Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘George Grosz’

Frédérik Pajak à grands traits

jeudi 20 octobre 2016

vuillemin-dessin-de-preLe journal satirique Charlie Hebdo consacre une pleine page à Frédéric Pajak, écrivain, dessinateur, mais surtout un des meilleurs éditeurs spécialisés dans le dessin qui se donne les moyens de faire de beaux livres. Parmi les auteurs publiés on peut citer Topor, Siné, Noyau, Gébé, Mix & Remix, Ungerer, Cardon, Leiter, Pascal, Micaël, Muzo, Anna Sommer, sans oublier la revue Le Cahier dessiné dont le n°11 est paru en début d’année 2016..

Interviewé par Yann Diener, il parle des dessinateurs de presse actuels. Extrait :

« Aujourd’hui, la plupart d’entre eux se contentent de faire des petites blagues, en caricaturant à la va-vite tel ou tel homme politique. Ils ne dessinent plus : ils font des crobards. Ils sont souvent incultes, comme leurs rédacteurs en chef, et n’ont plus aucun sens de l’histoire : ils réagissent à l’actualité, ne s’émeuvent que dans l’urgence. Le dessin de presse devrait s’inspirer de Goya, de George Grosz ou de Saul Steinberg. »

9782882504333-52bc0Frédérik Pajak vient également de publier le Cinquième tome de son Manifeste incertain consacré à une biographie du peintre Van Gogh (éditions Noir sur Blanc).

En illustration, dessin de Vuillemin qui accompagne l’entretien.

Le site des Cahiers dessinés.

Merci à Cyril Bosc.

Du dessin en voici, en voilà ( 500 à la Halle St Pierre à Paris )

vendredi 14 novembre 2014

Halle-St-Pierre

On connaît désormais la liste des artistes qui participeront à la grande exposition présentée par Martine Lusardy, directrice de la Halle St Pierre et Frédéric Pajak, commissaire invité, créateur et directeur des éditions Les Cahiers dessinés, à la Halle St Pierre (Paris) du 21 janvier au 14 août 2015 :

Pierre Alechinsky, François Aubrun, Marcel Bascoulard, Bosc, Alejandro Cananles Saenz, James Castle, Chaval, Copi, Comte de Tromelin, Mélanie Delattre-Vogt, Fred Deux, Christian Dotremont, El Roto, Sylvie Fajfrowska, Anne Gorouben, Pierre Fournier, Gébé, Pascale Hemery, Victor Hugo, Jean-Michel Jacquet, George Grösz, Kamagurka, Marcel Katuchevski, Guillaume Lebelle, Leiter, Raphaël Lonne, Michel Macreau, Stéphane Mandelbaum, Micaël, Mix & Remix, Noyau, Olivier O. Olivier, Joël Person, Chantal Petit, Laure Pigeon, Louis Pons, Edmond Quinche, Jean Raine, Hans-Georg Rauch, Reiser, Olivier Saudan, Jean Scheurer, Bruno Schultz, Sempé, Francine Simonin, Siné, Kiki Smith, Anna Sommer, Louis Soutter, Saül Steinberg, Daniel Stotzky, Pierre Tal Coat, Tetsu, Gaston Teuscher, Josefa Tolra, Roland Topor, Tomi Ungerer, Félix Vallotton, Patrick Van Ginneken dit Rommen, Corinne Veret-Collin, Vuillemin, Lin Wei-Hsuan, Willem, Otto Wols, Albert-Edgar Yersin, Unica Zürn.

On pourra juste regretter que André François, Cardon, Lionel Koechlin, Gourmelin, Desclozeaux, Ronald Searle, Maja, Claire Bretécher, Cabu, Wolinski, entre autres, ne figurent pas dans le panthéon graphique de Frédéric Pajak qui présente ainsi l’évènement :

OEILbd « L’exposition est présentée en trois parties : dessins d’artistes, dessins d’humour, dessins d’art brut. Pour la première fois à Paris, ce « mélange des genres » est rendu possible. D’étranges liens se nouent entre des œuvres que tout semble opposer. Ils disent à quel point le dessin, longtemps considéré comme le parent pauvre de la peinture, est un langage essentiel, capable de révéler nos sentiments les plus communs, comme les plus inavoués. Nous passons du portrait le plus expressif à la figure presque abstraite, de l’allégorie foisonnante à l’esquisse d’une attitude, du trait d’esprit le plus drôle ou le plus provoquant au rêve le plus doux, avec chaque fois le peu d’outils que réclame cet art :un crayon, une plume, un pinceau, de l’encre, de la couleur, du papier. »

 Le directeur des Cahiers dessinés signale par ailleurs que « Un important catalogue, reproduisant près de 500 œuvres, accompagne cette exposition. Il s’intitule tout simplement Le Cahier dessiné n°10. »

A noter que Frédéric Pajak vient de se voir attribuer le prix Médicis Essai pour « Manifeste incertain » (éditions Noir & Blanc) qualifié de « troisième tome d’une série éminemment bizarroïde » par L’Obs. Les dessins de ce livre sont exposés jusqu’au 27 novembre à la Galerie Martine Gossieaux, 56, rue de l’université 75007 Paris.

Illustrations : le bandeau de la page d’accueil du site de la Halle St Pierre et un dessin de Pajak qui illustre l’annonce de l’exposition.

Catherine Meurisse (encore ?) (pourquoi pas !)

lundi 11 avril 2011

Les dessinatrices investissent de plus en plus le milieu très masculin du dessin de presse et c’est tant mieux. L’excellent site ActuaBD.com publie un entretien avec Catherine Meurisse qui évoque son travail à Charlie Hebdo et ses albums de bandes dessinées.

Extrait :

« Didier Pasamonik : La caricature, c’est un milieu de mecs, surtout….  Catherine Meurisse : C’est la tradition qui veut ça… Mais les filles frappent de plus en plus à la porte de Charlie, et c’est moi qui les trie à l’entrée, en respectant les quotas ! Je me souviens du plaisir de Cabu voyant débarquer une fille dans l’équipe : il attendait ça depuis longtemps. J’ai été très bien accueillie, même si j’ai dû développer un certain sens de la répartie, voire de la gifle orale, parfois, pour m’imposer. L’équipe me terrifiait, l’idée de ne pas être à la hauteur me faisait suer à grosses gouttes, je n’osais pas montrer mes dessins, et malgré cela il fallait être drôle, savoir répondre aux vannes, etc. Maintenant que j’ai vieilli, je suis beaucoup plus à l’aise et tout me paraît parfaitement naturel dans le meilleur des mondes. »

Catherine Meurisse cite par ailleurs les dessinateurs qui font partie de son Panthéon « Sempé, Beuville, William Steig, Quentin Blake, Steinberg, Gus Bofa, George Grosz », et pour la caricature « Daumier ».

Dernier album publié « Savoir-vivre ou mourir », aux éditions Charlie Hebdo – Les échappés.