Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Jacques Glénat’

Wolinski pour ceux qui n’ont jamais osé l’aimer

jeudi 10 novembre 2016

15003221-1513091618707029-6356221017720288620-o« Le bonheur est un métier » (Glénat) est un des meilleurs livres de Wolinski. Georges Wolinski y raconte sa vie, son travail, on y croise Cavanna, Siné, Reiser, Choron, et c’est passionnant car cette autobiographie, composée de ses textes et de ses dessins mis en perspective par Virginie Vernay, révèle tout ce qui donne corps à l’œuvre d’un auteur.

Toute sa vie Wolinski en a agacé plus d’un avec sa fausse nonchalance et ses gros cigares, ce n’était pourtant qu’une carapace pudique derrière laquelle il s’amusait à observer en toute liberté ses contemporains. L’ensemble de ses dessins, et ce livre en particulier, traduisent parfaitement son plaisir à vivre son époque, et surtout son métier.

La postface du livre reprend le texte d’Elsa Wolinski, sa fille, paru dans le magazine Elle en janvier 2015.

A l’occasion de la parution de ce livre, Arte propose cinq petits films autour du livre avec la participation de sa femme Maryse Wolinski, de Martine Mauvieux de la Bnf, de Caroline Mangez, rédactrice en Chef “actualités” à Paris-Match, de Jacques Glénat éditeur, et de Joël Garestier, maire de la Commune de Saint-Just-Martel : http://info.arte.tv/fr/le-bonheur-est-un-metier-wolinski-raconte-wolinski

748 dessinateurs écrivent au ministère de la Culture

mercredi 11 juin 2014

“Depuis l’annonce de cette réforme, des auteurs, certains très précarisés, d’autres ayant vendu des centaines de milliers de livres, ont déclaré qu’ils abandonnaient le métier. Ils sont écœurés, fatigués et ne croient plus en des lendemains meilleurs alors qu’ils sont les premiers acteurs, et pourtant les plus mal lotis, de la chaîne du livre. Au rythme où vont les choses, leur exemple sera bientôt suivi par de nombreux confrères.”

Ces lignes sont extraites de la lettre envoyée par 748 dessinateurs et scénaristes à la ministre de la Culture Aurélie Filipetti. Ils protestent contre l’augmentation subite de la cotisation de la retraite complémentaire obligatoire qui passerait de 1 à 8% à l’horizon 2016, comme l’indique le site ActuBD qui publie ce document (format PDF). Un courrier où figurent de grandes signatures de la BD mais aussi quelques dessinateurs de presse (Pétillon, Geluck, Catherine Meurisse, Nicolas Pinet, Soulcié, Berth, Goubelle).

Dans un des commentaires à cette lettre, un internaute écrit :

“Quand aux éditeurs… Il y a de tout. Je pense que Guy Delcourt et Jacques Glénat ne sont pas les nouveaux pauvres de la BD. La courbe du chiffre d’affaire augmente d’année en année alors que celui des auteurs à la courbe totalement opposée et qui s’écrase la g… En clair, chez ces éditeurs, les auteurs deviennent de plus en plus pauvres et les éditeurs de plus en plus riches. Il y en a qui se sucrent et d’autres qui n’ont même pas de quoi mettre du beurre dans les pâtes. Le ras le bol est général et le silence incroyable des éditeurs ne va pas aider à ce que ça s’améliore. Il est temps que les auteurs maitrisent eux même le fruit de leur travail. Si les éditeurs ne sont plus en mesure d’assurer un minimum de revenus aux auteurs, il est grand temps de s’en passer.”

Illustration : dessin de James qui figure dans la lettre à la ministre.

Jacques Glénat, un éditeur entreprenant

jeudi 30 septembre 2010

Les relations des dessinateurs avec leurs éditeurs ne sont pas toujours simples, et les intérêts des uns ne sont pas toujours compatibles avec les bénéfices des autres. Le mensuel Management du mois d’octobre 2010 (n°179) consacre deux pages à Jacques Glénat un éditeur « principal actionnaire de son groupe, dont il détient 93 % des parts » qui a longtemps œuvré pour le dessin d’humour (Serre, Quino, Mordillo, Bridenne, Blachon, Tetsu, entre autres) avant de consolider sa bonne fortune avec les mangas, les BD ésotériques, Titeuf , et aujourd’hui investir dans la restauration de luxe.

L’auteur de l’article, Francis Lecompte dévoile au passage une des clés de sa réussite. Extrait :

« Beaucoup de ses anciens cadres déplorent son âpreté au gain, “il possède d’indéniables talents pour les affaires, mais il ne fait pas de cadeaux à ses auteurs”, soupire Henri Filippini, qui fut son bras droit pendant des décennies. Car Glénat est connu pour ses contrats alambiqués et pièges, même avec ses poulains les plus rentables. »

À noter que l’article qui compare Jacques Glénat à Oncle Picsou, nous apprend aussi que « le deuxième éditeur de BD en France » vient de remporter le droit de rééditer les aventures des personnages de Walt Disney, Mickey, Donald, mais surtout d’inventer de nouvelles histoires.

En illustration la double-page de Management.