Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Bruno Maïorana’

La vraie misère des auteurs BD / 2

mardi 10 juin 2014

Rue 89/Le Nouvel Obs. complète le dossier sur la paupérisation du métier de dessinateur de bandes dessinées et de la difficulté pour certains (de plus en plus nombreux)  à en vivre décemment avec l’article « Les auteurs de BD se cachent pour mourir ». Celui-ci revient sur le renoncement de Bruno Maïorana et Philippe Bonifay à poursuivre dans cette profession (voir blog du 2 juin 2014).

Il faut également noter que la situation n’est pas plus brillante pour beaucoup de dessinateurs dits « de presse » (lorsqu’il y encore des journaux qui publient des dessins), et si quelques-uns montent les marches du festival de Cannes, d’autres tentent de survivre chichement de ce qui fut autrefois un métier. Ce blog y reviendra prochainement.

Illustration : Soulcié extrait d’une série inédite « Monographie du dessinateur de presse ».

La vraie misère des auteurs BD

lundi 2 juin 2014

Sous le titre “Les auteurs de BD prêts au hara-kiri” Jean-Christophe Ogier a consacré le 1er juin une partie de  sa chronique de France Info à la situation actuelle de certains auteurs de bandes dessinées :

“C’est le paradoxe du moment. D’un côté, les réseaux sociaux relaient la colère des auteurs de bande dessinée à qui leur caisse de retraite vient d’imposer sans concertation une cotisation minimale de 8% de leurs revenus bruts.

L’intention est louable. Il s’agit d’assurer un minimum décent aux vieux auteurs qui auront les yeux usés et la main qui tremble. Sauf que, comme l’explique fort bien le documentaire “Sous les bulles” de Maïana Bidegain, reportage de 52 minutes également relayé ces derniers jours de Twitter en Facebook, la précarité de la plupart des auteurs qui tentent de vivre de leur art est telle que ces 8% de prélèvement vont, selon toute probabilité, en envoyer quelques uns au chômage.

Deux d’entre eux ont devancé l’appel : Bruno Maïorana, dessinateur à succès de la série Garulfo chez Delcourt, fait le constat amer que le 9ème art n’est pas viable. Il arrête le métier. Idem pour le scénariste Philippe Bonifay. Il parait désormais près de 5.000 nouveautés chaque année. Et la plupart des auteurs gagnent moins de 1.000€ par mois.

Paradoxe, donc, car de l’autre côté, les planches originales s’arrachent dans les salles des vente. A l’image de la page de garde historique de Tintin achetée 2,65 millions d’euros le week-end dernier chez Artcurial. Et on remet ça, chez Millon, le 15 juin, en duplex Paris-Bruxelles avec du Franquin, Tillieux, Macherot, Hergé, Uderzo ou Peyo. Soit, l’âge d’or de la BD.”

Diffusé gratuitement pendant 8 jours sur Internet le documentaire est aujourd’hui disponible en DVD. En illustration, photo de Gilles Ratier, extraite du film.