Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour la catégorie ‘Festival’

A Gérard Vandenbroucke

lundi 18 février 2019

Gérard Vandenbroucke était le créateur du Salon International de la Caricature, du Dessin de Presse et d’humour qui fête en 2019 sa 38ème édition.
Un rendez-vous annuel pour de nombreux dessinateurs et pour tous ceux qui aiment le dessin comme moyen d’expression.
C’est le dessinateur Solo qui les premières années en faisait dans la profession une excellente publicité, et il faut dire qu’une fois sur place la convivialité annoncée était au rendez-vous notamment avec l’hébergement chez l’habitant, source de rencontres et d’échanges.
Au fil des années la manifestation a grandi et d’importants efforts ont été faits pour la mise en valeur des dessins, c’est donc tout naturellement que la création d’un Centre permanent du dessin de presse s’est imposée. Il a été inauguré en 2010.
A l’initiative de tout cela, il y a eu l’omniprésent Gérard Vandenbroucke avec ses qualités humaines et sa détermination à concrétiser ses ambitions dans ce domaine. Des projets qui ont même prit de l’ampleur puisque aujourd’hui toute une région s’y associe et que des dessinateurs viennent du monde entier dans ce qui était jusqu’à alors un petit village pas très loin de Limoges.
Ce résultat est aussi l’accomplissement du travail d’une petite équipe permanente passionnée et des Martellois toujours très liés à l’événement. On ne peut que souhaiter que cette œuvre se poursuive malgré le départ tragique de son fondateur. f.f.

Photos : https://st-just-humour.fr/

Mars 2018, le mois du dessin de presse

mardi 6 mars 2018

Le 6 mars, inauguration à l’Hôtel de ville de Paris d’une salle de réunion qui portera le nom de Tignous (Bernard Verlhac). Plusieurs de ses dessins décorent la salle (réalisation Thierry Garance).

Le 8 mars, inauguration à Ramatuelle (83350) de l’exposition itinérante Les droits des femmes réalisée par l’association Le Crayon (www.lecrayon.net). L’exposition rassemble plus de 262 dessinatrices et dessinateurs du monde entier.

Le 10 mars exposition Vive les comédiens !  200 dessins de Cabu présentés à la Comédie française, 1 Place Colette, 75001 Paris. Jusqu’au 25 juillet 2018. 

Le 15 mars, vernissage de l’expo Usage de faux, dessins de Pakman, à l’école Estienne, 18, bd Auguste-Blanqui, 75013 Paris. Du 12 au 30 mars 2018.

Le 19 mars, inauguration de l’exposition Plantu, 50 ans de dessin de presse à la BnF, galerie des donateurs. Du 20 mars au 20 mai 2018. Quai François-Mauriac 75013 Paris.

Exposition “Tous Migrants !” dans le cadre de la Semaine de la Francophonie, du 19 au 23 mars, au siège de l’OIF – Organisation internationale de la Francophonie. Le dessinateur belge Kroll sera présent pour l’inauguration à 14h30 le 19 mars.

Du 19 au 29 mars, dans le cadre du Prix Presse Citron, exposition d’une sélection de dessins d’étudiants de l’école Estienne et de dessinateurs professionnels, à la Mairie du 13e, 1 place d’Italie 75013 Paris.

Le 22 mars, Journée d’étude sur le dessin de presse Image satirique et BD à la BnF – Petit auditorium de 10h à 17h.

Le 22 mars, remise du 25ème Trophée Presse Citron-BnF, organisé par l’école Estienne, 18, bd Auguste-Blanqui, 75013 Paris.

Le 24 mars, Biennale du dessin de presse, à la BnF de 14h 30 à 17h 30. Carte blanche à Plantu qui présentera son association Cartooning for Peace, et hommage au dessinateur libanais Pierre Sadek (1938-2013).

Du 31 mars au 16 avril, exposition Traits sauvages – Dessins de presse et d’humour, de Avoine, Barbe, Bauer, Besse, Blachon, Bridenne, Dubouillon, Faujour, Gros, Honoré, Jampur Fraize, JY, Keravis, Lasserpe, Lécroart, Margerin, Raskal, Samson, Tignous, Willis from Tunis. Place des Arts : Quartier Grand Centre, Cergy Pontoise.

 

Le retour du Trop Fait de la caricature

mercredi 21 février 2018

Le Trop Fait de la caricature prix attribué par un jury de dessinateurs à une personnalité “qu’ils se sont farcis avec le plus de volupté pendant l’année” (dixit Wolinski), revient en 2018.

Le prix a été créé en 1986 par l’association Un Bon Dessin (vaut mieux qu’un long discours) et a été décerné les 3 années suivantes (Charles Pasqua, Albin Chalandon, Jean-Marie Le Pen, Nicolae Ceaucescu). Cette année trois catégories sont proposées aux votants : Politique française, International, People.

Pour voter les dessinateurs (presse, bd, illustration) doivent envoyer pendant l’année en cours à cette adresse tropfait@iconovox.com, un dessin PARU dans un journal sur la personnalité de leur choix. Celle qui obtiendra le plus de dessins sera désignée dans sa catégorie. Un album rassemblant les meilleurs dessins sera (peut-être) édité. Les votes sont ouverts depuis janvier et se termineront fin novembre.

Iconovox.com et Urtikan.net sont partenaires du prix.

Illustrations : Honoré Daumier, Lefred-Thouron.

Dessin de presse et réalité du métier

jeudi 18 mai 2017

Il y aura bientôt plus de prix, d’associations, et de manifestations autour du dessin de presse que de dessinateurs exerçant ce métier.

Lu dans Ouest-France :

Kianoush Caen“Les Rencontres internationales du dessin de presse organisées par le Mémorial de Caen n’auront pas lieu en septembre 2017. L’an dernier, après l’attaque contre Charlie Hebdo, le Mémorial de Caen les avait maintenues. Mais depuis trois ans, le public était moins présent. Et le Mémorial a décidé de revoir la formule pour atteindre un plus large public. « Nous allons organiser un concours de dessin de presse international sur le thème des Droits de l’homme. Il débutera le 11 septembre 2017 et s’achèvera en janvier pour le Concours de plaidoirie à l’occasion duquel nous remettrons le prix au gagnant de ce concours », explique Stéphane Grimaldi, directeur du Mémorial. Le dessinateur de presse iranien, Kianoush Remezani, exilé en France depuis 2009, est chargé de mettre en place ce concours via l’association United Sketches for freedom qu’il a créé avec d’autres dessinateurs de presse et dont le siège est au Mémorial de Caen.”

Quel dessin de presse ?

vendredi 31 mars 2017

france-cartoons-mag1couveLogo France-CartoonsAprès diverses péripéties la FECO-France a quitté FECO-International (FEderation of Cartoonists Organisation) pour devenir France Cartoons, une nouvelle association présidé par Pierre Ballouhey et dont l’objet est « de créer un réseau de communication entre ses adhérents et les autres dessinateurs de presse et caricaturistes existant dans le monde, afin de promouvoir et d’encourager, sous le dénominateur commun du dessin d’humour, la bonne volonté et l’amitié entre les hommes. »

L’association a publié en janvier le n°1 de son web-mag France Cartoons, consultable en ligne gratuitement. Couverture en illustration, dessin de Adene. Le n°2, mars-avril ne devrait pas tarder.

Humeur (qui ne va pas plaire)

Seul problème de ce type d’association, comme d’ailleurs celui de quelques sites et festivals, c’est celui de mélanger allègrement les professionnels qui gagnent leur vie avec ce métier (de plus en plus mal) et la cohorte de dessinateurs « de presse » autoproclamés (surtout depuis le 7 janvier 2015) ne publiant nulle part mais qu’on voit beaucoup sur les réseaux sociaux, et qui, lorsqu’ils sont sollicités, acceptent des tarifs de parution défiant toute concurrence.

Que nombre de passionnés de dessin s’expriment est une bonne chose, et qui sait même si l’un ou l’une d’entre eux ne succèdera pas un jour à Willem, Cardon, voire Plantu ? Mais peut-être faudrait-il qu’ils aient un minimum d’exigence sur leur travail, recherche des idées, originalité du trait, et surtout une obstination sans faille à vouloir exercer pleinement cette profession au-delà d’un sympathique amateurisme.

Tout comme le spectacle qui a engendré une grande série de clones d’humoristes, ou d’imitateurs qui imitent les imitateurs précédents, le dessin dit de presse a vu ses derniers temps se propager une flopée de « dessinateurs » pour qui un surtitre explicatif, une bulle laborieuse, et un ou deux personnages vite griffonnés, font office de dessin.

Sont-ils les seuls « fautifs » ? Si effectivement certains savent mieux se vendre que dessiner, on doit cette situation en grande partie à l’inculture des médias hélas incapables de faire la différence entre un dessin de, au hasard, Cabu, Tignous, ou Charb, et un « dessin » de XXXXX, de XXXXX ou de XXXXX.

Aujourd’hui dans ce domaine tout se vaut, et le dessin fast-food supplante peu à peu la cuisine artisanale en nous proposant trop souvent une tambouille qui forcément à terme dévalorise le genre.

La création et l’imagination sont les composantes essentielles de l’art, et encore plus pour celui si particulier de la satire. Il ne faudrait pas que la médiocrité appliquée à ce qui reste un moyen d’expression intelligent finisse par écœurer ceux qui tentent encore d’en préserver la qualité, mais surtout en éloigne les lecteurs. ff

Les éventuelles réactions en réponse à ce texte seront publiées sur ce blog.

A la suite de l’article publié ci-dessus,  j’ai reçu ce mot de l’excellent dessinateur Rousso qui s’exprime ici à titre personnel m’a t-il précisé (dessins indépendants du contenu du texte) :

Robert_Rousso« Qu’on puisse plaire ou déplaire, ce qui compte c’est que l’analyse soit juste …et c’est précisément le cas. Faut faire comme au Rugby, faut remonter à l’origine de la faute.

J’ai découvert la FECO, en Avril 97, grâce à Serdu, Belge, excellent, et cher ami. J’avais été séduit par le fait qu’ elle permettait le contact avec des dessinateurs “étrangers”, qui de ce fait cessaient immédiatement de l’être. Lorsque j’ai déposé en 2002 les statuts de l’ex-FECO-France ( devenue France-Cartoons ), je ne me suis pas autoproclamé Comité de Sélection, me plaçant ainsi au-dessus des autres pour juger de leurs capacités, ( j’avais déjà élu à l’ unanimité Laville comme Président ! ). C’ est pourtant ce que j’aurais dû faire… auprès des 14 nouveaux adhérents, courant ainsi le risque d’ en réduire encore plus l’effectif…

On est bien obligé de reconnaître que l’amateurisme fréquente volontiers le “low cost” ( ne pas confondre avec “l’Holocauste”, tombeur de la FECO ). Mais il peut y avoir aussi de vrais pros, pas bien loin d’ici, auxquels il arrive de pratiquer le travail gratuit. Attention, ceci n’est surtout pas une critique, juste un constat. Cela dit, quand c’est un “tocard” qui publie “gratos”, le responsable c’est pas lui, c’est bien le Comité de Rédaction qui l’impose aux lecteurs ( comme tu l’ as souligné ).

Quand Michel Polac, dans son “Droit de Réponse”, demandait à ses dessinateurs “faîtes-moi des graffitis de chiottes”, les Messieurs auxquels il s’adressait savaient faire aussi autre chose ( je pense à certains que j’ aime aujourd’hui dans Charlie …et parfois ailleurs ). Le problème c’est qu’il y en a maintenant qui se bornent aux graffitis, parce qu’ils ne savent rien faire d’autre.

Cette exigence de manque d’exigence, le contexte politique et social, les événements, ont propulsé dans les media, avec plus ou moins de bonheur, un certain nombre de nouveaux “professionnels”, et pour certains, heureusement, d’une manière éphémère. Dire cela ne saurait faire injure aux vrais pros qui en font partie. Si il faut avoir assez d’imagination pour rentrer dans le dessin de Presse, il faut avoir aussi assez de talent pour y rester.

Aujourd’hui France-Cartoons compte 110 adhérents au nombre desquels : 3 Algériens, 2 Américains ( et pas des moindres ! ), 3 Belges, 1 Brésilien, 2 Canadiens ( encore pas des moindres ! ), 1 Corse, 1ne Franco-Espagnole, 6 Italiens ( anche al più alto livello ! ), 1 Roumain, 1 Suisse, 1 Syrien, 1ne Tunisienne, 1 Turc, 1 Urugayien et Yves Frémion.

Nous avons d’ excellents rapports avec les dessinateurs Italiens ( www.buduàr.it ), avec les dessinateurs Anglais du PCO ( on cause pas du Brexit ), on essaye de défendre les intérêts de la profession quand on le peut, on sert d’ adresse pour ceux qui n’ en ont pas…les vrais pros de France-Cartoons n’ont pas trop à souffrir du voisinage d’étiquettes moins brillantes, …elles existent, on les accepte et on leur offre même une carte qui donne une petite légitimité à leurs modestes prestations. Comme tu le dis Forca, il y en a parmi eux qui risquent d’être les Cabu, les Honoré, les Charb, les Tignous et même peut-être les Wolinski de demain.

Et pour conclure, je définirais France-Cartoons plutôt parce qu’elle n’ est pas : ni un organisme philantropique …et pas davantage un syndicat ( surtout de presse ! ). Voilà. » Rousso.

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44ème festival de la BD d’Angoulême 2017

dimanche 29 janvier 2017

Palmarès de la 44ème édition du festival international de la bande dessinée d’Angoulême, dont le jury était présidé par la dessinatrice Posy Simmonds.

Grand Prix 2017 : Cosey.

Pour les albums :

Paysage après la bataille d’Eric Lambé et Philippe de Pierrepont (Actes Sud BD) : Fauve d’or

Ce qu’il faut de terre à l’homme de Martin Veyron (Dargaud) : Prix spécial du jury

Mauvaises filles d’Ancco (Cornélius) : Prix révélation

Le Club des divorcés de Kazuo Kamimura (Kana) : Prix du patrimoine

Chiisakobé tome 4 de Minetaro Mochizuki (Le Lézard Noir) : Prix de la série

L’homme qui tua Lucky Luke de Mathieu Bonhomme (Lucky Comics) : Prix Cultura du public

L’été diabolik d’Alexandre Clérisse et Thierry Smolderen (Dargaud) : Fauve Polar-SNCF

Sans oublier les deux prix attribués en dehors du festival officiel :

Prix Couilles au cul/Fluide glacial : Ramize Erer, dessinatrice turque exilée en France.

Prix Charlie Schlingo 2017 : Gab pour son album Les aventures hallucinatoires et psycho-masturbo-gélatineuses de Jésus (Zélium).

Prix Tournesol :  récompensant la BD la plus écologiste de l’année, Martin Veyron ”Ce qu’il faut de terre à l’homme” (Dargaud).

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