Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Pétillon’

Le dessin au Salon du livre de Paris 2014

vendredi 21 mars 2014

Pour les amateurs de dessins une des bonnes raisons de se rendre au Salon du livre de Paris (21-24 mars 2014) est l’exposition inédite (peu annoncée) de dessins originaux de Sempé proposée par la galerie Martine Gossieaux.

La seconde exposition qui mérite le détour est « Regards de femmes » que les éditions Dargaud ont réalisé avec des dessins de Claire Bretécher, Florence Cestac, Annie Gœtzinger, Catherine Meurisse, Marion Montaigne, Anne Simon, et Vanyda.

De nombreux dessinateurs seront présents pour des signatures sur les stands des éditeurs. La plus grande concentration d’auteurs est annoncée pour le samedi 22, avec, entre autres, Druillet, Zep, Nicolas Poupon (Glénat), Pétillon, Blutch (Dargaud), Geluck (Casterman), Loïc Sécheresse, Pénélope Bagieu (Gallimard Jeunesse), Desclozeaux (Cherche midi), et le dimanche 23, Catherine Meurisse (Futuropolis).

Plus de détails sur le site du Salon.

Le salon célèbre également les 50 ans du personnage Mafalda et les 60 ans de carrière de son créateur Quino (82 ans) présent le  samedi à 15h 30 pour une séance de signature exceptionnelle (stand Glénat). L’Argentine est le pays invité de ce 34ème salon du livre.

Toujours le samedi 22, à 19h un débat est organisé autour du thème “La politique, ça vous fait rire ?” avec la participation de Laurent Baffie et Philippe Geluck (Grande Scène).

A noter aussi que le salon a lancé pour la 3ème fois consécutive un concours pour sélectionner l’illustration qui figure sur le carton d’invitation de l’inauguration. Cette année c’est un dessin de Bac Chu-Vu  (ci-contre) qui a été choisi parmi les 600 envois d’amateurs ou de professionnels.

La liberté en dessins

mercredi 5 mars 2014

Bouzard, moi Canard

mercredi 26 février 2014

Info repérée par Charlie Enchaîné.

A l’occasion de la signature de son dernier album « Moi, B(ouzar)D » (Fluide Glacial), le dessinateur Guillaume Bouzard raconte à la Nouvelle République sont entrée au Canard enchaîné. Extraits :

 « Depuis janvier, j’ai au moins un dessin de publié chaque semaine dans Le Canard enchaîné. Via René Pétillon, je suis allé rencontrer le directeur du “ Canard ”. Nous sommes partis sur un essai depuis septembre. J’envoie le lundi ma revue de presse pour la réunion de rédaction. Ils affichent les dessins, ils choisissent… et voilà » […]

« J’adore le dessin de presse, j’adore René Pétillon, j’adore Lefred Thouron. Quand Pétillon dit qu’il aime mon travail, c’est déjà une sacrée reconnaissance. Alors signer un dessin pour le “ Canard ”, même dans mes rêves les plus fous je ne l’aurais pas imaginé » […]

Une chance que n’a plus Kerleroux entré au Canard en 1971 et récemment « parti » à la retraite. Cardon dans le même cas a lui été sollicité pour ne pas déserter totalement les colonnes de l’hebdomadaire.

Huit dessinateurs de presse sortent de leur réserve

mardi 11 février 2014

Depuis la parution en 1981 du document « Le dessin sous presse » édité par le Centre national d’art et de culture Georges Pompidou, et qui proposait des conversations avec Plantu, Barbe, Tim, Cabu, kerleroux, Wiaz, Gourmelin, Puig-Rosado, Serre, Siné, Desclozeaux, Wolinski, Cardon, Avoine, Bretécher, Faizant, peu d’ouvrages étaient parus donnant la parole aux dessinateurs sur leur métier.
D’où l’intérêt (pour les quelques amateurs) du livre « Dessinateurs de presse » de Numa Sadoul “un passionné de bande dessinée, qui a déjà réalisé plusieurs ouvrages sur le sujet” que publient le 12 février les éditions Glénat.
Des entretiens débutés en 2006 (mais réactualisés en 2009 puisque les protagonistes y évoquent la fameuse affaire Siné-Val), que l’éditeur présente ainsi :

“Pour réaliser cet ouvrage consacré au dessin de presse, le journaliste Numa Sadoul a rencontré quelques-unes des plus célèbres figures du genre, de France et de Belgique, dont les illustrations féroces scrutent depuis des années les travers de notre société, formant souvent le curseur des limites de la liberté d’expression. Ainsi, retrouvez Cabu, Charb, Kroll, Luz, Pétillon, Siné, Willem (Grand Prix d’Angoulême 2013) et Wolinski dans des entretiens amicaux mais sans concession, au cours desquels les artistes reviennent sur leurs parcours, se dévoilent, et commentent eux-mêmes leurs œuvres.
Une véritable mine d’anecdotes et de perles d’humour composent ainsi cet ouvrage éclairant et passionnant, qui révèle un amusant paradoxe puisqu’il tend à montrer l’apport artistique, culturel et durable d’un phénomène qui, rebondissant sur l’actualité, est par définition éphémère !”

Note de lecture à venir.

Le Canard se remplume

mercredi 30 octobre 2013

Les dessinateurs Diego Aranega et Bouzard font leur entrée dans les pages du Canard enchaîné cette semaine (numéro du 30 octobre 2013).

Diego Aranega est un auteur venant de la bande dessinée (Victor Lalouz (Dargaud)) et qui a participé à l’aventure de Siné Hebdo avec la série de strips “S&Fils” imaginée par Benoît Delépine. Il est également l’auteur de “Casiers judiciaires” (Dargaud) sur des scénarios de Lefred Thouron dessinateur au Canard.

Bouzard est lui aussi un auteur qui vient de la bande dessinée. Il a notamment publié deux tomes de “Football Football” (Dargaud), recueil de dessins parus dans So Foot et Libération. En 2012, Guillaume Bouzard et le dessinateur James, avaient lancé un blog au titre explicite « On veux travailler pour le Canard », ça semble chose faite.

Diego Aranega et Bouzard dessinent aussi pour Fluide Glacial.

La rédaction du Canard enchaîné cherchait depuis plusieurs mois des dessinateurs pour renouveler son équipe et, en dehors de Philippe Mougey, parrainé par Cabu et entré en 2010, aucune nouvelle signature n’était apparue dans le journal depuis 1994, date de l’arrivée de René Pétillon et de Lefred Thouron.

Cavanna et Denis Robert

mercredi 25 septembre 2013

L’hebdomadaire Paris Match consacre un article à Denis Robert qui prépare actuellement  un film sur Cavanna intitulé “Jusqu’à l’ultime seconde, j’écrirai“.

Extraits de l’interview :

[…] Qu’est-ce qui vous a incité à réaliser un portrait de Cavanna ?
J’ai réalisé lors d’une intervention devant une salle d’étudiants documentaristes âgés de 25 à 30 ans et issus d’un milieu socio-culturel plutôt favorisé, que seul cinq d’entre eux connaissaient Cavanna ! Il y a eu un film sur le professeur Choron, un autre sur Siné et, à mes yeux, Cavanna, est au moins aussi important par ses qualités d’écrivain et son combat pour la liberté d’expression. S’il n’y a avait pas eu Cavanna, il n’y aurait pas eu Groland, Charlie Hebdo, Didier Porte, Stéphane Guillon… Quant à ses livres, «Les Ritals » ou « Les Russkoffs», ils ont été vendus à des millions d’exemplaires. Pourtant, les gens l’ont oublié. Certains croient qu’il est mort, d’autres le confondent avec Anthony Kavanagh ! […]

[…] L’influence de Cavanna est considérable mais a-t-il un héritier direct, quelqu’un qui aurait repris son flambeau ?
C’est difficile à dire. Il est tellement multicartes… Ecrivain, auteur d’une centaine de bouquins, éditorialiste… Il a surtout offert des espaces de liberté incroyables à toute une génération de dessinateurs et d’auteurs comme Jackie Berroyer, Gébé, Pétillon et tant d’autres… Sans lui, un pan entier de l’humour de notre pays n’existerait pas. Mais il n’est pas « Papa poule », il ne couve pas les gens. Il les jette dans le grand bain. […]

Illustration : Cavanna vu par Honoré.