Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Pessin’

Les 30 ans de la création de La Grosse Bertha

dimanche 17 janvier 2021
C’était un 17 janvier, il y a tout juste 30 ans. Grâce à Cabu et l’éditeur Jean-Cyrille Godefroy, je réalisais un rêve de gamin, créer un journal satirique.
Encore merci aux dessinateurs qui m’ont suivi dans les débuts de cette drôle d’aventure : Cabu, Willem, Gébé, Lefred-Thouron, Cardon, Siné, Loup, Konk, Bernar, Honoré, Kafka, Vuillemin, Nicoulaud, Kerleroux, Plantu, Chenez, Pessin, Wolinski, Tignous, Faujour, Charb, Soulas. D’autres arriveront par la suite, je raconterai tout ça bientôt, dans le détail.

Macron et Trump Trop Fait de la caricature

mardi 22 janvier 2019

Pas de surprise dans le vote du Trop Fait de la caricature 2018 décerné par un jury de dessinateurs professionnels à la personnalité qui par son action a contribué le plus à la publication de dessins satiriques dans les journaux. Chaque juré vote en envoyant un dessin correspondant à son lauréat.

Emmanuel Macron a été désigné dans la catégorie France.

Ont également obtenu des votes : L’antisémitisme : 1 voix, Les Le Pen : 2 voix, Edouard Philippe : 1 voix, Jean-Luc Mélenchon : 1 voix, Gérard Collomb : 1 voix. Erratum : Lefred-Thouron a bien voté Macron, mais Brigitte Macron (ce qui ne change rien au résultat final).

Donald Trump a été désigné dans la catégorie Monde.

Ont également obtenu des votes : Kim Jong-Un : 2 voix, Bachar el-Assad : 2 voix,
Recep Tayyip Erdogan : 1 voix, le Pape François : 1 voix.

Aucun lauréat cette année dans la catégorie People/Divers.

Le Jury : Berth (Siné mensuel), Camille Besse (L’Huma Dimanche, Causette), Boll (Les Echos), Cambon (Affiches de Grenoble), Romain Dutreix (Le Canard enchaîné), Xavier Gorce (Le Monde), Gros (Marianne), Lacombe (Marianne, Siné mensuel), Lara (Le Canard enchaîné), Lasserpe (Marianne), Lefred Thouron (Le Canard enchaîné), Man (Midi libre), Mutio (L’Itinérant), Pakman (Siné mensuel), Pessin (Slate.fr), Jean-Denys Philippe (L’Humanité), Ray Clid (Le Coq des Bruyères), Rousso (Siné mensuel), Soulas (Siné mensuel), Soulcié (Télérama, L’Equipe).

Le Trop Fait est organisé par l’association Un bon dessin vaut mieux qu’un long discours, Iconovox.com, Urtikan.net, avec la participation du Centre International Baixois de Promotion des Revues et Journaux Satiriques et de BD.
Les dessins seront diffusés dans leur intégralité sur ces sites, lors d’événements festifs destinés à promouvoir le dessin de presse, et pendant la remise des prix en présence des lauréats (s’ils n’ont pas un empêchement).
Dessins du logo : Honoré Daumier et Lefred-Thouron.

Luz, le dessin et Charlie Hebdo

lundi 5 novembre 2018

 

Maintes fois je l’ai écrit, la création, la vie d’un journal est une aventure extraordinaire. Sa conception, la constitution d’une équipe, la rencontre avec le lecteur. Une aventure collective, mais aussi personnelle. Celle de Luz est racontée dans Les indélébiles (excellent titre) paru aux fidèles éditions Futuropolis. 23 ans passés au sein de la rédaction de Charlie Hebdo, titre mythique ressuscité en 1992. Son arrivée à Paris, sa rencontre à 20 ans avec Cabu, ses potes, Charb, Tignous, Riss, Catherine Meurisse, Honoré, d’autres, et toujours l’omniprésent Gébé en filigrane.

Des souvenirs heureux, amusés, d’un temps où « on a fait un journal marrant », et au sein duquel il a appris son métier entouré de ses « références : Gébé, Cabu, Willem, Wolinski ». Un idéal brutalement interrompu par le massacre d’une partie de la rédaction le 7 anvier 2015.

« Luz raconte Charlie » titre l’hebdomadaire qui dans son numéro 1371 lui consacre un supplément promotionnel de 16 pages. A la vérité Luz raconte « son » Charlie, celui des moments qui ont imprimé sa mémoire. Pas tous. Luz à choisi de ne pas attiser l’évocation des conflits internes qui ont émaillé cette période, exit le départ de Lefred-Thouron, suite à l’affaire Font, rien sur la dévastatrice affaire Siné, encore moins sur le patron carriériste Philippe Val et les dommages qu’il a infligé au titre. Luz n’a semble-t-il pas voulu abimer ses souvenirs, il le reconnaît « Je ne parle pas des engueulades, parce que ça a été suffisamment abordé dans d’autres bouquins ». A noter que l’ancien directeur est totalement absent du bouleversant dernier chapitre.

Eloigné de la presse mais pas du dessin, sujet essentiel de cet album (l’épisode de l’iPad de Tignous est hilarant), Luz, Renald Luzier, a besoin de se reconstruire, moralement, psychologiquement, lui qui a échappé fortuitement à une mort terrible. Après Catharsis, ce livre est une avancée supplémentaire. Ce sera sans doute encore long, mais si chaque étape nous offre un livre aussi fort que Les indélébiles il est sur le bon chemin. f.f.

Une petite histoire de La Grosse Bertha

Beaucoup de ceux qui me fréquentent depuis longtemps savent que je n’ai pas l’habitude de me mettre en avant dans ce que j’entreprends avec les dessinateurs. Mais il y a une chose que je ne laisserai pas dire, et encore moins laisser croire, c’est que Philippe Val a eu une quelconque part dans la création en 1991 de l’hebdomadaire La Grosse Bertha. Ce projet de journal satirique je le portais depuis plusieurs années et il a pris forme avec l’appui de Cabu et de l’éditeur Jean-Cyrille Godefroy.

Nos moyens étaient dérisoires, des photocopies pour la photogravure, mon ordinateur personnel, un Mac Plus, pour les textes, mon fax pour recevoir les dessins, et pendant plusieurs semaines, outre ma fonction de rédacteur en chef, j’ai fait office de secrétaire de rédaction, et j’ai composé moi-même tous les titres des 12 pages à l’aide de lettres transfert. Avant l’envoi du n°1 chez l’imprimeur j’ai passé une longue nuit blanche seul à relire les textes, maquetter les dessins, faire les corrections. J’étais déjà depuis plus de 24 heures dans cette cave de la rue Quincampoix qui faisait office de bureaux. Seul, à m’assurer que le journal était tel qu’il devait paraître.

Je rêvais de faire un journal de dessinateurs et il était là. J’en ai choisi la mise en page, le papier, et l’équipe de dessinateurs. Il suffit de feuilleter les premiers numéros pour voir que tous ceux que j’avais contactés avaient répondu présent, Cabu bien sûr, mais aussi Gébé, Willem, Siné, Nicoulaud, Cardon, Wolinski, Kerleroux, Vuillemin, Loup, et même Bernar, Honoré, Lefred-Thouron, Tignous, Berth, Kafka, Plantu, Pessin, Faujour et Charb aussi. J’avais même demandé que les dessinateurs mensualisés soient mieux payés que les rédacteurs. C’est dire l’importance que je leur accordais.

Pendant les trois premiers mois où j’ai été à la tête du journal il m’est souvent arrivé de privilégier des dessins en grand format plutôt que des articles pas drôles. Parmi ceux-là il y avait bien évidemment ceux de Philippe Val (arrivé là dans la besace de Cabu) – la guerre c’est mal -, que je coupais de moitié ou qui se perdait opportunément dans les entrailles de l’unique ordinateur. Très vite La Grosse Bertha – dont le n°1 ne devait être qu’un one shot pour tester notre capacité à faire un journal – a rassemblé suffisamment de lecteurs pour continuer à paraître.

Un succès qui a du donner à Philippe Val l’idée de le diriger. Il a d’ailleurs très vite tenté de le faire, mutique ou absent des comités de rédaction, il contactait dans mon dos les membres de l’équipe, flattant les uns, encourageant les autres (qui me le racontaient). Jusqu’au jour où sans doute lassé de voir ses textes brillants, ne pas faire office d’éditorial, ou relégués au fond du journal, il a convaincu son indéfectible ami Cabu que l’hebdomadaire se devait d’avoir deux rédacteurs en chef. Dont un dédié aux textes, devinez qui était pressenti ? Une tentative de putsch assez désagréable, le journal continuait à bien se vendre, une situation intenable pour moi qui m’a valu (après, je l’avoue aujourd’hui, une remarque insolente de ma part) une colère mémorable – dixit Gébé – du gentil Cabu.

J’ai alors donné ma démission et je suis parti – épuisé par trois mois sous pression –mais laissant un journal en état de marche et dont tous les collaborateurs étaient payés. Il m’était impossible de continuer sans avoir la confiance de Cabu – mon idole depuis l’âge de 15 ans – sachant de surcroit qu’il soutenait hélas l’ambition démesurée de Val. Cet arrivisme sera contrecarré par le reste de l’équipe, Henri Montant (Arthur) en tête, qui pendant plusieurs mois l’empêchera d’accéder aux commandes. Lorsqu’il les obtiendra enfin, les ventes de La Grosse Bertha dégringoleront et Jean-Cyrille Godefroy cherchera à reprendre la main sur son journal. La suite on la connaît avec la reparution de Charlie Hebdo.

Voilà, c’est juste une mise au point, Philippe Val a toujours fait carrière en manipulant, en trompant, en volant, en trahissant, tous ceux qui ont servi sa carrière, autant il a réussi à faire revivre Charlie Hebdo et à piller ses caisses, autant une chose est incontestable, il n’est pour rien, vraiment rien, dans la création de La Grosse Bertha et je tenais à l’écrire.

Les dessins ci-dessous qui illustrent ce texte sont extraits de Indélébiles le dernier livre de Luz paru chez Futuropolis.

Plantu superstar à la BnF

lundi 26 février 2018

Du 20 mars 2018 au 20 mai 2018 la bibliothèque François-Mitterrand présente Galerie des donateurs une exposition consacrée au parcours professionnel du dessinateur du Monde et de L’Express. Présentation des organisateurs :

« En 2018, Plantu fêtera ses 50 ans de dessinateur de presse. Il aura réalisé des milliers de dessins dont un bon nombre se trouve encore dans ses collections personnelles. C’est à la BnF qu’il a choisi de remettre cet important fonds, témoignage de la vie politique française et internationale et d’une période de bouleversements inédits. Une centaine de dessins originaux ainsi que quelques-unes de ses sculptures satiriques permettront d’apprécier différentes facettes de son travail. Ce moment permettra également d’appréhender sa démarche originale de porte-parole de dessinateurs du monde entier à travers son association Cartooning for Peace. »

La BnF sur son site accompagne cette présentation de cinq vidéos dans lesquelles Plantu parle de son travail.

A noter que dans l’ombre de cette exposition se déroulera la 5e Biennale du dessin de presse réduite pour cette édition 2018 à quelques débats autour de Plantu et à une heure de dédicaces avec d’autres dessinateurs. Sont annoncés le 24 mars de 17h30 à 18h30 : Boll, Dubouillon, Faujour, Gabs, Gorce, JY, Mykaïa, Pakman, Pessin, Plantu, Sabatier, Soulas.

Le dessin satirique contre l’homophobie

mercredi 29 mars 2017

Un peu de publicité pour le projet d’Iconovox (dont le site accueille ce blog en toute indépendance) “Les homophobes sont-ils des enculés ?”.

Encore quelques jours (six) pour participer sur Ulule au financement de ce livre qui accueillera les dessins de Adène, Aurel, Babouse, Ballouhey, Berth, Camille Besse, Christophe Besse, Boll, Cambon, Chereau, Chimulus, Coco, Decressac, Deligne, Faujour, Gab, Gabs, Giemsi, Gorce, Gros, Hin, Jiho, JY, Lacombe, Large, Lasserpe, Lécroart, Lefred Thouron, Lindingre, Man, Mix & Remix, Mric, Mutio, Nawak, Pakman, Pancho, Pessin, Pichon, Rousso, Samson, Sergio, Sié, Soulcié, Tastet, Tignous, Willis from Tunis, Wingz, et les textes de Jean-Luc Roméro, Nicole Ferroni, Guillaume Meurice, Nadia Khiari, Yan Lindingre, Tristan Lopin, Shirley Souagnon, Numa Sadoul, Mano Gentil, Étienne Liebig, Brahim Naït-Balk, Luce Mondor, Martial Cavatz, Kevin Chausson, Emmanuelle Veil, Bernard Joubert, François Rollin.

Parution et soirée de lancement à la mi-avril 2017.

A noter que les souscripteurs (à partir de 35 euros ) recevront en plus des autres contreparties le livre inédit “Tignous pour tous”. Les bénéfices du livre seront reversés à l’association SOS Homophobie.

En illustration dessin de Camille Besse et Chereau.

C Besse HomoChereau Homo

 

 

Résultats du 24ème Trophée Presse-Citron 2017

jeudi 16 mars 2017

24 Presse CitronAmbiance chaleureuse et festive le 15 mars à l’école d’art Estienne où étaient décernés les 24ème Trophées Presse Citron/BnF.

De nombreux dessinateurs étaient présents parmi lesquels Bridenne, Dobritz, Pessin, Cambon, Coco, Schvartz, Catherine Beaunez, Ballouhey, Boll, Chereau, Dubouillon, Waner, Cointe, Flavien, Foolz, Foy, Ménégol, Trax, Placide, Pinel, Redon, Alba, Lanchon, J-M Renard, Mlefèvre, Lara, Vidberg, Wingz, Giemsi, Valère, Jac, Lacombe, Mykaia, Lardon, Gros, Lécroart, Mric, Oncle Gab, Pakman, Mutio, Pancho, Mric, Vial, Hin, Mulatier, Soulas. Lindingre aurait été aperçu.

C’est le dessinateur Wiglaf qui a obtenu le Trophée Presse-Citron pro décerné par les élèves de l’école Estienne pour un dessin  publié dans le Psikopat, et Lécroart le Trophée Coup de cœur pro pour un dessin publié par Urtikan.net (autant le souligner).

Les Trophées étudiants ont été attribués à Marin Martinie (Ensad), Rodrigo de Sousa (Estienne). Le Trophée La plume de Pierre, partenaire du Presse-Citron Libanais a été décerné à Priscilla Bassil. A noter que de plus en plus d’écoles d’art participent au Trophée (qui fêtera l’an prochain avec faste ses 25 ans), organisé par les enseignants et les élèves de l’école sous l’impulsion de sa créatrice la toujours sémillante Luce Mondor.

Les dessins primés :

IVG170116-2017-votez-loup-lecroart

 

 

 

 

 

 

 

 

CP Et 1CP 2

PC LIban