Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Bosc’

Le grand prix de l’Humour noir 2011

jeudi 10 mars 2011

Cardon, Jacques Cardon, le dessinateur, recevra-t-il le Grand prix de l’humour noir Granville décerné aujourd’hui 10 mars 2011 à midi au restaurant parisien Le Procope ? En tout cas il le mériterait pour l’ensemble de son œuvre et notamment pour son dernier livre « Cardon vu de dos : Trente ans de dessins plus que politiques » paru aux éditions L’Échappée (voir blog du 8.11.2010).

En tout cas 2, il serait en bonne compagnie dans la liste des lauréats qui a débutée en 1957 avec Siné, suivi, entre autres, de Roland Topor (1961), Tetsu (1964), Gourmelin (1969), Bosc (1970), Serre (1973), Soulas (1974), Quino (1981), Kerleroux (1987), Sajtinac (2004), etc.

En 2010 le lauréat était le dessinateur suisse Martial Leiter. La liste complète sur Wikipédia.

Cardon a publié ses premiers dessins dans la revue Bizarre éditée par Jean-Jacques Pauvert, puis il a dessiné pour Siné massacre, France Soir, L’Enragé, L’Humanité dimanche, Politique Hebdo. Il dessine pour Le Canard enchaîné depuis 1972.

Bosc l’éternel retour

jeudi 10 février 2011

Nul n’est prophète en son pays. Si en France aucun musée, aucune institution culturelle, n’a encore rendu l’hommage qu’il mérite au dessinateur Bosc (1924-1973), un des pères du dessin d’humour moderne, inspirateur de Reiser, Wolinski, Copi, Bretécher, d’autres s’en chargent au-delà de nos frontières.

Les sites Caricatures et caricature et celui de l’EIRIS annonçent concomitamment la prochaine exposition consacrée à Bosc, présentée du 13 février au 15 mai 2011 au Wilhelm Busch Museum de Hanovre, haut lieu de la célébration du dessin d’humour en Europe.

Ceux qui vénèrent le travail de Bosc peuvent aussi se rendre sur le site Internet officiel du dessinateur régulièrement enrichi par son neveu Alain Damman qui, depuis plusieurs années, entreprend un travail colossal pour reconstituer l’ensemble de l’œuvre de Bosc.

En illustration les 4 affiches qui annoncent l’exposition au Willem Busch Museum.

Chaval toujours

vendredi 5 mars 2010

Chaval, qui est avec Bosc et Mose, un des « pères » du dessin d’humour moderne, n’en finit pas de susciter, depuis sa disparition en 1968, livres et expositions en tous genres. La prochaine se déroulera du 11 mars au 6 mai 2010 à la Galerie André Girard à Paris.

Seront présentés des originaux de Chaval parus dans Paris Match, mais aussi quelques-uns de ceux qui ont servi à la réalisation du court-métrage « Les oiseaux sont des cons ».

Le dernier ouvrage publié de cet auteur est « Chaval – dessins parus dans Paris Match, 1951-1967 », le Cherche midi éditeur, 2009.

Atelier André Girard
7 rue Campagne-première
75014 Paris.

Ouvert du mardi au vendredi
de 13h30 à 18h30 et sur rendez-vous.

Tél. : 01 43 22 01 16
e-mail : atelier@angirard.com
Le site de la galerie.

Un Monde sans dessins

jeudi 5 février 2009

Le Monde - Un quotidien sans dessinsNouvelle formule pour le quotidien Le Monde avec beaucoup moins de dessins. Si Plantu gagne un espace régulier dans un coin de la Une – Le regard de Plantu – et le libre choix de ses sujets, les autres dessinateurs voient leurs parutions devenir très aléatoires. Après le « départ » de Pancho il y a quelques semaines et bientôt celui de Pessin, Le Monde renonce à une politique d’illustration privilégiant le dessin et qui depuis les années 70 faisait la spécificité de ce titre. 

Exit aussi la rubrique Trait libre qui accueillait des signatures comme celles de Ronald Searle, Avoine, Aurel, Napo, Nicolas Vial, Brito, entre autres. Les signatures de Sergueï et de Desclozeaux (rubrique gastronomie), elles, continueront à être visibles dans les pages du journal.

Le premier dessin paru dans Le Monde en 1967 était signé Tim. Il sera suivi de dessins de Folon, Bosc, Laville, Desclozeaux. Les dessinateurs Konk, Chenez, Plantu et Pessin y feront leurs premiers pas (1969 pour Konk, 1972 pour Chenez et Plantu, 1974 pour Pessin).

Des images et des mots

mercredi 4 février 2009

Eiris LogoQui a dit que personne ne s’intéressait au dessin de presse et à la caricature ? En tout cas, c’est un domaine que l’EIRIS (Équipe Interdisciplinaire de Recherche sur l’Image Satirique) créée en 1992 étudie sérieusement (trop ?).

L’EIRIS s’est fixé plusieurs objectifs : analyser la genèse du rire, du sourire, des pleurs, des grincements des dents ; étudier le fonctionnement de la communication par le biais de l’image satirique en faisant appel à différents schémas d’analyse ; retracer l’histoire de la satire imagée ; évaluer l’influence de la satire imagée sur les cultures et les représentations collectives selon les époques.

Le site de l’EREIS rend compte de toutes ses activités et recense plusieurs sites de dessinateurs ou consacrés à des dessinateurs : Jossot, Daumier, Töpffer, Plantu,  Glen Baxter, Gus Bofa, Saül Steinberg, Bosc, Maja, etc.

Revue Ridiculosa n°15

Parmi les liens utiles on trouve aussi les adresses des sites des musées et la liste des festivals  consacrés dans le monde au dessin d’humour et à la caricature. 

L’EIRIS publie également une revue, Ridiculosa, dont le dernier numéro paru est consacré aux caricatures et à la religion. Ce numéro spécial de 572 pages réunit les actes du colloque de Brest des 22, 23 et 24 mai 2008. 27 €. 

 

Illustration : le logo de l’EIRIS dessiné par Bernard Bouton
et la couverture du n°15 de la revue Ridiculosa.

La mort de Gérard Lauzier

dimanche 7 décembre 2008

 

lauzier-best-ofLe monde de l’humour et du dessin de presse tend à devenir ces temps-ci un vaste cimetière. Aujourd’hui nous apprenons le décès de Gérard Lauzier né le 30 novembre 1932 à Marseille.

Après une licence de Philosophie et quatre années passées aux Beaux-Arts où il étudie l’architecture, il publie en 1955 ses premier dessins d’humour (voir illustration) avant de partir s’installer au Brésil où il séjournera jusqu’en 1964.

Dans les années 70 de retour en France, il publie dans Paris Match des dessins d’humour dont les thèmes de société, préfiguraient déjà les sujets qu’il allait aborder avec succès dans la bande dessinée. Quelques dessins de cette époque ont été réunis dans l’album Le meilleur des années 70 de Lauzier (Dargaud). Cet éditeur publiera la plupart de ses albums, dont certains seront pré-publiés dans Pilote. Parmi les titres les plus connus on peut citer Lili Fatale (1974), Un certain malaise (1974), Tranches de vie (1974), Les Sextraordinaires aventures de Zizi et Peter Panpan, qu’il dessine pour le mensuel, (1974), La Course du rat (1978), L’Amuse-gueule (1986).

En 1993 il obtient le Grand prix du festival de la BD d’Angoulême.

Scénariste pour le cinéma Gérard Lauzier réalisera lui-même plusieurs films, T’empêches tout le monde de dormir, P’tit con, La Tête dans le sac, Mon père, ce héros, Le Plus Beau Métier du monde, et en 1999, Le Fils du Français.

lauzier

Illustration : un des tout premiers dessins d’humour de Gérard Lauzier
publié en 1955 dans Liberté chérie, anthologie réunissant les dessins de Bosc,
Maurice Henry, Mose, Trez et de Gérard Lauzier. (Fernand Hazan éditeur).