Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Pétillon’

Entre collègues

lundi 15 décembre 2014

Philippe Moine a entrepris de caricaturer 150 dessinateurs, connus, Siné, Tignous, Pétillon, Catherine Beaunez, Loup,… et moins connus, Tony Gouarch, Na !, Veese, Amiral, Luc,… et de réunir leur « grandes gueules » dans un album titré « Collègues » qui reprend l’apostrophe professionnelle et amicale de son confrère Rousso. Parution annoncée en 2015.

On peut avoir un aperçu du travail de Philippe Moine sur son blog ou sur sa page Facebook.

En illustration : George Baghory.

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Sié, dessinateur sur le terrain

jeudi 6 novembre 2014

Quelques esprits curieux connaissent les dessins de presse de Jérôme Sié façon “presque Pétillon”, le site Rue 89 nous dévoile un aspect de son travail beaucoup plus original et personnel avec la publication d’un reportage dessiné sur la lutte des opposants au projet de barrage de Sivens (Tarn). En illustration deux extraits.

A lire dans son intégralité sur Rue 89 L’Obs.

Le blog de Sié.

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St Just le Martel c’est fini (pour 2014)

jeudi 16 octobre 2014

St Just 6Avec l’élection de Gérard Vandenbroucke à la présidence du Conseil régional du Limousin, l’avenir du festival International de la caricature du dessin de presse et d’humour de St Just le Martel dont il est le fondateur et animateur depuis 33 ans risque d’être fortement compromis, tout comme le festival de la caricature d’Epinal n’avait pas survécu au départ du maire de la ville Philippe Seguin qui l’avait initié.

Il se dit même que Gérard Vandenbroucke dont la presse locale égrène les postes de responsabilité (Premier vice-président au conseil régional, premier vice-président à l’agglomération, président de Limoges Métropole depuis avril 2014), pourrait également abandonner son mandat de maire.

St Just 13 lrOmniprésent dans l’organisation, on voit difficilement, comment la petite équipe permanente de deux personnes – dont une à mi-temps – certes aidée par des centaines de bénévoles lors de l’évènement, tous très sympathiques -, pourrait continuer à gérer cette entreprise culturelle.

Depuis plusieurs années St Just le Martel montrait déjà des signes d’essoufflement, peinant à se renouveler et à innover, compensant la désertion des dessinateurs français par la venue de dessinateurs internationaux, louant des expositions, et organisant des journées d’études sans public. On rajoutera la flopée de prix hétéroclites attribués sur des critères très opportunistes.

16e Salon 1997Des efforts ont bien été faits sous la houlette de directeurs artistiques comme Patrick Di Méglio ou plus récemment du dessinateur Loup, remercié par un espace qui porte son nom, mais qui semble-t-il n’a pas vu l’exposition qui lui était dédiée cette année (et déjà présentée en 2003 à la Maison du Limousin).

Sans oublier le Centre (international) du dessin de presse inauguré en 2011. Trois ans après son ouverture celui-ci souffre d’un manque évident de programmation, de personnel, de moyens, de perspectives. Une belle coquille presque vide avec de beaux tiroirs pour conserver des originaux, heureusement pour la mairie une partie de sa surface est polyvalente.

L’autosatisfaction permanente des organisateurs dans leurs textes de présentation ne suffit plus à masquer leur méconnaissance du métier des dessinateurs réduits sur place à caricaturer les visiteurs à longueur de 22e Salon 2003journée comme cela se fait dans de nombreux lieux touristiques (mais à St Just ils le font gratuitement).

Les comptes rendus font plus de place aux personnalités publiques locales et à la jolie « Miss Cul noir » qu’aux interviews de dessinateurs s’exprimant sur leur travail et dont les noms sont rarement mentionnés sur les photos publiées dans le « Journal du salon ».

Pendant des années le festival de St Just-le-Martel a été pour nombre de dessinateurs une manifestation très conviviale où ils avaient plaisir à se retrouver, non pas pour les expositions longtemps foutraques, mais pour rencontrer des collègues dans un cadre convivial. En voulant devenir un festival « unique en Europe », et avec des yeux plus gros que le ventre, la manifestation est Salon St.Justdevenu une barnum médiatique et politique vide de sens au point que au fil des années nombre de dessinateurs – en dehors d’un Wolinski très fidèle – se demandent quel intérêt ils ont encore à s’y rendre.

Malgré tout, on peut toujours espérer que le festival continue vaille que vaille, non seulement parce que ça lui laisserait une chance de s’améliorer et de retrouver ses racines, mais aussi parce que maintenant il ne risque plus de manquer de subventions s’il continue. ff

Le palmarès 2014 du festival sur la page d’accueil de St Just-le-Martel.

Affiches du festival dessinées par Blachon (1987), Laville (1994), Willem (1997), et Pétillon (2003), Loup (2011).

L’humour viticole de Frémion chez Glénat

vendredi 5 septembre 2014

Nectar-GlenatYves Frémion annonce sa « première expo chez Glénat » qui a pour titre « Le vin » et rassemble des dessins de Catherine Beaunez, Bernar, Blachon, Bosc, Bridenne, Cagnat, Cambon, Caza, Florence Cestac, Chalvin, Dubois, Gabs, Gus, Honoré, Killoffer, Lécroart, Maja, Micaël, Pétillon, Puig-Rosado, Rü, Sajtinac, Soulas, Trez, Vuillemin.
Dans le dessin qui figure sur le carton d’invitation (en illustration) Philippe Honoré cite l’illustrateur Dransy (Jules Isnard) dont il s’est inspiré créateur en 1922 du personnage de Nectar, livreur aux 32 bouteilles, qui deviendra la mascotte de la société Nicolas.
Dransy (1883-1945) dessina aussi pour d’autres marques comme Dubonnet, Lustucru, Air France, ou les cigarettes Gitanes, Naja, Anic, le saucisson Le Paris, etc.

A noter que les éditions Glénat ont édité en 2004 « Le vin », un recueil de dessins qui réunissait les deux albums collectifs publiés en 1990 et 1997 par les H.A. (Humoristes Associés).

Du 16 au 23 septembre 2014, à la Galerie Glénat, 22, rue de Picardie, 75003 Paris. Vernissage le 16 septembre à partir de 18h, et « où y aura à boire » précise Yves Frémion.

Lecture d’été : Les Dossiers du Canard enchaîné

vendredi 25 juillet 2014

Le n°132 des Dossiers du Canard enchaîné consacré aux « nouveaux rois du rire » utilise le détail d’une peinture de Yue Minjun pour illustrer sa couverture. Présentée comme un extrait de « Sky » en fait l’image est tirée d’un autoportrait sans-titre également utilisé pour l’affiche et le catalogue de la rétrospective du peintre chinois « L’ombre du fou-rire » organisée en 2013 par la Fondation Cartier à Paris.

A l’intérieur on trouve des dessins – tous en couleurs – de Cabu, Delambre, Kerleroux, Lefred-Thouron, Mougey, Kiro, Pancho, Pétillon, Wozniak. A noter que les dessinateurs – en dehors de Kiro – semblent avoir eu quelques difficultés avec la ressemblance des humoristes caricaturés.

Si le Canard se consacre un article de trois pages rappelant que « Cela fera bientôt cent ans que « le Canard » se marre », et un supplément au Centenaire de 14-18 sous le titre «  Le Canard part en guerre », la rédaction ne comptabilise pas la presse satirique, Charlie Hebdo, Siné mensuel, parmi ces « nouveaux rois du rire ».

748 dessinateurs écrivent au ministère de la Culture

mercredi 11 juin 2014

“Depuis l’annonce de cette réforme, des auteurs, certains très précarisés, d’autres ayant vendu des centaines de milliers de livres, ont déclaré qu’ils abandonnaient le métier. Ils sont écœurés, fatigués et ne croient plus en des lendemains meilleurs alors qu’ils sont les premiers acteurs, et pourtant les plus mal lotis, de la chaîne du livre. Au rythme où vont les choses, leur exemple sera bientôt suivi par de nombreux confrères.”

Ces lignes sont extraites de la lettre envoyée par 748 dessinateurs et scénaristes à la ministre de la Culture Aurélie Filipetti. Ils protestent contre l’augmentation subite de la cotisation de la retraite complémentaire obligatoire qui passerait de 1 à 8% à l’horizon 2016, comme l’indique le site ActuBD qui publie ce document (format PDF). Un courrier où figurent de grandes signatures de la BD mais aussi quelques dessinateurs de presse (Pétillon, Geluck, Catherine Meurisse, Nicolas Pinet, Soulcié, Berth, Goubelle).

Dans un des commentaires à cette lettre, un internaute écrit :

“Quand aux éditeurs… Il y a de tout. Je pense que Guy Delcourt et Jacques Glénat ne sont pas les nouveaux pauvres de la BD. La courbe du chiffre d’affaire augmente d’année en année alors que celui des auteurs à la courbe totalement opposée et qui s’écrase la g… En clair, chez ces éditeurs, les auteurs deviennent de plus en plus pauvres et les éditeurs de plus en plus riches. Il y en a qui se sucrent et d’autres qui n’ont même pas de quoi mettre du beurre dans les pâtes. Le ras le bol est général et le silence incroyable des éditeurs ne va pas aider à ce que ça s’améliore. Il est temps que les auteurs maitrisent eux même le fruit de leur travail. Si les éditeurs ne sont plus en mesure d’assurer un minimum de revenus aux auteurs, il est grand temps de s’en passer.”

Illustration : dessin de James qui figure dans la lettre à la ministre.