Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Kamagurka’

9 semaines de plaisir éphémère

mercredi 29 février 2012

Une 9 semaines n°1A 9 semaines de l’élection présidentielle Frédéric Pajak (L’imbécile de Paris, Les Cahiers dessinés – Buchet Chastel) lance le 29 février 2012 « 9 semaines avant l’élection », un hebdomadaire éphémère « qui comptera neuf numéros et disparaîtra entre les deux tours de l’élection présidentielle »

Parmi les dessinateurs on peut citer Mix & Remix, Micael, Anna Sommer, Willem, Muzo, Noyau, Morvandiau, Lea Lund, Kamagurka, Brad Holland, El Roto, Hervé Di Rosa, Captain Cavern, Aurel et Cardon.

Présentation par l’éditeur sur le site Internet du journal : « Cet hebdomadaire ne connaît qu’une consigne : ne parler ni des candidats ni de leur parti. Indépendant, drôle et intelligent, il s’amuse de tous les sujets, s’enflamme, s’inquiète, réfléchit. Aucune caricature donc, aucune basse polémique, un journal enfin loin de la cacophonie électoraliste et de la complaisance des « communicants ». Pour le prix spécial de 1,50 € au premier numéro, il coûtera ensuite 2,50 € »

Pour en savoir plus :
Frédéric Pajak présente son nouveau journal éphémère sur artnet

Clics claque

jeudi 13 novembre 2008

clicTout a commencé par un écho dans Libération (12.11.2008) titré « Le bordel des dessinatrices ». Le terme dessinatrice a tout de suite attiré mon attention et je suis allé voir le site mentioné.

J’y ai trouvé cette explication d’Astrid Girardeau : « L’année dernière, à l’occasion du festival d’Angoulême, Florent Ruppert et Jérôme Mulot organisaient un championnat au monde de bras de fer en ligne entre seize auteurs de bande dessinée (Lewis Trondheim, Frédéric Poincelet, Killofer, Lisa Mandel, Boulet, etc.). En sortait un joli bazar, entre joyeuse malhonnêteté et sacrés coups bas sur et sous la table. » et d’apprendre que cette année les présidents de la 36ème édition, Dupuy & Berberian leur donnent à nouveau carte blanche.

L’idée de Florent Ruppert et Jérôme Mulot est d’ « Ouvrir une maison close (ndlr : sur Internet) avec plein d’auteurs de sexe féminin dedans, et finalement les départager. »

Le site de La Maison Close devrait accueillir d’ici fin janvier les contributions d’auteures qui feront l’objet d’une exposition-installation à l’occasion du festival.

J’avoue ne pas avoir tout saisi (notamment le truc de l’œil de bœuf pour les spectateurs) mais vous pouvez vous faire une idée du projet sur le site et y lire les réactions de Lisa Mandel, Anna Sommer, Aude Picault, Florence Cestac, Nadja, Anouk Ricard, Lucie Durbiano, Catherine Meurisse, Caroline Sury, Pauline Martin, Fanny Dalle Rive, etc.

À noter que le lettrage des textes ressemble curieusement à celui de Willem ou de Kamagurka.

À suivre, comme on dit dans la bande dessinée…

Illustration : extrait de la participation de Catherine Meurisse.

Hara-Kiri revient !

mercredi 1 octobre 2008

Hara Kiri - Les belles images 1960-1985L’humour « moderne », caustique et déjanté, celui qu’on trouve aujourd’hui dans la publicité, à la télé, où au cinéma, a été « inventé » par Hara-Kiri mensuel. Un magazine iconoclaste qui fût pendant plus de vingt ans une véritable pépinière de talents : Pr Choron, Cavanna, Fred, Topor, Gébé, Cabu, Wolinski, Reiser, Fournier, Guy Pellaert, Jean-Marie Gourio, DDT, Willem, Vuillemin, Lefred Thouron, Alex Barbier, Placid, Carali, Kamagurka, sans oublier les photographes Chenz, Xavier Lambours et Arnaud Baumann.

Le seul journal où on pouvait voir Michel Drucker, Coluche, Romain Bouteille, Miou-Miou, Patrick Font, Carlos, Eddy Mitchell, Marcel Amont, Bashung, Gérard Lanvin, Thierry Le Luron, Danièle Gilbert, Pierre Perret, etc., etc., faire de la figuration dans des roman-photos joyeusement imaginés et mis en scène par le Pr Choron et Gébé.

Ils se sont amusés, ils ont choqué, ils ont fait tomber nombre de tabous, mais ils ont surtout démontré que l’humour peut être sans limites dès qu’il est inventif.

On retrouve une partie de cette abondante production dans Hara Kiri Les belles images, 1960 – 1985, signé conjointement par Cavanna, Stéphane Mazurier , Delfeil de Ton et Michèle Bernier (fille d’Odile Bernier et du Pr Choron).

Album de 320 pages, format 235 x 305 mm, 32 €.

Sortie en librairie le 16 octobre 2008. Un album indispensable avec Les Unes de Reiser (Drugstore) et Les colonnes de Gébé (L’association).

Gébé revient !

mercredi 24 septembre 2008

Il y a déjà quatre ans Gébé nous quittait. Celui que Jean Frapat qualifiait de « rêveur magnifique » et dont Cavanna disait : « Quand il s’agit de Gébé, on ne sait pas trop quoi dire. Il y a trop à dire. Par quel bout commencer ? D’abord des bouts, il y en a partout qui dépassent. Sur lequel tirer ? ».

Les colonnes de GébéDessinateur et rédacteur en chef d’Hara-Kiri, dessinateur à Charlie Hebdo, Charlie mensuel, auteur de romans, de textes de chansons, auteur de textes pour France Culture, de scénarios de films, de romans-photos, réalisateur de courts-métrages, auteur de sketches pour les émissions Merci Bernard, Palace et les Nuls de Canal +. Gébé a aussi été dessinateur et responsable des dessins à L’Idiot international. Il a dessiné pour La Grosse Bertha dont les avatars ont engendré en 1992 la reparution de Charlie Hebdo, hebdomadaire dont il a été le directeur et un des principaux dessinateurs pendant 12 ans.

On ne dira jamais assez l’apport de Gébé à la presse et à l’humour. Non seulement il a été un immense créateur, mais il a aussi été un grand « découvreur » de talents ouvrant les pages de ses journaux a des dessinateurs comme Vuillemin, Lefred Thouron, Kamagurka, entre autres, renouvelant ainsi le genre pour des années.

Difficile pourtant de résumer un parcours aussi riche sans parler de son goût pour l’écriture. Ce sera Reportages, publié aux éditions du Square en 1973, réédité revu et complété par Le Dilettante en 2001 sous le titre Reportages pas vraiment ratés. Puis Sept cartouches. (Hachette) et Roman d’une année sabbatique (Le Pré aux Clercs. 1988). En 1992, il publie Les Résistants du square (Presses de la Cité), un début d’autobiographie. Un dimanche au frais sera son dernier roman (Le Cherche Midi. 1996).

L’Association a aujourd’hui l’excellente idée de publier ses chroniques parues dans Charlie Hebdo de 1993 à 2003. L’occasion de retrouver le grand Gébé, qui, interrogé en 1989 sur ses projets par André Baur répondait :

« Mes projets, c’est le matin. Je me lève même s’il pleut, s’il neige, s’il vente, s’il fait froid. Le matin c’est fabuleux ! Le premier café, la première cigarette… C’est là que j’ai tous mes projets dans ma tête. Quand je me lève le matin, j’ai envie de tout faire : de l’architecture… tout ! ».

Gébé nous manque, et je ne parle même pas de ce qu’il aurait pu dire de la polémique entre Siné et Val. ff

Autre livre indispensable pour découvrir Gébé (en dehors de tous ses albums et textes) : Un pas de côté publié en 2003 par Frédéric Pajak aux éditions Buchet Chastel.

Du 30 septembre au 2 novembre, La mer à boire présente une exposition des originaux de l’album Les colonnes de Gébé. En collaboration avec L’Association.

La mer à boire, 1/3 rue des Envierges 75020 Paris. 01 43 58 29 43. 
Ouvert du mardi au samedi de midi à 1h et dimanche de midi à 18h
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Le site la mer à boire.