Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Delfeil de Ton’

Wolinski Georges

lundi 29 juin 2009

Charlie Hors-série WolinskiLe dessinateur Wolinski fêtait ce 28 juin ses 75 ans. Sa fiche biographique sur Wikipedia indique :

« Il fut dessinateur dans la revue Hara-Kiri, puis dans Action, Paris-Presse, Hara-Kiri Hebdo, Charlie Hebdo, L’Humanité et enfin Paris-Match. Il fut rédacteur en chef de Charlie Mensuel. »

À Charlie mensuel il prend la succession de Delfeil de Ton qui en fut le premier rédacteur-en-chef.

En 1992, c’est Wolinski qui propose à Philippe Val qui vient de quitter La Grosse Bertha, de relancer le titre Charlie Hebdo qui avait cessé de paraître en 1982.

En 2001, Wolinski racontera sa « vie historique » dans  « Je montre tout ! » un hors-série de Charlie.

En 2005, il  est fait Chevalier de la légion d’honneur par le Président de la République Jacques Chirac qu’il a rencontré en vacances à la Réunion.

Wolinski - La France se tâte

En mars 2007, il publie le rapport de la mission Wolinski sur « La promotion et la conservation du dessin de presse » que lui a commandé le ministère de la Culture.

Aujourd’hui, Wolinski est toujours très présent dans la presse et collabore régulièrement à Charlie 2€ hebdo, Paris Match, L’Écho des Savanes, et au Journal du Dimanche, où il ne dispose plus depuis quelques semaines d’une rubrique fixe.

Ses derniers albums de dessins de presse parus sont « La France se tâte », (L’Écho des Savanes, 2008), et « Défense de fumer ! » (Le Cherche midi, 2008). En mai 2008, France 5 lui a consacré un film documentaire  de 52 minutes « Wolinski ne pense qu’à ça » réalisé  par Jean-Philippe Camborde etVéronique Jacquinet.

La même année, dans « l’affaire Siné », Wolinski choisit le camp de Philippe Val contre Siné. Invité à cette époque à participer à un débat organisé par la BPI du Centre Beaubourg sur l’avenir du dessin de presse il se désiste alors avec ce prétexte abscon « que l’antisémitisme n’était pas l’avenir du dessin de presse ». Pour la petite histoire c’est Siné qui a préfacé son premier livre « Je ne pense qu’à ça » paru en 1969 (Denoël).

Plus récemment, le n°49 de Feconews, magazine de la Federation of Cartoonists Organisations nous apprend que Wolinski était le président du jury du XIIIe Porto Cartoon World Festival qui s’est déroulé en mars 2009.

Le 13 juin 2009, Wolinski était présent à Lisle-sur-Tarn à l’inauguration d’une rétrospective de dessins de presse de Cabu présentée au Musée Raymond Lafage jusqu’au 31 octobre 2009.

Musée de France Raymond Lafage, rue Victor Mazies, 81310 Lisle sur Tarn. Tel : 05 63 40 45 45.

Silence dans les colonnes…

dimanche 22 mars 2009

"Charlie Hebdo" ce n'est pas "Val Hebdo"« À travers les interventions de Val sur RTL ou sur Canal+, Charlie apparaît assez proche du Nouvel Obs ». 

Cette phrase de Charb, rédacteur-en-chef adjoint de Charlie 2€ Hebdo, rapportée par l’hebdomadaire Marianne dans un article consacré au « Duel fratricide – Charlie Hebdo-Siné Hebdo » (n°621), a provoqué une colère froide de Philippe Val en comité de rédaction. Ce dernier a intimé à tous les collaborateurs présents d’arrêter de parler aux journalistes et de dénigrer le journal. Autre cible de la diatribe Delfeil de Ton, chroniqueur au Nouvel Obs et à Siné Hebdo

Le numéro suivant de Marianne (n°622) publie une lettre de Charb, reproduite en illustration, qui démontre que si les collaborateurs de Charlie ne peuvent plus parler au journalistes, il semble qu’ils peuvent encore écrire aux journaux.

… et défilé joyeux

Lors de la grande manifestation revendicative du 19 mars, Siné Hebdo était présent sur le parcours avec un stand et une dizaine de vendeurs à la criée. De nombreux tee-shirts du journal ont été vendus et Siné présent sur place a dédicacé des centaines d’exemplaires de Siné Hebdo vendus aux manifestants.

Note de lecture : Charlie Hebdo, l’original

jeudi 12 février 2009

Bête, méchant et hebdomadaire. un livre de Stéphane MazurierCréer et faire vivre un journal est une aventure formidable. Créer et faire vivre un journal comme Charlie Hebdo est une aventure « extraordinaire » comme le dit Sylvie Caster. Pour s’en convaincre il suffit de lire l’imposant – 512 pages – Bête, méchant et hebdomadaire de Stéphane Mazurier (Buchet Chastel) qui retrace les grands et les petits moments de Charlie Hebdo, titre satirique légendaire, anticonformiste, aujourd’hui usurpé par un propriétaire qui s’affiche comme « éditorialiste » sur les plateaux télé entre Alain Duhamel et Catherine Nay.

Un livre très documenté et très complet sur la vie de ce journal de 1969 à 1982, mais aussi sur son époque qui joua un rôle non négligeable dans son succès (et son déclin) : « Expérience unique dans l’histoire récente de la presse française, Charlie Hebdo se révèle finalement la meilleure expression journalistique de l’esprit de mai 68 ». Bénéficiant des témoignages de nombre des collaborateurs, l’auteur évoque les multiples péripéties des titres, le mensuel Hara-Kiri, L’hebdo Hara-Kiri Charlie Hebdo, l’éphémère Charlie matin, La semaine de Charlie, et la cohabitation – souvent conflictuelle (p. 150) – entre des personnalités aussi fortes que celles de Gébé, Reiser, Delfeil de Ton, Fournier, Wolinski, Siné, Willem, Cabu, Nicoulaud, Berroyer, Carali, Arthur, Sylvie Caster. Le tour de force a été d’additionner tous ses talents chaque semaine, mais avec une règle : « même si les collaborateurs du journal s’apprécient profondément, ils se fréquentent très peu en dehors du journal. Certes Reiser dîne quelquefois chez Wolinski, mais la règle est de ne se voir que pour le travail ». 

Ce livre ne dévoile hélas aucun secret permettant de renouveler cette aventure, mais donne quelques clés qui permettraient à une équipe de se lancer dans un tel projet. Cavanna : « C’est très simple, la formule c’était : tu as une page, tu t’en démerdes, tu mets ce que tu veux dedans, pourvu que ce soit génial »

Autre intérêt de l’ouvrage, c’est qu’il confirme, s’il en était besoin, que sans le duo passionnel Cavanna-Bernier cette aventure fulgurante n’aurait jamais pu exister : « Cavanna est, sans aucun doute, le « concepteur en chef » du journal. C’est lui qui a su imaginer une formule originale et viable, mais aussi la maquette, autrement dit la marque de fabrique, le « visage rédactionnel » de Charlie Hebdo. Le deuxième personnage clé dans l’élaboration du journal est , bien sûr, son directeur, Georges Bernier. Si Cavanna est le concepteur du journal, Bernier en est l’administrateur ; un administrateur volontiers fantasque et téméraire, qui s’acharne à faire vivre Charlie Hebdo. Bernier a, en quelque sorte, mis en place sa propre méthode, fondée sur l’optimisme et la ténacité. »

Un Bernier incontournable, au point même qu’il semble aujourd’hui étonnant qu’un dessinateur comme Cabu, qui a vécu et profité (p. 110) de toutes ces années tumultueuses, retrouve subitement la mémoire pour accabler et dénoncer le Pr. Choron comme il l’a fait dans un récent de Charlie Hebdo (14.1.2009). Il est vrai que le Charlie Hebdo de l’époque est très éloigné de celui qu’il fait aujourd’hui et dont il est curieusement l’actionnaire principal avec Philippe Val. Rien à voir donc, avec le titre d’origine où le rédacteur en chef était « toute la bande ». On en est loin en effet et on se demande même pourquoi dans ce livre Philippe Val donne son avis sur la première version de Charlie Hebdo alors qu’il n’y a jamais participé et qu’il ne reconnaît aucun talent à Choron.

Au final, ce livre pourrait apparaître comme une sorte de pierre tombale, une fresque gravée dans le marbre, qui célèbre le souvenir, la nostalgie d’une époque révolue où l’on osait tout et où tout était possible. Mais c’est une fausse impression, puisqu’encore récemment avec l’arrivée dans les kiosques de Siné Hebdo, journal conçu en quelques semaines, il semble que l’esprit de provocation reste vivace. Il suffit juste de le cultiver. Bête, méchant et hebdomadaire de Stéphane Mazurier peut donner cette envie. ff

Bonus à savourer également, le cahier spécial des photos d’époque d’Arnaud Baumann qui signe aussi la photo de couverture.

Choron, le film.

lundi 22 décembre 2008

Choron Dernière le filmAvec ce texte sur le Pr Choron je vais sûrement casser un mythe. J’en prends le risque. Je n’ai rencontré le Professeur Choron que trois fois. La raison : autrefois directeur de collection chez un éditeur aussi près des alpages que de ses sous, il m’était venu la folle idée de publier dans le cadre d’une collection d’humour une réédition des Fiches bricolages du Pr Choron et Les jeux de con du Pr Choron.

Par l’entremise de Lefred Thouron la chose s’est conclue assez vite et nous sommes même allés lui rendre visite tous les trois, avec Kleude, dans sa maison familiale d’Aubréville dans la Meuse. Son accueil attentionné, le champagne, auquel malade il n’avait plus droit, et l’évocation des souvenirs firent de cette rencontre une journée inoubliable.

Bien sûr je connaissais tout de sa vie, en tout cas celle racontée par Odile, sa femme, la mère de son unique fille Michèle Bernier. Un livre qui reste encore à ce jour le meilleur témoignage sur l’épopée des éditions des Trois-Portes. Bien évidemment j’avais aussi en tête le récit épique de sa vie tel qu’il l’avait raconté à Jean-Marie Gourio dans Vous me croirez si vous voulez (Flammarion).

Mais mon idée était de rendre hommage à l’auteur qu’il était, au-delà de son rôle d’agitateur d’idées et de « patron » vibrionnant dans l’équipe d’Hara-Kiri.

Plus aucun matériel originel n’étant disponible, je me suis plongé dans une collection du mensuel Hara-Kiri qu’il avait fondé avec Cavanna en 1960. Un duo de personnalités à la puissance créatrice fusionnelle à ce jour encore inégalée.

choron-par-lefred-thouronEt là, en relisant avec attention tout ce qu’il avait imaginé, tout ce qu’il avait écrit, j’ai découvert, re-découvert, un auteur inventif, original, très attaché à la qualité de son expression, au sens des mots. Les légendes des Fiches bricolages sont concises, efficaces, pas une phrase de trop, et complètent parfaitement les images. Les textes courts des Jeux de con sont bourrés de trouvailles, drôles, et eux aussi finement ciselés. Il est d’ailleurs étonnant que personne n’ait encore eu l’idée de les mettre en scène. Rajoutez à cela les sujets et les paroles des chansons qu’il a écrites, et vous aurez un large aperçu du talent de ce bonhomme qui, faut-il le rappeler, est – entre autre – l’auteur de la célèbre Une de L’hebdo hara-Kiri : Bal tragique à Colombey – 1 mort.

Choron était un véritable artiste. Un artiste qui « a fourni de la matière à plagiats pour encore plusieurs générations » à écrit Delfeil de Ton dans Le Nouvel Observateur.

choron-photoLes albums parurent et l’éditeur les laissa se vendre. En 2004 Choron n’était pas encore célébré sauf par ses créanciers à qui il devait encore des millions depuis l’arrêt de Hara-Kiri. Il nous fit aussi la mauvaise blague de mourir le 10 janvier 2005. Contre toute attente l’enterrement fût triste, très triste, mais il y avait du monde. Forcément.

Voilà, c’est le Choron que j’ai connu, attentionné, perfectionniste, élégant. Je ne l’aurais donc jamais connu bourré, sortant sa bite pour la tremper dans une coupe de champagne ou vociférant les soirs de beuverie. Dommage, je n’ai peut-être pas connu le bon, mais celui que j’ai eu la chance de croiser me semble être le même que celui que tant de gens vénèrent pour ses extravagances. On retrouve les deux dans le film de Pierre Carles et Éric Martin, Choron dernière, qui sort dans les salles de cinéma le 7 janvier. Les réalisateurs retracent quelques-uns des grands moments de sa carrière, tous les journaux qu’il a permis de créer, et reviennent sur sa petite enfance en Lorraine. Surtout ils évoquent la grande blessure que fût pour lui la reparution de Charlie Hebdo, sans lui.

moi-odile-choronÀ voir aussi pour les témoignages de Vuillemin, de Marc-Édouard Nabe, de Cavanna, mais aussi de Philippe Val qui dit presque que Choron n’avait aucun talent.

Georges Bernier est mort, la vie du Professeur Choron continue.

ff

Illustrations :

L’affiche du film dessinée par Vuillemin.

Choron vu par Lefred Thouron.

Photo gag de René Maltête (avec la participation du Pr Choron)
parue dans l’album Des yeux plein la tête (Glénat Humour). © Maltête.

Moi, Odile, la femme à Choron,
écrit avec Christian Bobet. Éditions Mengès, 1983.

Riri, fifi.

vendredi 19 décembre 2008

Hara Kiri, les belles images

[…] « Le goût pour l’image peut être mis au service de l’esprit critique grâce à la satire et à l’impertinence. À condition de vouloir effectivement fortifier cet esprit critique et non conforter certaines pulsions infantiles, bêtes et méchantes. D’où la division au sein de la presse satirique, entre d’un côté, celle qui veut vivifier la démocratie et, de l’autre, celle qui s’en moque, voire celle qui la vomit. » […]  

Ces quelques lignes de Caroline Fourest publiées dans Le Monde (5.12.2008) ont suscité dans Charlie Hebdo (n°861), une vive réaction de Cavanna qui se sentait visé, et dans le même numéro, une réponse “spontanée” de Caroline Fourest. L’ire de Cavanna, très remonté, a également provoqué quelques réunions (tendues) de la rédaction – dont une exceptionnelle un samedi. Chaque fois Cavanna défend l’esprit du Charlie Hebdo originel qui lui semble très éloigné de ce qu’est devenu l’hebdomadaire.

Extrait : « Pourtant, en cet été 92, quand, dans l’enthousiasme, fut relancé Charlie Hebdo, l’accord était unanime, le propos clair et sans ambiguïté : l’esprit « bête et méchant » renaissait dans toute sa fougue, dans toute sa virulence, et s’interdisait, entre autres, toute complaisance envers quelque faction politique que ce fût.

L’ambition, cette gueuse papelarde, était tapie au cœur même de cette joie. Charlie Hebdo est aujourd’hui ce qu’il est. Sûrement pas un journal « bête et méchant ». Pas encore bon chic bon genre, mais déjà estimé des gens en place. Des gens qui placent.

La racaille rabelaisienne s’en est allée vers d’autres rivages.

Ce que je fous là, moi, dinosaure bouffé aux mites, sur mon tas de décombres ? On me le fera bientôt savoir, je pense. » Fin de citation.

Cavanna raconte CavannaCe nouveau coup de gueule de Cavanna – un premier avait été empêché de parution par une intervention de Wolinski – démontre que les retombées de l’affaire Siné sont loin d’avoir produit leurs effets au sein du journal. Les non-dits persistent et tendent à plomber l’ambiance. Ainsi personne n’oserait évoquer le pactole généré en 2006 par la publication des caricatures de Mahomet, pactole que ce sont partagé en grande partie les trois actionnaires principaux de l’hebdo.

D’autre part, comme il l’a déjà fait à plusieurs reprises Philippe Val tente de ressouder ses troupes en prenant la posture de la citadelle assiégée et dans un éditorial récent n’hésite pas à citer nommément tous ceux qu’il croit être « ces braves dont le seul plaisir semble être de taper sur Charlie Hebdo et Philippe Val » pour reprendre une expression de Caroline Fourest ; Daniel Mermet, Delfeil de Ton, Michel Onfray, Plantu, etc. Des adversaires qu’il amalgame à l’AGRIF association chrétienne qui intente un procès à Charlie et qu’il n’hésite pas à traiter de « vraiment cons », un mot qu’il « utilise rarement » et qu’il emploie « non comme une insulte, mais comme une information ».

À tout ceci il va falloir ajouter la plainte de Ph. Val, Cabu et Wolinski contre les réalisateurs du film Choron dernière (sortie le 7 janvier 2009) au motif que leurs noms figurent sur l’affiche sans leur accord. Sur le site Rue89.com, Pierre Carles, un des réalisateurs avec Éric Martin, commente ainsi cette plainte : “Ce qui est drôle dans cette affaire, c’est qu’il y a dix ans, j’ai pu sortir mon film Pas vu, pas pris, grâce à une souscription lancée par Charlie Hebdo, que dirigeait déjà Philippe Val. Sur l’affiche se trouvait une quinzaine de noms de personnes sans leur autorisation, dont PPDA, Étienne Mougeotte, Patrick de Carolis, ce que cautionnait Charlie Hebdo.”
Ph. Val n’en a pas fini de dénombrer les « cons » qui ne l’aiment pas.

Illustrations : Cultivons le mauvais esprit. Deux ouvrages à offrir à Noël.

Cavanna François

samedi 8 novembre 2008

cavanna1On s’arrache Cavanna. 86 ans le 22 février 2009. Il y a quelques semaines il co-signait avec Stéphane Mazurier et Delfeil de Ton (de Siné Hebdo) Les belles images d’Hara-Kiri (Hoëbeke), aujourd’hui paraît en kiosque un hors-série exceptionnel de Charlie 6€ Hebdo qui lui est entièrement consacré.

Cavanna raconte Cavanna est un document formidable (en dehors de la préface de Philippe Val qui ne glorifie que ses moustaches ?!) car il retrace une vie riche des multiples talents de Cavanna : journaliste, âme des éditions Hara-Kiri, dessinateur (on découvre ses premiers dessins), rédacteur-en-chef inventif et rigoureux, découvreur de talents (il nous offre des portraits de Fred, Choron, Cabu, Gébé, Wolinski, Willem), écrivain à succès, préfacier universel, et encore aujourd’hui chroniqueur à Charlie Hebdo.

Avec le Pr Choron, autre monument dont un film célébrera le 7 janvier la mémoire, il a su inculquer à des milliers de lecteurs un mauvais esprit et un humour indispensable à toute intelligence humaine.

Il est aussi heureux que cet hommage lui soit rendu de son vivant. D’ailleurs, la publication de ce hors-série accompagne l’exposition éponyme qui sera présentée à Nogent-sur-Marne, sa ville natale, du 15 novembre au 31 mai 2009.