Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Guy Peellaert’

L’empreinte d’Hara Kiri

lundi 2 décembre 2013

« Du dessin et rien d’autre ! » précise Cavanna dans le texte d’introduction de « La gloire de Hara Kiri » qui vient de paraître aux éditions Glénat. Effectivement cet album de 336 pages, est un véritable tsunami de styles, de graphismes, d’inventions, d’humour, et de talents, qui aide à mieux comprendre comment ce journal, créé par Cavanna et Georges Bernier (Professeur Choron), a pu si durablement marquer les esprits et générer autant de dessinateurs, pour la plupart encore présents dans la presse aujourd’hui.

La liste des auteurs est impressionnante à commencer par ceux qui ont participé aux  premiers numéros, Fred qui signa les premières couvertures, Topor, Gébé, Wolinski, Cabu, Reiser, Willem.

Générique complet de l’album : Barbe, le groupe Bazooka, Blachon, Bosc, Carali, Cardon, Chaval, Olivia Clavel, Copi, Coureuil, De Carlo, Manfreid Deix, Dimitri, Pierre Fournier, Gourmelin, Got, Guitton, Maurice Henry, Herr Seele, Hopf, Hugot, Kamagurka, Lacroix, Lulu Larsen, Lefred-Thouron, Lob, Masse, Moebius, Mose, Muzo, Nabe, Nicoulaud, Guy Peellaert, Pelotch, Petit-Roulet, Philippe, Kiki Picasso, Loulou Picasso, Pichon, Placid, Poussin, Rémi, Bruno Richard, Sajtinac, Charlie Schlingo, Serre, Siné, Soulas, Vicq, Vuillemin, sans oublier Cavanna, alias Sépia, dessinateur, et créateur du fameux logo d’Hara Kiri.

Un remarquable travail orchestré par Cavanna et Virginie Vernay, accompagné de textes signés Pacôme Thiellement et Jacques Sternberg.

Delfeil de Ton conclut l’ouvrage en écrivant « La gloire, nous dit le dictionnaire, c’est une renommée éclatante. Il dit aussi le dictionnaire, que la gloire est une réputation qui s’attache aux mérites particulièrement remarquables. Voilà des définitions qui correspondent à Hara Kiri. La gloire est également « une chose dont on est fier » : Hara Kiri est particulièrement fier de ses dessins. »

En illustration, dessin de Topor publié dans Hara Kiri en… 1963. Dessin de Reiser en couverture de l’album.

Disparition de Guy Peellaert

mercredi 19 novembre 2008

pravdaDécidément il ne restera bientôt plus grand monde pour raconter l’épopée Hara-Kiri. Guy Peellaert qui y participa avec des planches composées de montages photos et de dessins (entre autres, She and the green Rairs avec Roger Wolfs) est décédé le 17 novembre à Paris.

Né à Bruxelles en 1934, il se fit connaître avec deux bandes dessinées de style « pop art » Jodelle (1966) et Pravda la survireuse (1968) dont les héroïnes étaient inspirées graphiquement de Sylvie Vartan et de Françoise Hardy.

peellaertIl sera ensuite décorateur de cinéma et de théatre avant de se dédier totalement à la peinture et au pastel en s’inspirant de photos des grands mythes américains. Guy Peellaert est également l’auteur d’affiches de films : Taxi Driver, Short Cuts, L’Argent, Paris, Texas, Les Ailes du désir.

C’est lui aussi qui signa les images du générique de l’émission de télévision, Cinéma, cinémas sur Antenne 2, en 1982. Ses œuvres étaient connues dans le monde entier et ont été réunies dans des albums aujourd’hui introuvables : Rock Dreams, Albin Michel 1974, réédité chez Taschen en 2003, The Big Room, Albin Michel, 1986. Le dernier Rêves du 20e siècle, Grasset, a été publié en 1999. En 2004, Claude Ventura lui a consacré un film.

Un aperçu de son travail est visible sur son site officiel

Pellaert disparaît quelques jours avant la réédition au Seuil de l’album Pravda la survireuse (source : Actua BD).

Hara-Kiri revient !

mercredi 1 octobre 2008

Hara Kiri - Les belles images 1960-1985L’humour « moderne », caustique et déjanté, celui qu’on trouve aujourd’hui dans la publicité, à la télé, où au cinéma, a été « inventé » par Hara-Kiri mensuel. Un magazine iconoclaste qui fût pendant plus de vingt ans une véritable pépinière de talents : Pr Choron, Cavanna, Fred, Topor, Gébé, Cabu, Wolinski, Reiser, Fournier, Guy Pellaert, Jean-Marie Gourio, DDT, Willem, Vuillemin, Lefred Thouron, Alex Barbier, Placid, Carali, Kamagurka, sans oublier les photographes Chenz, Xavier Lambours et Arnaud Baumann.

Le seul journal où on pouvait voir Michel Drucker, Coluche, Romain Bouteille, Miou-Miou, Patrick Font, Carlos, Eddy Mitchell, Marcel Amont, Bashung, Gérard Lanvin, Thierry Le Luron, Danièle Gilbert, Pierre Perret, etc., etc., faire de la figuration dans des roman-photos joyeusement imaginés et mis en scène par le Pr Choron et Gébé.

Ils se sont amusés, ils ont choqué, ils ont fait tomber nombre de tabous, mais ils ont surtout démontré que l’humour peut être sans limites dès qu’il est inventif.

On retrouve une partie de cette abondante production dans Hara Kiri Les belles images, 1960 – 1985, signé conjointement par Cavanna, Stéphane Mazurier , Delfeil de Ton et Michèle Bernier (fille d’Odile Bernier et du Pr Choron).

Album de 320 pages, format 235 x 305 mm, 32 €.

Sortie en librairie le 16 octobre 2008. Un album indispensable avec Les Unes de Reiser (Drugstore) et Les colonnes de Gébé (L’association).