Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘L’Humanité’

Petite anthologie de dessins d’Honoré

jeudi 14 avril 2016

Quelques jours après le massacre du 7 janvier 2015, quatre dessins au pochoir vont apparaître sur les murs à proximité des locaux de Charlie Hebdo 10 rue Nicolas Appert. Ils représentent Wolinski, Cabu, Charb, Tignous, et une fois de plus Honoré sera oublié. Pas longtemps. Catherine Meurisse dévoile dans “La légèreté” l’identité des membres du commando de trois filles qui a rajouté nuitamment le cinquième portrait, mais il faudra attendre le 29 avril date de parution de l’album (Dargaud) pour la découvrir…

Cette anecdote juste pour rappeler que c’est aujourd’hui que le livre d’Honoré “Petite anthologie du dessin politique” (La Martinière) est disponible dans toutes les librairies.

A lire : “Honoré, l’humanité par le dessin” dans L’Humanité (article payant), et “Philippe Honoré, le caricaturiste qui “ne dessinait jamais les victimes” dans L’Express.

(Je sais que je publie beaucoup d’infos sur Honoré mais elles ne combleront jamais l’immense vide laissé par sa disparition et celle des quatre autres dessinateurs de Charlie. Les lecteurs de ce blog dédié au dessin devront s’y faire. ff)

IMG_5146couv Honore

 

Le dessin de presse à la Fête de l’Humanité

mardi 8 septembre 2015

11952922_10153607750487422_4944470928936343290_oPlusieurs expositions de dessins à la Fête de L’Humanité qui se déroule les 11,12,13 septembre 2015 au Parc de La Courneuve (93120).

Le quotidien communiste L’Humanité (en grande difficulté financière) qui est un des rares journaux à faire appel à des dessinateurs de presse et à les renouveler, présente une rétrospective des dessins publiés dans ses pages depuis 1904, « de HP Gassier à Charb ou à Tignous, de Mitelberg (Tim) à Coco ou à Babouse, de Wolinski à Jul ou à Luz », sans oublier Camille Besse aujourd’hui. A lire sur ce sujet l’article de Caroline Constant dans L’Humanité.

De son côté le PC de Montreuil (93) rend sur son stand (allée Salvador Allende) un hommage à Tignous, avec une exposition de ses dessins.

A noter aussi que l’équipe du mensuel Zélium sera présente en compagnie des Anartistes et du théâtre de Pierre (stand avenue Joséphine Pencalet).

Dans son dernier numéro, Charlie Hebdo annonce qu’une grande partie de son équipe sera également présente à la fête sur le stand de Cuba Si France et assistera à l’inauguration d’une place portant le nom du journal.

Besse, Coco, Soulcié, dans Envoyé spécial (France 2)

lundi 15 juin 2015

BesseLes “jeunes” (moins de 35 ans) sont peu nombreux dans le métier de dessinateur de presse. Non pas que les vocations soient rares, mais l’exercice de cette profession nécessite un long apprentissage fait de beaucoup de travail, de portes de rédactions qui se Coco Rferment, de portes qui s’entrouvrent, d’expérience, et quelquefois d’un peu de chance (indissociable cependant d’un certain talent, à commencer par celui d’avoir quelque chose à dire et de savoir l’exprimer graphiquement).

Après le massacre de Charlie Hebdo, une équipe d’Envoyé spécial a voulu savoir s’il existait une relève à Cabu, Honoré, Charb, Wolinski, Tignous, et a suivi trois dessinateurs qui tentent de se faire une place dans ce milieu : Camille Besse (Causette, L’Humanité), Coco (Charlie SoulcieThHebdo, Les Inrocks), et Soulcié ( Télérama.fr, L’Equipe, La Revue dessinée). Tous trois témoignent des difficultés de ce métier après le 7 janvier 2015 et des perspectives qu’il offre.

Reportage « Les enfants de Charlie Hebdo » d’Anouk Burel et Frédéric Bazille, diffusion le jeudi 18 juin 2015 sur France 2 (rediffusion le 19 juin à 1h 15, ou à voir en replay sur Pluzz.fr).

Autocaricatures de Besse, Coco et Soulcié.

Hélène Honoré évoque son père dans L’Humanité

samedi 17 janvier 2015

Extrait de l’unique entretien accordé à la presse par Hélène Honoré, fille du dessinateur Honoré. Texte intégral à lire dans L’Humanité :

Honore couleurs[…] “Dès l’âge de seize ans, il voulait être dessinateur. C’était son rêve. À la fin des années soixante, il n’était pas absurde de compter en vivre. Il a dû quitter l’école très jeune pour aider sa mère, dont l’épicerie avait fait faillite. Autodidacte, il est devenu d’abord dessinateur industriel. Dès qu’il a pu, il s’est mis à mi-temps, pour vivoter de ses dessins. Et puis, à partir du milieu des années soixante-dix, il a pu commencer à en vivre. Il travaillait à temps très plein. Pour ne pas dire tout le temps. Il n’allait dans les locaux de Charlie que le mercredi, pour la conférence de rédaction. Il travaillait chez lui, entouré d’énormément d’archives nécessaires à sa manière très documentée de dessiner. Il ne caricaturait pas en déformant le visage et le corps des gens, mais en mettant en scène l’homme politique, en le costumant, en le plaçant dans un décor subtil. Donc, il avait besoin de s’informer sur les tenues vestimentaires, sur les lieux. Il éduquait sans cesse son œil. Il aimait les livres, les photos, les tableaux. Il les accumulait dans son atelier de l’appartement des Batignolles. Nous allions souvent voir des expositions. Cela nourrissait son étonnante mémoire photographique.” […]

Illustration, Honoré vu par Honoré.

Merci à Cambon.

Tignous

jeudi 15 janvier 2015

Tignous a dessiné pour L’Evènement du Jeudi, L’Idiot international, La Grosse Bertha, L’Humanité, Marianne, et Charlie Hebdo où il trouvé la mort le 7 janvier 2015. Bernard Verlhac sera enterré à Montreuil la ville où il vivait ces dernières années. La municipalité lui rendra un hommage public aujourd’hui a 12h 30. Tous ses amis dessinateurs ont été invités à couvrir son cercueil de leurs dessins.

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Deux livres de Wolinski

lundi 6 octobre 2014

9782021187953A 80 ans, Georges Wolinski, auteur prolifique et inventeur d’une écriture dessinée qui n’appartient qu’à lui, se lance dans le roman graphique avec « Le village des femmes » (Seuil). Un récit dont le thème n’est pas loin de nous rappeler le film de Riad Sattouf « Au royaume des filles » sorti en 2014 dans les salles de cinéma.
Extrait de l’article qui lui a été consacré dans le Journal du Dimanche (dans lequel il dessine ) :

« Georges Wolinski a tellement aimé les femmes qu’il a fait un rêve : et s’il leur prenait l’envie de vouloir tout diriger, non seulement leur existence mais aussi les affaires de la cité. Dans son premier roman graphique, Wolinski s’invente un double, Olivier, vieux dessinateur solitaire et blasé. Son coup de foudre pour une jeune étudiante, Anna, le mène jusque dans l’Orne, dans le “village des femmes”. Les hommes n’y sont tolérés qu’à condition d’être “accompagnés par des femmes qui se portent garantes d’eux”. Ils se maquillent, portent des robes et des perruques, ils ne traînent pas dans les rues, veillent à la bonne tenue de la maison. Pendant ce temps, les femmes passent des heures au café, font de la politique, ont des amants (ou des maîtresses). »

Autre livre « Wolinski mes années 70 » publié aux éditions Les Echappés – Charlie Hebdo, 320 pages, 500 dessins, à paraître le 16 octobre 2014
ECH-Wolin-400Extrait de la présentation de l’éditeur :

« Wolinski, c’est un mythe. Et plonger dans ses dessins inédits des années 70, c’est découvrir ses premières armes, son trait qui s’affirme, ses positions politiques qui se renforcent. Chaque semaine, la “Une” de Charlie Hebdo était choisie à partir des nombreux dessins proposés par les dessinateurs de l’équipe. Ses “couvertures échappées” non publiées, Wolinski les a précieusement conservées. »

C’est aussi pendant ses années, en 1974, Que Wolinski rejoint le quotidien communiste L’Humanité après que plusieurs autres dessinateurs de l’époque aient décliné la proposition. Ses dessins seront réunis dans plusieurs albums édités par le journal. Cette collaboration « engagée » suscitera une polémique au sein de la rédaction de Charlie Hebdo.

A noter aussi que Georges Wolinski, après Léo Kouper, Etienne Delessert et Cabu, sera le parrain d’honneur du Salon d’Automne 2014 qui se tient à Paris sur les Champs-Elysées du 15 au 19 octobre. A cette occasion, il exposera 22 planches en couleur, 3 planches dessinées à l’encre, 1 croquis de 1972, 1 dessin rendant hommage à Modigliani, 1 peinture, ainsi qu’un dessin de son père, Siegfried Wolinski.