Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Pichon s’explose

3 décembre 2013 à 7 h 32

Pichon a dessiné pour Hara Kiri, L’Idiot International, Lui, Miroir du cyclisme, Fluide glacial, et aujourd’hui encore pour Le Télégramme (Griffonages), entre autres. Depuis le 20 novembre et jusqu’au 4 janvier 2004, la ville de Plérin-sur-mer où il réside depuis bientôt 13 ans présente « Explosition » une rétrospective de son parcours de dessinateur.

Extrait de l’article que lui a consacré Le Télégramme à l’occasion de cette exposition :

« Il a fallu sélectionner parmi des centaines de planches précieusement conservées par leur auteur depuis le milieu des années 60 », raconte Nelly Boufferon, directrice de la communication de Plérin. Au final, ce sont 360 planches qui ont été retenues pour illustrer la longue et prolifique carrière de Michel Pichon qui – le terme l’amuse beaucoup -, « grenouille » depuis près de 50 ans dans cette drôle de famille des dessinateurs de presse. Lui y est tombé tout petit. « J’ai toujours aimé dessiner. Nous n’avions pas de télé. J’ai commencé à croquer des personnages. Je les découpais ensuite pour jouer avec ». Pas fortiche à l’école, le fils d’écrivain opte pour une autre forme d’expression. Pour lui, ce sera définitivement le dessin d’humour. Après un passage aux Arts appliqués à Paris, où la famille Pichon, originaire de Redon (35), est installée depuis les années 50, le jeune Michel, tout juste âgé de 20 ans, décide de se lancer, comme on le faisait à l’époque, au culot. « Lors d’une permission, je suis allé rencontrer Cavana. Il m’a donné ma chance ». L’aventure Hara Kiri commence. « À cette époque, j’étais très inspiré par Ronald Searle. Il a fallu que j’affirme mon style », raconte-t-il. En collaborant à « Lui », « j’ai, par exemple, appris à faire des petites nanas plus mignonnes… ». Viennent ensuite les années 70 et leur bouillonnement créatif. « C’est l’âge d’or du dessin de presse. Il y avait énormément de titres et de la place pour tout le monde. En vendant un dessin, on pouvait vivre un mois ».

Centre culturel Le Cap, 6, rue de la Croix, 22190 Plérin-sur-Mer. 02 96 79 86 01.