Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Guillaume Doizy’

L’Echo des caricatures

samedi 18 avril 2015

L’Echo des Savanes n°332, consacre un dossier au dessin de pCCKwyYmXIAACi3S.jpg_largeresse avec pour titre « Peut-on encore tout caricaturer ? »

En conclusion de son texte de présentation Claude Maggiori écrit : « Depuis les attentats à Charlie Hebdo, leur façon de travailler a-t-elle changé ? Sont-ils plus prudents ? Qui a peur ? Qui veut « contextualiser » ? Ou trouver un autre ton, un autre style ? Moins provocateur ? Les réponses sont multiples, passionnantes. Tous sont hantés par cette question de la liberté de dessiner en liberté. Mais quelque chose a changé. Il est loin le temps de l’insouciance.»

Jiho, Chauzy, Maëster, Decressac, Lasserpe, Antonelli, Dilem, Aurel, Nicolas Vial, Gros, Riss, Babouse, Selçuk Demirel, Rémi Malingrëy, Hayao Miyazaki, s’expriment sur leur métier après le massacre du 7 janvier à Charlie Hebdo. Chaque texte est illustré d’un dessin. A noter la réponse la Babouse-Plantu-Geluckplus laconique, celle de Willem, qui répond « Je ne change rien. Je continue comme avant. Sinon on devient malade dans sa tête. »

Ces contributions sont complétées par 8 pages sur l’histoire de la caricature signées par le spécialiste pointilleux de la spécialité, Guillaume Doizy.

Le magazine publie également deux dessins de Coco. Le dessin de couverture est signé Decressac.

En illustration le dessin de Babouse.

“On aurait pu éviter le massacre”

vendredi 9 janvier 2015

Une Charlie Hara - copieGuillaume Doizy écrit sur son site Caricatures & caricature un article titré “Non, nous ne sommes pas tous Charlie”. Extrait :

[…] “Rappelons-nous que depuis 2012, Charlie Hebdo fait l’objet de vives critiques de la part des grands médias, des intellectuels, des politiques ici-même en France notamment, jugeant le journal bien trop provocateur, mettant de l’huile sur le feu, au point que Charlie Hebdo se soit ironiquement rebaptisé « journal irresponsable » !
Ces combattants étaient bien seuls, abandonnés de tous ou presque face à l’internationale de l’obscurantisme. Y avait-il alors beaucoup de « Charlie » parmi les élites ? Parmi nos gouvernants ? Parmi les éditorialistes de la grande presse qui pourtant savent à l’occasion donner de la voix contre les chômeurs, contre les roms, les immigrés, contre les travailleurs ou les fonctionnaires « privilégiés », contre ceux que justement Charlie défendait ? Que non !
Je partage la colère de Jeannette Bougrab, la compagne de Charb, qui sur TF1 jeudi 8 janvier dans le journal de 20H met en cause la responsabilité de l’État, dénonce cet isolement dont Charlie Hebdo a été la victime. « On aurait pu éviter le massacre » a-t-elle expliqué, et elle a raison !” […]

En illustration couverture de Charlie Hebdo dessinée par Luz.

Noël approche / 3

mercredi 17 décembre 2014

ob_0759af_1507-1Une vie de combats : « Jaurès – apôtre de la Paix », Hugo+image.

Il suffit de relire le texte « Aux instituteurs et institutrices »publié en 1888 par La Dépêche du midi pour mesurer combien Jean Jaurès était (surtout si on compare avec ceux d’aujourd’hui) un homme politique de grande envergure, défenseur émérite de l’esprit républicain.

Guillaume Doizy, créateur et animateur du site Caricatures & caricature et Jean-Luc Jarnier, lui consacrent un très bel album à l’occasion du centenaire de sa mort en 1914 à la veille de la première guerre mondiale.

Une biographie de 224 pages abondamment illustrée par plus de 300 documents et 150 caricatures de ce grand humaniste visionnaire qui a défendu jusqu’au bout ses convictions.

DoizyJaures

Création du Prix Papiers Nickelés

vendredi 17 janvier 2014

Le vibrionnant Yves Frémion (Fluide glacial, ex-Barricade) qui, se murmure-t-il, devrait être chargé de la programmation de l’espace humour de la Galerie Glénat à Paris, lira ses œuvres poétiques et humoristiques le mercredi 22 janvier 2014 à 21 h au bar-slam Culture Rapide, 103 rue Julien Lacroix 75020 Paris. Il crée par ailleurs le « Prix Papiers Nickelés », distinction qui porte le nom de la revue de l’image populaire qu’il anime, et dont le n°39 vient de paraître (couverture en illustration).

Le prix, dont le jury est composé de l’équipe des Papiers Nickelés, « récompensera chaque année le meilleur ouvrage (essai, biographie, mémoires, correspondance, étude, etc.) ou travail (revue, site…) sur le dessin imprimé sur papier : BD, dessin d’humour ou de presse, illustration, affiche, gravure, imagerie populaire ». Il sera décerné pour la première fois le mardi 21 janvier 2014 à la galerie Oblique, Village St Paul, 17, rue St Paul, 7504 Paris. A partir de 19h avec la proclamation à 20 h.

Titres qui figurent dans la pré-sélection :

Christophe Cassiau-Horie « Dictionnaire de la bande dessinée d’Afrique francophone » (Africultures),
François Cavanna et Virginie Vernay « La gloire de Hara-Kiri, 1960- 1985 » (Glénat),
Guillaume Doizy et Pierre Brouland « La Grande Guerre des cartes postales » (Hugo & Cie),
Nicolas Finet « Histoire du Transperceneige » ( Casterman),
Patrick Gaumer « Cauvin, la monographie » (Dupuis),
Thierry Groensteen « M.Töpffer invente la bande dessinée » (Impressions nouvelles),
Alain Lachartre « Réclames », grand favori, (Hoëbeke),
Frans Lambeau « Dictionnaire de la bande dessinée belge sous l’Occupation » (Versailles),
Régis Léger « Cuba Grafica, histoire de l’affiche cubaine » (L’Echappée),
Emmanuel Pollaud-Dulian pour « Gus Bofa, l’enchanteur désenchanté » (Cornélius), et pour « Le Salon de l’Araignée » (Michel Lagarde),
Gilles Ratier « J-M. Charlier vous raconte » (Castor Astral),
Gérard Thomassian « Encyclopédie des bandes dessinées de Lug 1950-54 » (Fantasmask).

1914-1918 la guerre dessinée

lundi 11 novembre 2013

L’intérêt des éditeurs à publier des livres d’images anciennes est qu’ils n’ont aucun droits à payer, tant pis pour les dessinateurs d’aujourd’hui qui tentent vainement d’éditer leur travail.

Pour le lecteur, l’intérêt de ce type de livres est de découvrir des dessins que la presse publiait autrefois et de pouvoir comparer avec la production actuelle.

Revenons au commerce. Avec la commémoration du centenaire de la guerre 1914-1918 plusieurs livres sont parus exploitant les images de cette période.

« Baïonnette aux crayons » est la réédition du livre de  Jean-Pierre Auclert paru en 1981 sous le titre «La Grande Guerre des crayons. Les noirs dessins de la propagande en 1914-1918 » (Robert Laffont). L’ouvrage remanié propose plus de 450 reproductions de dessins en couleurs et en noir et blanc commentées par l’auteur. Même si des spécialistes de la spécialité comme Guillaume Doizy émettent des réserves sur l’approche plus « impressionniste » qu’historiographique de Jean-Pierre Auclert, cet ouvrage n’en reste pas moins un témoignage éloquent de la qualité graphique des dessinateurs de cette époque (éditions Gründ).

A noter que Guillaume Doizy propose une exposition « La grande guerre des cartes postales » conçue avec Pierre Brouland et qui accompagne le livre au titre éponyme paru aux éditions Hugo Image.

« La Pub est déclarée 1914-1918 » texte de Didier Daeninckx illustré de réclames d’alors (Hoëbeke). Dans Le Monde, Daniel Psenny écrit à propos de ce livre […] « Au début de la guerre, la réclame est donc très archaïque. Son seul support est la presse écrite, qui constitue alors un véritable pouvoir. Il faut se souvenir qu’au tournant du siècle la presse française comptait plus de 600 quotidiens (dont 90 à Paris entre 1881 et 1914). Elle était la plus lue au monde avec quatre quotidiens (Le Petit Journal, Le Petit Parisien, Le Matin, Le Journal) qui dépassaient chacun le million d’exemplaires.

Dès le commencement des hostilités, la censure sévit : les photographes ont l’interdiction de se rendre sur le front, et toutes les publications doivent présenter le conflit sous un jour optimiste. Quelques journaux choisissent cependant de briser la loi du silence, en privilégiant le reportage. Du coup, leurs récits mettent les réclames en porte-à-faux : difficile, dans ces conditions, de cacher que le conflit fait des millions de morts et de blessés. »

A noter que le journaliste du Monde cite abondamment Alain Weil, auteur de « L’affiche dans le monde » (Somogy, 1991).

Autre titre : « 1914-1918 La guerre des affiches » de Patrick Facon, directeur de recherche au service historique des armées, aux éditions Atlas.

On attend avec impatience le centenaire de la guerre d’Algérie ou de celle du Golfe pour voir ce que vont nous proposer les éditeurs…

32 ème édition de St Just-le-Martel

mercredi 11 septembre 2013

Aurel, qui signe l’affiche (en illustration), Kristian, Delambre, Nicolas Vial, Oncle Gab, Mougey, Hours, (entre autres) sont au programme du 32ème Salon international de la caricature et du dessin de presse d’humour de St Just-le-Martel (87590).

Une exposition sera également consacrée à Wolinski et aux dessins de son dernier livre  Vive la France ! paru aux éditions du Seuil (en illustration), et une autre à Cabu et à ses reportages à New-York publiés dans Charlie Hebdo. L’album Cabu à New-York devrait paraître le 26 septembre 2013 aux éditions Les Arènes.

A noter deux conférences débat : « le 4 octobre 2013, Guillaume Doizy, spécialiste du dessin de presse et Pascal Dupuy, universitaire, animeront un colloque sur le thème « 1914-1918, le dessinateur de presse, observateur ou propagandiste » auquel des chercheurs et universitaires apporteront leur collaboration.

Le samedi 5 octobre, le dessinateur Pierre Ballouhey animera une rencontre sur le thème « Egypte et Tunisie, que reste-t-il de vos (nos?) espoirs », avec des dessinateurs de tous pays, notamment des pays concernés. »

Le programme complet et dense, est disponible sur le site Internet de la manifestation.