Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Lewis Trondheim’

Le cancer de nos pères

lundi 25 mai 2009

Gabs - Mon père a un cancerCe n’est pas évident de trouver les mots pour parler d’un livre de dessins dont le sujet est aussi intime que le cancer. Le dessinateur Gabs, dont le grand public connaît ses dessins pour la Fnac, La Poste, etc., et ses nombreux livres à succès sur la vie de l’entreprise (Eyrolles), a pourtant réussi avec « Le cancer de mon père », non seulement à évoquer cette maladie, mais à le faire avec des dessins plus empreints de tendresse que de tristesse.

Ce projet qu’il a porté durant de longs mois a finalement rencontré un éditeur, Hervé de La Martinière. Celui-ci a eu l’intelligence de respecter la forme que tenait à lui donner l’auteur en éditant un bel album à la maquette épurée.

Chacun réagira sans doute selon sa sensibilité, mais ce livre démontre qu’aucun sujet ne semble tabou pour le dessin d’humour.

Oncle Ho - Jean-Yves Duhoo

Jean-Yves Duhoo

Ce n’est pas évident d’imposer sa petite musique dans ce monde du dessin et de la BD où les « emprunts graphiques » font de plus en plus office de talent .

Depuis des années Jean-Yves Duhoo cultive son propre style qui au premier abord semblerait « classique » s’il n’était au service d’idées et de thèmes d’inspiration qui n’appartiennent qu’à lui. Son dernier album « Oncle Ho »,  le démontre une fois de plus.

Parler de Jean-Yves Duhoo c’est aussi rendre hommage à « l’Association » qui l’édite et qui ces dernières décennies s’est imposée comme une maison d’édition audacieuse et novatrice en publiant notamment Marjane Satrapi, J-C Menu, Lewis Trondheim, Joann Sfar, Riad Sattouf, Étienne Lécroart, Gébé.

Le futur site de «L’Association» devrait ouvrir incessamment sous peu.

Clics claque

jeudi 13 novembre 2008

clicTout a commencé par un écho dans Libération (12.11.2008) titré « Le bordel des dessinatrices ». Le terme dessinatrice a tout de suite attiré mon attention et je suis allé voir le site mentioné.

J’y ai trouvé cette explication d’Astrid Girardeau : « L’année dernière, à l’occasion du festival d’Angoulême, Florent Ruppert et Jérôme Mulot organisaient un championnat au monde de bras de fer en ligne entre seize auteurs de bande dessinée (Lewis Trondheim, Frédéric Poincelet, Killofer, Lisa Mandel, Boulet, etc.). En sortait un joli bazar, entre joyeuse malhonnêteté et sacrés coups bas sur et sous la table. » et d’apprendre que cette année les présidents de la 36ème édition, Dupuy & Berberian leur donnent à nouveau carte blanche.

L’idée de Florent Ruppert et Jérôme Mulot est d’ « Ouvrir une maison close (ndlr : sur Internet) avec plein d’auteurs de sexe féminin dedans, et finalement les départager. »

Le site de La Maison Close devrait accueillir d’ici fin janvier les contributions d’auteures qui feront l’objet d’une exposition-installation à l’occasion du festival.

J’avoue ne pas avoir tout saisi (notamment le truc de l’œil de bœuf pour les spectateurs) mais vous pouvez vous faire une idée du projet sur le site et y lire les réactions de Lisa Mandel, Anna Sommer, Aude Picault, Florence Cestac, Nadja, Anouk Ricard, Lucie Durbiano, Catherine Meurisse, Caroline Sury, Pauline Martin, Fanny Dalle Rive, etc.

À noter que le lettrage des textes ressemble curieusement à celui de Willem ou de Kamagurka.

À suivre, comme on dit dans la bande dessinée…

Illustration : extrait de la participation de Catherine Meurisse.

Angoulême suite et fin ?

mardi 12 décembre 2006

Le prochain Festival International de la BD d’Angoulême sera-t-il le dernier ? : Les problèmes s’accumulent après l’éviction en 2005 de son directeur Jean-Marc Thévenet : déficit financier de l’année dernière, décentralisation dans la ville du chapiteau des grands éditeurs (mal vécue par les commerçants et des élus), et surtout, manque de perspectives d’un genre qui, s’il connaît quelques gros succès commerciaux, manque cruellement de nouveaux auteurs. Tout cela laisse présager un avenir chaotique, sans compter les annonces de festivals concurrents qui aimeraient prendre sa place (voir Aubenas capitale bis de la BD).

Angouleme afficheAutre problème, qui sera le prochain grand prix du festival d’Angoulême, Philippe Geluck ? Après Wolinski, prix gagné à l’usure (il était annoncé depuis plusieurs années lui-même l’a reconnu) et Lewis Trondheim, président turbulent qui refuse même de voir ses œuvres exposées cette année, le choix est de plus en plus restreint. 

Si l’on passe en revue la liste des Grands prix, de Franquin à Will Eisner, en passant par Boucq et Paul Gillon, (liste ci-dessous) il ne reste plus grand monde à couronner sur les critères très précis qui sont originalité et qualité de l’œuvre et surtout signature suffisamment connue pour médiatiser la manifestation.

Les grands prix d’Angoulême : André Franquin 1974, Will Eisner 1975, Pellos 1976, Jijé 1977, Reiser 1978, Marijac 1979, Fred 1980, Moebius 1981, Paul Gillon 1982, Forest 1983, Mézières 1984, Tardi 1985, Lob 1986, Bilal 1987, Druillet 1988, Pétillon 1989, Cabanes 1990, Gotlib 1991, Margerin 1992, Lauzier 1993, Mandryka 1994, Vuillemin 1995, Juilliard 1996, Goossens 1997, Boucq 1998, Cestac 2000, Veyron 2001, Schuiten 2002, Loisel 2003, Zep 2004, Wolinski 2005, Trondheim 2006.

Prix spéciaux : Bretécher 1982, Pratt 1988, Morris 1993, Uderzo 1999.

Le Prix des fondateurs : Joann Sfar 2002.

Angoulême, ca l’affiche mal

mardi 12 décembre 2006

angoulême affiche refuséeToujours Angoulême, avec les sueurs froides que donne le prochain président Lewis Trondheim aux organisateurs de la manifestation.

Après sa diatribe l’an passé, contre Michel-Édouard Leclerc, principal sponsor, c’est aujourd’hui avec son affiche qu’il met les pieds dans le plat.

En effet, la première version intitulée « festival international de la bd et de la saucisse », (ci-contre et publiée sur le site du festival. Texte de la bulle : « Je vous ai mis une histoire de Schtroumpf avec vos frites ») a été remplacée par une version plus simple où l’on voit deux bras (celui de Pif le chien, de Omer Simpson, d’un Schtroumpf ?) et une tentacule, crever l’affiche et brandir des outils professionnels.

Certes un peu de polémique ne peut pas faire de mal à un festival orienté vers une commercialisation à outrance au service des éditeurs, mais les auteurs sauront-ils en profiter pour se démarquer de cette dérive ?

angoulême affiche officielle

Le mystère Fantico

jeudi 30 mars 2006

 

franticoFeuilleton : Qui est le dessinateur qui se cache derrière le pseudonyme de Frantico ?

Un nouvel élément de réponse sur le nouveau site de Lewis Trondheim.

L’album paru chez Albin Michel figure dans sa bibliographie, mais Lewis Trondheim précise « D’après la rumeur, j’aurais fait ce livre mais c’est pas vrai ».

Le blog de Frantico