Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Angoulême’

Les Arts et Lettres pour Pénélope Bagieu

mercredi 30 janvier 2013

D’après des informations qui circulent de-ci de-là, la dessinatrice Pénélope Bagieu, 30 ans, recevra l’insigne de Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres des mains d’Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, le jeudi 31 janvier 2013 à 14h30 à la préfecture de la ville d’Angoulême. Deux autres dessinateurs Jean-Claude Denis, Grand Prix 2012 et président du jury 2013, et Emmanuel Guibert, Grand Prix 2013 de la Critique de la Bande dessinée, recevront également cette distinction.

Rappelons que cette décoration est proposée aux « personnes qui se sont distinguées par leur création dans le domaine artistique ou littéraire ou par la contribution qu’elles ont apportée au rayonnement des arts et des lettres en France et dans le monde. »

Une exposition des dessins de Pénélope Bagieu intitulée “Pattes de mouches” est présentée dans le cadre de la 40ème édition du festival d’Angoulême.

Pénélope Bagieu a publié aux éditions Delcourt : Joséphine  (3 tomes), Ma vie est tout à fait fascinante et La Page Blanche (scénarisé par Boulet). Elle est aussi l’auteur de Cadavre Exquis (Gallimard) Voir blog du 20.12.2012.

Sa vie, son œuvre sur Wikipedia. En illustration : la Une de Télérama en septembre 2012 signée Pénélope Bagieu.

Toujours à propos d’Angoulême, Télérama consacre la couverture de son n°3290 à la 40ème édition du festival (dessin de Bastien Vivès), et publie, 15 pages de bandes dessinées signées Etienne Davodeau, Bastien Vivès, Clément Oubrerie, Jean Harambat, Mathieu Sapin, Boulet, Pénélope Bagieu, Jul, et Catherine Meurisse.

Angoulême 2013 pour les « Nuls » en BD

mercredi 30 janvier 2013

Pour résumer la 40ème édition du festival international de la BD d’Angoulême qui se déroulera du 31 janvier au 3 février, on dira que la chaîne de magasins Cultura remplace la FNAC qui avait succédé à Leclerc, que Europe 1 est un des nouveaux partenaires et que la radio consacre plusieurs de ses émissions à l’évènement qui perd par ailleurs son directeur artistique Benoît Mouchart qui rejoint les éditions Casterman, que le festival célèbre à travers ses expositions son président Jean-Claude Denis, Mickey & Donald (dont Glénat est devenu l’éditeur en France), Jano, Comès, et Pénélope Bagieu, mais aussi Albert Uderzo à qui la ville aurait bien voulu donner le nom à son École Européenne Supérieure de l’Image (ÉESI) mais les élèves ont refusé prétextant qu’on n’y enseignait pas que de la bande dessinée.

On peut rajouter que cette année on va y parler de la bande dessinée algérienne, que 32 albums sont en compétition pour les 4 prix attribués par un Grand jury dont on a viré tous les anciens lauréats qui en faisaient partie.

On notera aussi qu’il y a toujours des tiraillements entre la société privée 9ème Art+ qui organise cette manifestation et son commanditaire l’Association du Festival international de la Bande Dessinée, et que Bertrand Morisset lui-même organisateur de divers salons est toujours en embuscade.

Enfin, il semblerait que le journaliste Didier Pasamonik un des plus fins connaisseurs actuels du monde de la BD soit cette année interdit de festival pour avoir publié sur le site ActuaBD.com des informations qui ont déplu aux organisateurs.

Donc rien de nouveau dans le domaine de la BD, ah, si, on apprend – entre autre – dans le très intéressant et détaillé bilan publié par l’ACBD, que 5665 livres, de, ou portant sur la BD, ont été publiés en 2012, et que « on peut estimer que 1 510 auteurs réussissent encore à vivre, souvent difficilement, de la création de bande dessinée (sur le territoire francophone européen).»

On se consolera de cet état des choses en constatant que la radio France info – évincée d’Angoulême – et son spécialiste Jean-Christophe Ogier continuent à décerner un Prix de la Bande dessinée d’actualité et de reportage et que celui-ci a été attribué à « La voiture d’Intisar » de Pedro Riera et Nacho Casanova, paru aux éditions Delcourt.

En marge du festival, le site Actualitté.com nous apprend la nomination du dessinateur Yan Lindingre au poste de rédacteur-en-chef du mensuel Fluide Glacial. Vincent Solé, qui était entré à Fluide en 1995 pour s’occuper du site Internet devient lui responsable éditorial des albums.

A noter aussi que Louis Delas (directeur général) qui avait quitté Casterman, appartenant à Flammarion, après son rachat par Gallimard pour rejoindre L’école des loisirs, la maison d’édition fondée par son arrière grand-père , annonce le lancement d’une collection de bandes dessinées.

En illustration, l’affiche de 2013 dessinée par Jean-Claude Denis.

C’est la rentrée ! :

mardi 4 septembre 2012

Retrouvé un document de l’association Un bon dessin vaut mieux qu’un long discours qui veut « démontrer que le dessin de presse d’actualité est un moyen d’expression à part entière et non une illustration ou un complément graphique au journalisme. » Il date de 1985…

Revu avec plaisir le générique dessiné de l’émission « Strip tease » qui après le succès qu’elle a obtenu cet été sera désormais diffusée tous les dimanche sur France 3. Et cherché vainement le nom de son auteur.

Reçu – offertes par Cambon – les mythiques gazettes de la SPH (Société Protectrice de l’Humour) rééditées à l’occasion de l’exposition rétrospective présentée par Desclozeaux jusqu’au 28 octobre au Musée Louis Vouland à Avignon.

Appris la parution d’un livre de Boll « Le vaillant petit tambour major » aux éditions Attila. Un histoire presque sans paroles, et qui fait la part belle au trait.  Rassuré de voir que des dessinateurs continuent à privilégier le style graphique.

Invité par Napo qui expose jusqu’au 21 septembre des dessins à la Maison du Limousin à Paris, dans le cadre du 31ème Salon international de la caricature et du dessin de presse et d’humour de St Just-le-Martel (28 septembre- 7 octobre 2012).

Récupéré l’album de Lécroart « Contes & décomptes » (L’Association) que j’avais prêté avant les vacances pour partager mon plaisir à l’avoir lu. Ou comment le dessin peut faire aussi preuve d’intelligence et susciter l’émotion.

Apprécié le logo dessiné de la Femen groupe d’activistes féministes Ukrainiennes qui n’ont pas froid aux seins et qui créent actuellement un groupe en France (en illustration).

Vu que Charlie Hebdo, qui fête ses 20 ans avec un Hors-série, que Siné Mensuel, qui célèbre son premier anniversaire, continuaient à paraître, et attends des nouvelles de Barricade, Zélium, pour savoir si l’été ne leur a pas été fatal.

Entendu parler d’une exposition au Musée de l’Armée aux Invalides à Paris de caricatures sur Charles de Gaulle qui a quitté le pouvoir en 1969 et est décédé en 1970, et constaté que Plantu, dont la carrière de dessinateur a commencé en 1972, signait l’affiche.

Jeté un œil sur le musée virtuel de la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image d’Angoulême qui offre la possibilité de regarder de près des planches originales de dessinateurs, accompagnées de commentaires de spécialistes (pas toujours inspirés) (le procédé Hozoom qui permet de naviguer dans les dessins est lui aussi un peu poussif. Dommage).

Su que l’Atelier An-Girard à Paris, allait présenter du 20 septembre au 17 novembre 2012, une exposition d’originaux de dessins de Barbe. Un événement rare !

Appris par e-mail, que le Cherche midi avait publié, astucieusement juste avant la rentrée des classes, un livre de Christophe Besse intitulé « L’école, 100% humour ».

Aperçu sur le site Rue89 ce dessin de Chimulus (en illustration) qui n’a pas du tout plu à la dessinatrice Louison qui l’a fait savoir via Facebook.

A suivre (peut-être…) ff

Parodies, le second degré dans la bande dessinée

lundi 27 décembre 2010

Présentation, par ses organisateurs la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image, de l’exposition « Parodies » qui sera organisée à Angoulême du 5 janvier au 24 avril 2011 :

« La dérision et la caricature sont l’une des pentes naturelles de la bande dessinée. La parodie est l’une de ses armes favorites. Pour la première fois, le musée de la bande dessinée se propose de faire le point sur le phénomène de la parodie tel qu’il s’exprime dans la bande dessinée. 
Des détournements situationnistes aux parodies de l’Oubapo en passant par les parodies coquines, les innombrables mises en boîte du mythe du super-héros et le phénomène de l’auto parodie, ce sont toutes les formes de la bande dessinée au second degré qui trouvent place dans cette exposition. Après avoir salué l’importance historique de Mad, le magazine fondé par Harvey Kurtzman, le parcours de l’exposition s’attache successivement à quelques-uns des grands domaines dont s’est moquée la bande dessinée : la littérature, les contes de fée, la peinture, le cinéma, la télévision ainsi que, bien entendu, le Neuvième Art lui-même. »

Le programme complet sur le site de la Cité.

Cité internationale de la bande dessinée et de l’image, 121 rue de Bordeaux , BP 72308, F-16023 Angoulême cedex.
Musée, exposition Parodies quai de la Charente. Renseignements : 05 45 38 65 65.

En illustrations : l’affiche de l’exposition, et la couverture du livre « Parodies. La bande dessinée au second degré » de Thierry Groensteen édité à cette occasion par Skira Flammarion. 240p. 32€.
Dessin de Gotlib, un des maîtres de la parodie et du second degré.

Exposition Lécroart

vendredi 22 janvier 2010

Planches en vrac ou à la découpe - Etienne LécroartDu 28 janvier au 2 mai 2010 le dessinateur Lécroart expose à la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image d’Angoulême.

Description de son travail par les organisateurs :

« Grand champion des bandes dessinées à contraintes formelles (pliage, palindrome, lectures multiples, hybridations diverses, etc.), Etienne Lécroart a pris au pied de la lettre un des emplois du mot « planche » qui désigne la version originale de la bande dessinée. S’improvisant menuisier il a réalisé des bandes dessinées sur de véritables planches en pin qu’il a découpées pour les transformer en puzzles, taquins et autres casse-têtes que le visiteur est invité à manipuler pour reconstituer les différentes variantes d’une même histoire. Empruntant à la fois à l’univers du jouet et à celui de la bande dessinée, cette exposition permet de découvrir les derniers exercices sur planches en bois permutables de l’auteur de Bandes de sonnets (L’Association). L’exposition de ces planches en bois, est complétée par la présentation d’autres travaux virtuoses de notre auteur (bandes dessinées palindromiques ou à lire horizontalement, verticalement ou obliquement) sur vrai papier et par quelques très bonnes et tout aussi drôles surprises.

Cité internationale de la bande dessinée et de l’image
121 rue de Bordeaux
16023 Angoulême
bâtiment Castro niveau deux.

Site internet.

Tél. : 05 45 38 65 65.

La débandade dessinée

lundi 23 novembre 2009

A quelques semaines du prochain festival de la BD d’Angoulême, l’excellent site ActuaBD.com soulève le problème de la rémunération des auteurs par les éditeurs. Une face moins glorieuse d’une désormais industrie qui représente  près de 10% du chiffre d’affaires de l’édition, mais qui d’année en d’année réduit de plus en plus les émoluments versés aux dessinateurs et scénaristes.

Il est aussi « amusant » de voir que cette polémique de la juste rétribution du travail est lancée dans le magazine DBD  par Henri Filippini « éditeur historique » chez Glénat, Glénat un éditeur qui vient d’investir à l’occasion de la célébration de ses 40 ans ses bénéfices dans un luxueux siège social à Grenoble et qui – dit-on – « délocaliserait » la réalisation des planches de certaines séries. Rien n’est simple.

Festival d'Angoulême 2010

Autre polémique au sujet du festival d’Angoulême 2010, les bisbilles entre la mairie et les organisateurs sur le financement de l’organisation de la manifestation. Si pour la prochaine édition (37ème) un accord semble être trouvé entre les deux parties,  dans Charlie Hebdo (n°909 – 18.11. 2009) le dessinateur Philippe Druillet s’en prend lui vivement à la municipalité :

« Cette ville, qui représente le neuvième art, passe son temps à insulter la bande dessinée. Chaque année, il y a un scandale. Aujourd’hui, c’est le maire, Philippe Lavaud, qui fait chier. Un maire socialo, ce qui me fout encore plus les boules. J’ai l’impression qu’il a oublié le message de Jack Lang, qui s’était battu pour le Festival d’Angoulême pendant des années. »,

et à la Cité internationale de l’Image :

« …une espèce de musée où se planquent une bande de zozos qui roupillent, car je me demande vraiment ce que font leur 67 salariés tout au long de l’année !  »

Un nouveau pavé dans la mare d’un festival devenu au fil des années une grande foire commerciale, très, très éloignée des principes de sa création.

Le prochain festival sera présidé par le dessinateur Blutch.