a même demandé sa relaxe ! Il faut dire que le plaignant est arabe ! Ce n’est pas tout : il vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d’épouser sa fiancée, juive, et héritière des fondateurs de Darty. Il fera du chemin dans la vie, ce petit ! »

« Menacé d’être traîné devant les tribunaux pour antisémitisme, Philippe Val, le directeur de publication de Charlie Hebdo, a enjoint Siné de signer une lettre d’excuses à Jean Sarkozy, écrite par la direction de Charlie. Siné a refusé. 

En conséquence, dans le numéro du 16 juillet, Philippe Val demande à Siné de quitter le journal. »

Les auteurs du texte poursuivent :

« Où est l’antisémitisme dans le texte de Siné ? Il y dénonce seulement, avec le ton fleuri qui est sa marque de fabrique, l’opportunisme du fils du Président de la République. Philippe Val et la direction de Charlie Hebdo se sont couchés devant Jean Sarkozy. Grand bien leur fasse, leurs lecteurs apprécieront. D’autres, continuent à la radio de faire des procès en antisémitisme comme certains, naguère, en sorcellerie. »

Va-t-on assister à Charlie hebdo à une grève de soutien à Siné ?

A suivre.

Pour en savoir plus sur le site Bella Ciao…
Pour en savoir plus sur le site de Marianne 2…

Siné s’explique sur Europe 1 :


Tignous en procès

2 juillet 2008 à 18 h 18

Tignous : Le procès ColonnaCabu, Willem, sont les maîtres incontestés du reportage dessiné. Il y a eu aussi Bernar, hélas décédé en 2006, mais il faut désormais classer dans cette catégorie Tignous.

Certes les lecteurs de Charlie hebdo connaissent son travail depuis longtemps, mais l’album Le procès Colonna qui vient de paraître aux éditions 12bis, nous confirme son talent, dans un genre où beaucoup s’essayent mais dans lequel peu réussissent.

Seul bémol, un maquette un tout petit peu trop dense. Les textes qui accompagnent les croquis d’audience sont signés Dominique Paganelli.

Les univers de Jean Gourmelin à Beaubourg

2 juillet 2008 à 17 h 23

Gourmelin exposition BPIJean Gourmelin à créé un monde graphique fantastique qui n’appartient qu’à lui. Adoré par Philippe Soupault, Jacques Sternberg, Cavanna et Willem, entre autres, il a traversé les époques tout en cultivant un trait élégant et un univers surréaliste.

La Bpi, Bibliothèque publique d’information, rend hommage à l’ensemble de son œuvre du 18 juin au 29 septembre 2008 en présentant ses dessins de presse, ses affiches et illustrations de livres, ainsi que nombre d’aquarelles et dessins qu’il a réalisé ces dernières années.

À cette occasion Le Cherche midi publie Les univers de J. Gourmelin, un album de 96 pages qui accompagne l’exposition.

Après les expositions Reiser, Willem, André François, cette évènement marque le très net intérêt de la Bpi pour le dessin et le dessin de presse. Ces manifestations sont complétées par des Ateliers du dessins de presse animés par Honoré (Charlie hebdo) et Jean-Pierre Desclozeaux (Le Monde).

A noter que la Bpi organisera le 26 septembre une journée consacrée à l’avenir du dessin de presse. Plus d’informations dans les blogs à venir.

Le site de la BPI consacré à l’exposition

Les Parisiennes à Paris

2 juillet 2008 à 17 h 09

Kiraz - Les ParisiennesIl y a quelques années un recueil de dessins des « Parisiennes » publié chez Assouline (et préfacé par Carla Bruni), remettait au goût du jour le dessinateur Kiraz (Edmond Kirazian) né en 1923 au Caire.

Quelques publicitaires s’emparèrent alors de ses dessins pour vendre du sucre de synthèse, des voitures et des produits cosmétiques. Toutes ces campagnes publicitaires popularisèrent cet auteur dont les gouaches élégantes firent, entre autres magazines, les beaux jours de l’hebdomadaire Jours de France.

Redécouvert en France il continuait cependant a être publié depuis des années dans Playboy, aux Etats-Unis.

Le Musée carnavalet lui consacre une grande exposition : Les Parisiennes de Kiraz
du 14 mai au 21 septembre 2008. 23 rue de Sévigné
75 003 Paris. Tel. 01 44 59 58 58

Site internet

À noter qu’un catalogue est édité à cette occasion : Les Parisiennes de Kiraz. Ouvrage broché, 22 x 27 cm, 128 pages, 111 illustrations couleur.
Éditions Paris-Musées, 22 €


Kiraz “Les Parisiennes”
L’artiste Edmond KIRAZ chez lui.


Une petite interview d’Edmond Kiraz sur les femmes…

Cabu 68

2 juillet 2008 à 17 h 02

Cabu 68« Cabu le poilu des barricades » titrait l’excellent site ActuaBD.com à propos du livre Cabu 68 édité par Actes Sud.

Un livre copieux, abondamment illustré, faits d’entretiens avec la journaliste Laure Garcia dans lequel Cabu évoque cette période tourmentée qui vit la publication de ses premiers dessins politiques dans L’Enragé, journal créé par Siné. Un document.

Cabu 2008

2 juillet 2008 à 16 h 57

cabu_beteAvant, Cabu, Cabu était déjà un grand dessinateur. Il suffit de feuilleter l’album Pas complétement bête… mais pas encore méchant, que publient les éditions Le Layeur pour se rendre compte que son talent était très précoce et très prometteur.

Du journal de lycée, le Petit Fum’s, point de départ de sa carrière de dessinateur de presse, à Hara-Kiri, Cabu aura collaboré à de nombreux titres, comme à l‘Union de Reims, auquel, dès l’âge de 15 ans, il livrait plusieurs dessins par semaines.

Appelé en Algérie, il dessine pour le journal Le Bled, notamment la série “La Fille du colonel”, premiers pas vers un antimilitarisme qu’il développera par la suite. Comme tous les autres albums de Cabu publiés par Le layeur, celui-ci à été réalisé par Bernard Fournier