Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Télérama’

Siné furax

mardi 28 avril 2009

Sous le titre « Deuxième Cambriolage à Siné Hebdo : un appel à la solidarité kidnappé ! », Siné Hebdo a diffusé un communiqué, rédigé par Siné, expliquant que :

Telerama - "Coups bas entre "Charlie Hebdo" et Siné : la suite !« Depuis plus de deux semaines, toute l’équipe de Siné Hebdo, à l’initiative de Guy Bedos, Michel Onfray et Siné,  travaillait de pied ferme à un appel pour l’abrogation de la loi L 622-1, pénalisant ceux qui apporteraient de l’aide aux sans papiers. On tenait à ce que cet appel soit signé soigneusement par des personnalités incontestables. Nous en avions donc exclu les politiques. Nous avions pris le soin d’entrer en contact avec la coordination de la pétition « les délinquants solidaires ». Nous avions été en contact avec le réalisateur de Welcome et son acteur principal qui avaient choisi de demander une modification du texte le 30 avril à l’Assemblée Nationale, nous reportions la diffusion de cet appel afin de laisser chacun travailler. Nous avions encore besoin de temps, car nous tenions à être irréprochables…

Lundi, à 16 heures, par erreur, le mail de l’appel et des premiers signataires est parvenu à la rédaction de Charlie Hebdo en plein bouclage du numéro à paraître mercredi 29 avril. Du coup, Charlie a bouleversé le chemin de fer du journal et a « monté » en deux heures un ersatz de notre appel, avec une dizaine de signatures  (ces signataires ont ils été prévenus du rapt ? Nous en doutons.). Demain, vous pourrez donc voir, en une de Charlie et en page trois : une pétition pour l’abrogation de l’article L622-1. Cela s’appelle un vol qualifié ! 

Charlie a dérobé notre travail et l’a exploité à toute vitesse au risque de lui faire perdre tout son contenu, l’important pour eux étant plus de coiffer Siné Hebdo au poteau, fût-ce au détriment de la cause. 

Nous dénonçons avec force ce mauvais coup porté à l’honnêteté intellectuelle et militante de notre action. »

En illustration : l’information reprise par le site Telerama.fr

Pour ceux qui suivent le feuilleton :

lundi 27 avril 2009

Article d’Emmanuelle Anizon paru dans Télérama n°3092 du 15 avril 2009. 

À suivre.

Article de Télérama sur les vente de Siné Hebdo et Charlie Hebdo

Dessiner en prison

jeudi 19 mars 2009

dessin en prison Le dessinateur Mutio est un ancien élève de l’école supérieure d’Arts graphiques de Paris, et dessinateur de presse pigiste depuis une vingtaine d’années.

Il a débuté dans Politis, et ses dessins sont parus dans Le Monde, Libération , Télérama, Force Ouvrière Hebdo, Le Monde de l’Éducation, entre autres.

Récemment il a participé à une initiative originale dans le milieu carcéral.

Les illustrations ont été réalisées par des détenus au cours des interventions de Mutio.  Le thème était le réchauffement de la planète.

Peux-tu nous dire comment tu as été amené à intervenir dans les prisons en tant que dessinateur ?

Iconovox m’a mis en relation avec la fédération des œuvres laïques d’Eure et Loire qui recherchait un dessinateur de presse pour des interventions en prison. Cette association agit en direction des détenus dans un cadre culturel. Elle fait venir en prison aussi bien des écrivains, des chanteurs, des humoristes que des gens du cirque.

Quel est le contenu de tes interventions ?

dessin en prison Je devais intervenir pendant trois séances de deux heures au centre de détention de Châteaudun et pendant deux séances de deux heures à la maison d’arrêt de Chartres. Dans un premier temps, il s’agissait de présenter mon métier, avec ses spécificités. Je leur montrais les étapes nécessaires pour la réalisation d’un dessin (lecture d’un sujet, esquisses, propositions d’idées, choix et exécution du dessin). Et je répondais en même temps à leurs questions. Puis dans une deuxième phase, nous sommes passés à la pratique. Nous avons choisi un sujet ensemble, et j’ai proposé à chaque participant une piste différente pour répondre à ce sujet. Ils ont noté des idées, griffonné quelques esquisses, je les guidais pour approfondir une idée et la rendre plus pertinente, apporter des corrections graphiques quand c’était nécessaire, mais en gardant le style de chacun, je les poussais parfois à reprendre un morceau du dessin, à rajouter des éléments dans la composition pour augmenter l’aspect visuel. Je leur ai fourni des documents pour les aider lors de la représentation d’un objet, d’un animal…  Au final, ils ont travaillé sérieusement, se sont appliqués malgré leur manque de pratique et ont réalisé des dessins de presse. Ils ont pu s’exprimer.

Quel regard portent les détenus sur ce moyen d’expression ?

dessin en prisonCertains connaissent ce métier, deux dessinateurs cités étant Plantu et Cabu. Ils ont l’occasion de voir des dessins dans les journaux qu’ils peuvent consulter dans la bibliothèque, ils sont pour la plupart très au courant de l’actualité (ils regardent la télé en permanence). Ils ont été surpris par le travail, la concentration et l’application nécessaires pour la réalisation d’un dessin. Il leur a fallu surmonter leurs complexes (ils me répétaient en permanence qu’ils ne savaient pas dessiner), et moi je les encourageais à persévérer.

Que retiens-tu personnellement et/ou professionnellement de ces rencontres ?

Pour moi cela a été d’abord la découverte du milieu carcéral, avec un peu d’appréhension je dois l’avouer. Puis il m’a fallu préparer ces interventions, réfléchir au contenu de ces différentes étapes et garder ainsi l’intérêt de chaque détenu. Chaque participant était volontaire et pouvait très bien ne pas revenir la semaine suivante, ce qui pouvait être difficile pour le suivi du travail. Il m’a fallu gérer le temps, car je me suis aperçu que les détenus ne pouvaient être concentrés que pendant une heure et demie. C’était une expérience très intéressante, car cela s’est passé dans une ambiance assez détendue, sérieuse et très respectueuse malgré le cadre pas très gai.

L’autre Petit Nicolas 3

lundi 9 mars 2009

Le petit Nicolas - L'affiche du filmSelon l’excellent site ActuaBD.com Le Petit Nicolas de René Goscinny et Sempé aurait 53 ans, et non 50 comme le proclament tous les journaux. Selon Didier Pasamonik, auteur de l’article,

« Le Petit Nicolas est d’abord une bande dessinée publiée en 1956, sous la signature de Sempé et sous le pseudonyme d’« Agostini » pour Goscinny. Vingt-huit gags (une page par semaine) paraissent dans Le Moustique, un hebdomadaire édité par les éditions Dupuis, entre 1956 et 1958. »

Ce n’est qu’en 1959, lors de la parution de Pilote, que le Petit Nicolas paraît sous forme de nouvelles.

Pour Didier Pasamonik , ce rajeunissement n’est pas anodin :

« Évidemment, cette « année-anniversaire » ne vient pas là par hasard. Un film live réalisé par Laurent Tirard avec Valérie Lemercier et Kad Merad sera en salle le 29 septembre prochain. Le même mois probablement, un dessin animé produit par M6 déboulera sur les écrans de la chaîne privée. »

Alain Lévy auteur d’un site entièrement dédié à l’œuvre de René Goscinny apporte encore plus de précisions sur la « naissance » du Petit Nicolas et précise que :

« les 28 planches du Petit Nicolas en BD sont parues de septembre 1955 (Moustique n°1548) à avril 1956 c’est à dire plus de trois ans avant la création de Pilote. »

Par ailleurs la première histoire publiée sous la forme actuelle (une nouvelle de Goscinny et des illustrations de Sempé) parait le 29 mars 1959 dans Sud Ouest Dimanche, il ne s’agit pas comme il est indiqué dans “Le petit Nicolas et le ballon” de “L’œuf de Pâques” qui est parue dans Pilote n°75 soit deux ans plus tard (1961) mais bien de “Mes vacances de Pâques” déjà repris dans les Inédits vol 2 page 350. »

On ne peut être plus précis.

La presse célèbre aussi cet événement avec, entre autres, deux pages dans Le Figaro Littéraire (n°20092) avec des dessins hommage de Wiaz, Blutch, Serge Bloch, Margerin, et pour Télérama (n°3086) , la couverture avec le titre « Sempé invité spécial », un entretien de 4 pages avec Sempé et des articles illustrés par quelques dessins anciens. À signaler également le numéro de mars de J’aime Lire (Bayard) qui publie L’œuf de Pâques : « La première histoire du Petit Nicolas ! » (eux non plus ne savaient pas).

Illustration : l’affiche du film dont la sortie est prévue pour le 30 septembre 2009.

Tignous Prix France Info 2009

mardi 13 janvier 2009

Tignous : Le procès ColonnaLe 15ème prix France Info de la Bande dessinée d’actualité et de reportage récompense cette année Le procès Colonna de Tignous et Dominique Paganelli publié par 12bis éditions.

Cet album publié en juin 2008, raconte les audiences du procès d’assises d’Yvan Colonna condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l’assassinat du préfet Érignac.

Il faut noter que ce prix récompense aussi une toute jeune maison d’édition créée l’an dernier par des transfuges des éditions Glénat et Vent d’Ouest et qui s’étaient déjà signalés par le phénoménal succès de La face karchée de Sarkozy.

Le jury du Prix France Info est composé de onze journalistes de la station (reporters, chroniqueurs et présentateurs) et est présidé par le directeur de la station de France Info, Patrick Roger.

Né en 1957, Tignous dessine dans la presse depuis 1980. Après des débuts dans l’illustration et la bd, il publie en 1990 ses premiers dessins sur l’actualité dans L’Idiot international et rejoint ensuite la rédaction de La Grosse Bertha. Tignous a beaucoup dessiné aussi pour L’Événement du Jeudi. Depuis il collabore régulièrement à Charlie Hebdo, Marianne, Fluide Glacial, l’Express, VSD, Télérama… 

Dominique Paganelli est journaliste politique et judiciaire. Il a collaboré a RMC, Canal+, Europe 1, TF1, France 5 , et se consacre aujourd’hui à la réalisation de documentaires.

Glen Baxter, tant mieux pour nous !

dimanche 4 janvier 2009

Telerama sortir Exposition Glen BaxterPlus que quelques jours, jusqu’au 17 janvier 2009, pour aller voir à la galerie Martine et Thibault de La Châtre* les peintures et lithographies originales de Glen Baxter , ce «maître de l’incongru» surnommé «le Colonel» en couverture du supplément Sortir de Télérama nº 3077 (31.12.08 – 6.1.2009).

Dans l’article qui est consacré au dessinateur, Stéphane Jarno son auteur, écrit :

«Nous sommes un certain nombre à apprécier cet art de la chausse-trappe visuelle et des peaux de bananes sémantiques, les dessins du Colonel sont loin de plaire à tout le monde. Beaucoup restent de marbre, disent n’y rien comprendre, ne pas voir ce qu’il y a de drôle. Effectivement, Baxter, en digne sujet de Sa Gracieuse Majesté, confesse plus qu’un penchant pour le nonsense, mais cela n’en fait pas pour autant un humoriste. Non seulement l’absurde ne débouche pas forcément sur le rire, mais souvent il peut faire peur. Parce qu’il ne signifie rien ou qu’il en dit trop, c’est selon.» Et Glen Baxter de raconter cette anecdote : «Quand on lui demandait ce qu’était le swing, Count Basie haussait les épaules et répondait : «Ça ne s’explique pas. Ou bien vous le ressentez, ou alors ce n’est pas la peine d’insister. Tant pis pour vous !»

Galerie Martine et Thibault de La Châtre
4, rue de Saintonge – 75003 Paris.
Les albums de G. Baxter sont publiés par les éditions Hoëbeke.