Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Pierre Brouland’

Création du Prix Papiers Nickelés

vendredi 17 janvier 2014

Le vibrionnant Yves Frémion (Fluide glacial, ex-Barricade) qui, se murmure-t-il, devrait être chargé de la programmation de l’espace humour de la Galerie Glénat à Paris, lira ses œuvres poétiques et humoristiques le mercredi 22 janvier 2014 à 21 h au bar-slam Culture Rapide, 103 rue Julien Lacroix 75020 Paris. Il crée par ailleurs le « Prix Papiers Nickelés », distinction qui porte le nom de la revue de l’image populaire qu’il anime, et dont le n°39 vient de paraître (couverture en illustration).

Le prix, dont le jury est composé de l’équipe des Papiers Nickelés, « récompensera chaque année le meilleur ouvrage (essai, biographie, mémoires, correspondance, étude, etc.) ou travail (revue, site…) sur le dessin imprimé sur papier : BD, dessin d’humour ou de presse, illustration, affiche, gravure, imagerie populaire ». Il sera décerné pour la première fois le mardi 21 janvier 2014 à la galerie Oblique, Village St Paul, 17, rue St Paul, 7504 Paris. A partir de 19h avec la proclamation à 20 h.

Titres qui figurent dans la pré-sélection :

Christophe Cassiau-Horie « Dictionnaire de la bande dessinée d’Afrique francophone » (Africultures),
François Cavanna et Virginie Vernay « La gloire de Hara-Kiri, 1960- 1985 » (Glénat),
Guillaume Doizy et Pierre Brouland « La Grande Guerre des cartes postales » (Hugo & Cie),
Nicolas Finet « Histoire du Transperceneige » ( Casterman),
Patrick Gaumer « Cauvin, la monographie » (Dupuis),
Thierry Groensteen « M.Töpffer invente la bande dessinée » (Impressions nouvelles),
Alain Lachartre « Réclames », grand favori, (Hoëbeke),
Frans Lambeau « Dictionnaire de la bande dessinée belge sous l’Occupation » (Versailles),
Régis Léger « Cuba Grafica, histoire de l’affiche cubaine » (L’Echappée),
Emmanuel Pollaud-Dulian pour « Gus Bofa, l’enchanteur désenchanté » (Cornélius), et pour « Le Salon de l’Araignée » (Michel Lagarde),
Gilles Ratier « J-M. Charlier vous raconte » (Castor Astral),
Gérard Thomassian « Encyclopédie des bandes dessinées de Lug 1950-54 » (Fantasmask).

1914-1918 la guerre dessinée

lundi 11 novembre 2013

L’intérêt des éditeurs à publier des livres d’images anciennes est qu’ils n’ont aucun droits à payer, tant pis pour les dessinateurs d’aujourd’hui qui tentent vainement d’éditer leur travail.

Pour le lecteur, l’intérêt de ce type de livres est de découvrir des dessins que la presse publiait autrefois et de pouvoir comparer avec la production actuelle.

Revenons au commerce. Avec la commémoration du centenaire de la guerre 1914-1918 plusieurs livres sont parus exploitant les images de cette période.

« Baïonnette aux crayons » est la réédition du livre de  Jean-Pierre Auclert paru en 1981 sous le titre «La Grande Guerre des crayons. Les noirs dessins de la propagande en 1914-1918 » (Robert Laffont). L’ouvrage remanié propose plus de 450 reproductions de dessins en couleurs et en noir et blanc commentées par l’auteur. Même si des spécialistes de la spécialité comme Guillaume Doizy émettent des réserves sur l’approche plus « impressionniste » qu’historiographique de Jean-Pierre Auclert, cet ouvrage n’en reste pas moins un témoignage éloquent de la qualité graphique des dessinateurs de cette époque (éditions Gründ).

A noter que Guillaume Doizy propose une exposition « La grande guerre des cartes postales » conçue avec Pierre Brouland et qui accompagne le livre au titre éponyme paru aux éditions Hugo Image.

« La Pub est déclarée 1914-1918 » texte de Didier Daeninckx illustré de réclames d’alors (Hoëbeke). Dans Le Monde, Daniel Psenny écrit à propos de ce livre […] « Au début de la guerre, la réclame est donc très archaïque. Son seul support est la presse écrite, qui constitue alors un véritable pouvoir. Il faut se souvenir qu’au tournant du siècle la presse française comptait plus de 600 quotidiens (dont 90 à Paris entre 1881 et 1914). Elle était la plus lue au monde avec quatre quotidiens (Le Petit Journal, Le Petit Parisien, Le Matin, Le Journal) qui dépassaient chacun le million d’exemplaires.

Dès le commencement des hostilités, la censure sévit : les photographes ont l’interdiction de se rendre sur le front, et toutes les publications doivent présenter le conflit sous un jour optimiste. Quelques journaux choisissent cependant de briser la loi du silence, en privilégiant le reportage. Du coup, leurs récits mettent les réclames en porte-à-faux : difficile, dans ces conditions, de cacher que le conflit fait des millions de morts et de blessés. »

A noter que le journaliste du Monde cite abondamment Alain Weil, auteur de « L’affiche dans le monde » (Somogy, 1991).

Autre titre : « 1914-1918 La guerre des affiches » de Patrick Facon, directeur de recherche au service historique des armées, aux éditions Atlas.

On attend avec impatience le centenaire de la guerre d’Algérie ou de celle du Golfe pour voir ce que vont nous proposer les éditeurs…