Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Sempé’

Françoise Mouly, directrice artistique du New Yorker

mercredi 19 octobre 2016

the-new-yorker-cover-04-592x800Libération du 14 octobre 2016 a publié un très intéressant entretien avec Françoise Mouly, directrice artistique du prestigieux magazine The New Yorker qui compte 1 million d’abonnés. Courts extraits (à lire dans son intégralité ici ) :

[…] Plus qu’ailleurs, vos lecteurs se sentent propriétaires du magazine et vous le font savoir. Comment réagir à cette pression ?

C’est l’essence même du New Yorker d’avoir des lecteurs intelligents, engagés, fidèles. Ils écrivent des lettres d’injures quand ils ne sont pas d’accord, mais on a une grande liberté, ce qui est très rare aux Etats-Unis, car nos lecteurs sont présumés intelligents : s’ils ne comprennent pas, ils se disent qu’il doit y avoir quelque chose qui vaut la peine de creuser. Nous sommes également peu vendus à l’unité, une grosse partie de la diffusion est faite par abonnement. Et ces abonnements ont un taux de renouvellement énorme : 84 % ! Donc, nous ne sommes pas jugés sur un seul numéro. […]

[…] La caricature est devenue un sujet de grande crispation ici. Etes-vous plus libres aux Etats-Unis ?

C’est un problème qui fait honneur au crayon. Au moment des caricatures de Mahomet qui sont passées dans Charlie Hebdo, mon cœur était du côté de Charlie, qui a reproduit les caricatures tout de suite, alors qu’aux Etats-Unis il y a eu une certaine hypocrisie : beaucoup d’articles écrits dessus, mais pas de dessins montrés. Avec l’excuse qu’on peut les trouver sur Internet – certes, mais il faut avoir le courage de ses opinions. Charlie a non seulement montré les images, mais en a fait faire à tous ses dessinateurs. Sachant que le tollé de protestations était lié à l’idée même du dessin, plutôt qu’aux dessins eux-mêmes – que personne n’a regardés. C’est l’idée d’une vache sacrée qui est un problème, pas la façon de dessiner la vache.

En illustration quelques Unes “empruntées” au site La boîte verte signées Saul Steinberg, 1976, Ronald Searle, 1973, Sempé, 1985, André François, 1988.

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Hommage à Jacques Sternberg à Trouville

jeudi 10 mars 2016

705_JS-un-amoureux-copieJacques Sternberg (1923-2006) était un écrivain et un passionné du dessin d’humour. Dans les années 1960-70, par ses écrits et en les publiant, il a contribué à faire connaître nombre de dessinateurs, parmi lesquels on peut citer Maurice Henry, Tetsu, Chaval, Mose, Gourmelin, Bosc, Siné, Fred, Sempé, Wolinski, Folon, Gébé, Reiser, Topor, etc.

Du 4 avril au 3 juin 2016, la ville de Trouville présentera l’exposition “Sternberg à Trouville – Un amoureux de la mer”, organisée par Dominique Vautier et l’Association du Patrimoine artistique.

Cette exposition a déjà été présentée à Bruxelles en 2014.

Le dessin de l’affiche est signé Roland Topor.

Clap de fin pour Humour à Trouville

lundi 5 octobre 2015

image.htmlLa biennale « Humour à Trouville » a présenté pendant 30 ans – de 1985 à 2015 – le travail de plus de 73 dessinateurs et sculpteurs. Sa créatrice Danièle Costes-Lombard (avec Danielle Komalski), raconte dans un livre, très illustré, « Humour à Trouville Clap de Fin » cette aventure à nulle autre pareille qui a toujours misé sur la qualité de ses participants plutôt que sur la quantité.

Titre TrouvilleParmi les participants on peut citer, Sempé, Wolinski, Tignous, Siné, Willem, Honoré, Cardon, Mix & Remix, Catherine Meurisse,Faujour, Charb, Luz, Soulas,  Desclozeaux, Sajtinac, Voutch, Bridenne, Blachon, Rémi, Maja, Lécroart, Serre, Pessin, Lefred Thouron, Loup, etc.

Extrait :

« Outre la créativité, les dessinateurs humoristiques ont quelque chose « en plus » qui nous dépasse : la perception de tout, avant et mieux que nous, puis l’art de distiller l’antipoison à dose exacte. Le dessin qui libère et sauve de l‘angoisse dans laquelle notre monde féroce veut nous enfermer. »

Editions Le Vistemboir, 10 Rue Haute 14000 Caen – tel. 02 31 93 43 03.

En illustration, l’affiche signée Savignac.

Cartes d’été : Sempé et le New Yorker

mardi 14 juillet 2015

Vu sur le site La Belle Illustration :

“109, c’est déjà la 109ème couverture que Jean-Jacques Sempé dessine pour The New Yorker. L’ambiance de celle ci est bien sûr estivale, un petit thé entre amies à l’ombre des arbres. L’illustration est intitulée Under the same hat.

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Le dessin se fait des films

jeudi 26 mars 2015

carton-cahierBAf-1En complément de l’exposition organisée par les Cahiers dessinés à la Halle St Pierre à Paris, la Maison des Cultures du Monde présente les 28 et 29 mars 2015, une série de films à base de dessins ou sur des dessinateurs. Parmi eux, le mythique “Les oiseaux sont des cons” de Chaval, mais aussi  “La planète sauvage” de René Laloux et Roland Topor, 1973, “L’An 01” de Jacques Doillon”, Gébé, Alain Resnais et Jean Rouch, 1973.

Les documentaires sur les dessinateurs sont aussi à l’honneur avec “La Ligne de Steinberg” de Thierry Fontaine et Daniela Roman, 2008, “Tomi Ungerer, l’esprit frappeur“, de Brad Bernstein, 2012, “Mourir ? Plutôt crever !” sur Siné, de Stéphane Mercurio, 2009, “Sempé, rêver pour dessiner” de Françoise Gallo, 2003, “Voix au chapitre – spécial Chaval “, 1976, et “Colère froide de Bernhard Willem Holtrop“, de Cinta Forger et Walther Grotenhuis, 2007, Pays-Bas, ou “L’œil de Willem” de Pierre-André Sauvageot, 2006,

Programme détaillé et horaires sur le site de la Maison des Cultures du Monde.

Dessin de l’affiche en illustration : Frédéric Pajak.

Noël approche / 2

mardi 16 décembre 2014

quand-l-ecologie-politique-s-affiche-9782366720648_0Les combats écologiques en images : « Quand l’écologie politique s’affiche », éditions plume de carotte.

Très bel album sous titré “40 ans de militantisme graphique”. Des affiches, des dessins, des Unes de journaux précurseurs, La Gueule Ouverte, de Pierre Fournier et Isabelle Cabu, Le Sauvage d’Alain Hervé, des documents qui pour certains datent des années 1970, une époque où les écologistes ne cherchaient pas encore à créer des partis ingouvernables dans le but d’obtenir des postes ministériels inefficients dans ce domaine.

L’ouvrage de 140 pages présente des créations graphiques d’ Alain Le Quernec, mais aussi des dessins signés Ron Cobb, Brice Lalonde, Reiser, Andrevon, Fournier, Gilbert Shelton, Sempé, Hugot, Batellier, Granger, Plantu, Barbe, Blachon, Soulas, Tanxxx, Gébé.

Les textes sont signés Dominique Bourg.