Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Gus Bofa’

Angoulême comme si vous y étiez (ou presque) 2

samedi 1 février 2014

La presse régionale titre sur  la disparition de Cavanna. La Charente libre titre en Une “La BD sans Cavanna” ou “Le festival pleure Cavanna” sur ses affichettes. Cela aurait surement amusé Cavanna lui qui aurait aimé faire une carrière de dessinateur qu’il a débutée sous le nom de Sépia et qui n’a jamais écrit de scénarios de BD. Il a quand même été avec son compère Choron l’éditeur de Charlie mensuel, de l’hebdomadaire BD, et ils ont publié de nombreuses bandes dessinées y compris dans Hara-Kiri, signées entre autres Gébé, Reiser, Cabu, Willem, Tardi, Schlingo, Poussin, Alex Barbier, etc., etc. Ceci explique peut-être cela.

Suite de la visite des expositions proposées à Angoulême  :

L’exposition Tardi est une des plus importantes par la qualité des images proposées et par la mise en scène. Si on peut apprécier le talent du dessinateur à travers de nombreux originaux et ses mises en couleurs, la profusion très répétitive des images donne un sentiment de trop plein. D’autant plus que la scénographie à base d’ampoules éblouissantes et de cadres à vitres brillantes ne facilitent pas la lecture. A voir malgré tout, Tardi est un grand dessinateur.

Déception pour l’exposition Gus Bofa qui ne présente que des reproductions (phototypies, eaux-fortes) ce qui heureusement ne gâche pas le plaisir d’apprécier le talent graphique de ce dessinateur. La proximité avec l’exposition Tardi permet aussi de mesurer l’influence qu’a eu cet artiste sur de nombreux auteurs contemporains. Rappel les éditions Cornélius ont publié “Gus Bofa, l’enchanteur désenchanté“.

Beaucoup de monde pour l’exposition Willem, avec de très nombreux originaux que le dessinateur a conservé depuis ses débuts en Hollande et les années 1970, date de son apparition dans la presse française notamment dans L’Enragé. La présentation sobre et commentée par des panneaux de l’auteur permet de parcourir la carrière de celui qui est devenu un de nos plus grand dessinateurs actuels. A ne pas rater. L’exposition ne fermera ses portes que le 9 mars 2014. Un 4 pages a été édité à cette occasion par le quotidien Libération.

Mauvaise surprise en revanche pour “l’exposition”  sur les violences faites aux femmes “En chemin, elle rencontre…” présentée dans le hall du Palais de Justice. Si le sujet est hautement important il est regrettable qu’une mise en page confuse des panneaux noie graphiquement le contenu et les dessins censés nous sensibiliser aux thèmes abordés. A chacun cependant de se faire une idée.

En attendant, dimanche, l’annonce du nom du lauréat du Grand prix de la ville d’Angoulême (soit Bill Watterson (Calvin & Hobbes), ou le mangaka Katsuhiro Otomo (Akira) , ou Alan Moore, auteur de “From Hell”), Yves Frémion a dévoilé celui du 18ème Prix Tournesol qui récompense la BD “la plus écolo de l’année” et qui a été attribué à “Plogoff” d’Alexis Horebellou et Delphine Le Lay (éditions Delcourt).

A suivre.

(Le logotype interdit de manger dans l’exposition n’est pas de Gus Bofa)

Eternel Gus Bofa

lundi 27 janvier 2014

Le premier « Prix Papiers Nickelés » a été attribué à Emmanuel Pollaud-Dulian pour ses deux livres « Gus Bofa, l’enchanteur désenchanté » (Cornélius), et pour « Le Salon de l’Araignée » (Michel Lagarde).

Ce prix récompense également l’excellent travail de l’éditeur Cornélius, passionné de dessins, qui a publié cette somme sur Gus Bofa à 3 000 exemplaires, un ouvrage abondamment illustré vendu au prix unitaire de 55 euros.

A noter aussi que le 41ème festival de la bande dessinée d’Angoulême présente l’exposition « Gus Bofa, l’adieu aux armes », site Castro, 121, rue de Bordeaux, du jeudi 30 janvier au dimanche 2 février 2014, de 10 h à 19 h, dont le commissaire est Emmanuel Pollaud-Dulian, et que Michel Lagarde, éditeur du « Salon de l’Araignée » propose également sur son site de nombreuses œuvres de ce dessinateur.

Gus Bofa

vendredi 6 décembre 2013

Gus Bofa, est un de ces dessinateurs qui, par leur trait, leur habileté, leur talent, ont fasciné et inspiré de nombreux dessinateurs d’aujourd’hui. Il n’est donc pas étonnant que Willem, président du prochain festival d’Angoulême, lui consacre une exposition, et que l’éditeur Cornélius accompagne cet événement en publiant « Gus Bofa, l’enchanteur désenchanté », un magnifique et volumineux album, première biographie de cet artiste, remarquablement illustrée.

Gus Bofa (Gustave Blanchot) présenté par Cornélius : « Né en 1883, mort en 1968, Gus Bofa a traversé deux siècles, vécu deux guerres mondiales et vu les débuts de l’automobile, de l’aviation et de la conquête spatiale. Au fil de cinquante ans de carrière, et au gré de sa fantaisie, cet artiste autodidacte dessine pour la presse, réalise des affiches publicitaires, écrit des articles et des contes, des revues et des pièces de théâtre, se fait critique dramatique et littéraire, fonde un Salon artistique, et illustre plus d’une cinquantaine de livres. »

Aperçu du livre sur le site des éditions Cornélius.

Emmanuel Pollaud-Dulian qui signe les textes de la biographie de Gus Bofa, est aussi l’auteur du livre « Le salon de l’Araignée » (éditions Michel Lagarde) un salon qu’il présente ainsi au site Studio 002 : « Ce salon naît en 1920 de la volonté de Gus Bofa de regrouper et pousser les jeunes dessinateurs de la génération de la guerre. Avec le graveur Jean-Gabriel Daragnès, Pierre Mac Orlan, Jean Galtier-Boissière et quelques autres, il fonde un collectif d’artistes, qui exposent chaque année leurs travaux personnels Galerie Devambez, à Paris. La participation est gratuite. Il n’y a ni jury, ni prix, ni statuts. Aux débutants Bofa paie l’encadrement de leurs dessins. Le Salon leur permet d’exposer à côté d’un Pascin ou d’un Chagall, et de rencontrer patrons de journaux, éditeurs et amateurs. »

A noter que deux expositions à Paris seront consacrées au Salon de l’Araignée, une à la Galerie Michel Lagarde, 13 rue Bouchardon, 75010 Paris, du 14 novembre 2013 au 31 janvier 2014, et une autre à la Librairie Chrétien,178, faubourg Saint-Honoré 75008, du 12 décembre 2013 au 31 janvier 2014, avec un vernissage le 11 décembre 2013.

Le site Internet « officiel » de Gus Bofa.

Willem à Angoulême

jeudi 28 novembre 2013

Une affiche vivante et dynamique de Willem pour le prochain festival de la BD d’Angoulême dont il sera le président (en illustration). Dans le quotidien 20 minutes Olivier Mimran présente le programme de cette 41ème édition :

« Cette année, il s’agira de compatriotes du Président Willem (un atelier composé d’auteurs Hollandais, dont le grand Joost Swarte, viendront imprimer des affichettes sur les temps forts de l’actualité) et de Coréens à travers l’exposition « Fleurs qui ne se fanent pas », qui revient sur la tragédie des « femmes de confort » durant l’occupation japonaise. Mais l’étranger sera aussi représenté par Quino, l’auteur argentin de la malicieuse Mafalda : on fêtera les 50 ans de la brunette, et les 60 ans de carrière de son créateur!

Aussi tourné qu’il soit vers l’avenir (et la mondialisation qui n’épargnera certainement pas la BD), le festival n’oublie pas que 2014 lancera les célébrations du centenaire de la Première guerre mondiale. L’ambitieuse exposition « Tardi et la Grande Guerre » rendra donc hommage aux poilus et à aux exceptionnels talents – graphique, mais aussi documentaire – du Grand prix d’Angoulême 1985. Lui fera écho l’expo « Gus Bofa, l’adieu aux armes », qui devrait compiler des dizaines de témoignages dessinés relatifs au conflit et réalisés par celui dont de nombreux auteurs contemporains revendiquent l’influence… »

A noter l’exposition «  Willem, ça c’est de la bande dessinée ! » qui semble vouloir répondre à ceux qui l’an dernier contestaient l’attribution du Grand prix d’Angoulême au dessinateur à la « carrière protéiforme » et  « artiste radical » qui collabore à  Libération, Charlie Hebdo et Siné mensuel. Cette édition n’a pas fini de nous surprendre.

Tout le contenu du 41ème Festival international de la bande dessinée d’Angoulême.

L’Atelier-galerie An.Girard sur Internet

jeudi 23 mai 2013

Nouveau site Internet pour l’Atelier-galerie An. Girard. Très sobre et très élégant sur un fond blanc qui met en valeur les dessins. On y trouve un panorama illustré de toutes les expositions (Tetsu, Mose, Soulas, André François, Barbe, Chaval, Kerleroux, Maja, Blachon, Trez, Gus Bofa, Bosc, Jy, Gébé, Gourmelin, Jiri Sliva, Beuville, etc., mais aussi Cambon, Napo, Christophe Besse, Mougey, parmi les derniers présentés), un historique de la galerie, et un hommage à André Girard, peintre et dessinateur, père de Danièle Delorme, actrice, productrice et créatrice de ce lieu.

Le site devrait être complété prochainement par la rubrique “En vente”.

A visiter pour tous ceux qui ne pourront se déplacer ce soir 23 mai pour assister au vernissage de l’exposition Jean Hin (jusqu’au 20 juillet 2013).

Catherine Meurisse (encore ?) (pourquoi pas !)

lundi 11 avril 2011

Les dessinatrices investissent de plus en plus le milieu très masculin du dessin de presse et c’est tant mieux. L’excellent site ActuaBD.com publie un entretien avec Catherine Meurisse qui évoque son travail à Charlie Hebdo et ses albums de bandes dessinées.

Extrait :

« Didier Pasamonik : La caricature, c’est un milieu de mecs, surtout….  Catherine Meurisse : C’est la tradition qui veut ça… Mais les filles frappent de plus en plus à la porte de Charlie, et c’est moi qui les trie à l’entrée, en respectant les quotas ! Je me souviens du plaisir de Cabu voyant débarquer une fille dans l’équipe : il attendait ça depuis longtemps. J’ai été très bien accueillie, même si j’ai dû développer un certain sens de la répartie, voire de la gifle orale, parfois, pour m’imposer. L’équipe me terrifiait, l’idée de ne pas être à la hauteur me faisait suer à grosses gouttes, je n’osais pas montrer mes dessins, et malgré cela il fallait être drôle, savoir répondre aux vannes, etc. Maintenant que j’ai vieilli, je suis beaucoup plus à l’aise et tout me paraît parfaitement naturel dans le meilleur des mondes. »

Catherine Meurisse cite par ailleurs les dessinateurs qui font partie de son Panthéon « Sempé, Beuville, William Steig, Quentin Blake, Steinberg, Gus Bofa, George Grosz », et pour la caricature « Daumier ».

Dernier album publié « Savoir-vivre ou mourir », aux éditions Charlie Hebdo – Les échappés.