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Les femmes égales de l'homme ? Dessin de jihoLa France
du deuxième sexe

 

Les femmes se heurtent en France à un mur invisible qui leur barre l’accès à une juste place dans la société.

Les immigrées, elles, sont victimes d’une double ségrégation.

 

Article de Jacqueline Golfand
Dessins de Catherine Beaunez et Jiho.

Dessin de JihoAprès la période pétainiste qui voulait cantonner les femmes au rôle de mères au foyer, 1944 a marqué une étape : le droit de vote leur a enfin été accordé.

Dans les années 70, la légalisation de la contraception et de l’avortement leur a permis d’aimer sans peur (tout au moins jusqu’à l’apparition du sida).

Malgré cela leur place dans la société française reste bien réduite. Les comportements quotidiens et l’application des lois prennent du retard. Les femmes sont dans une situation d’infériorité dans tous les domaines : peu représentées dans la politique et les médias, moins payées, souvent victimes de violences, selon les constats de l’Insee, de l’INRD et de divers rapports ministériels.

Bien sûr, on peut nuancer au cas par cas cette image globale, mais tels sont les faits dans leur généralité.

L’industrialisation, avec l’urbanisation et le salariat, ne s’est implantée que tardivement en France. Ce n’est pas dans une société essentiellement agricole que les mouvements féministes pouvaient prendre leur essor. Ils ont donc pris du retard dans leur développement.

Dessin de Catherine BeaunezLes partis politiques, de leur côté, n’ont guère aidé les femmes à faire reconnaître leurs droits. Les estimant sous l’emprise de l’Église, le parti radical s’est opposé à leur égalité politique.

Quant aux socialistes et aux communistes, tout en soutenant certaines revendications, ils ont refusé de dénoncer l’exploitation masculine au sein de la classe ouvrière.

Une loi de 1920 punit d’un à six mois de prison toute femme ayant avorté et de la même peine toute personne l’ayant aidée. En 1942, sous Pétain, l’avortement devient un « crime contre l’État » passible de la peine de mort. Jusqu’au début des années 70, les femmes sont donc obligées de recourir aux avortements clandestins. En 1956 ils sont aussi nombreux que les naissances, soit 800 000, et causent environ 400 décès (Françoise Giroud, l’Express, 15/2/1956). En en 1966 l’Institut national de recherches démographiques (INRD) évalue les avortements à 250 000 et les décès à 250. S’agissant d’une pratique illégale, il est difficile d’en chiffrer l’ampleur. À partir de sa légalisation, il deviendra plus facile d’obtenir des données statistiques.

Dessin de JihoEn 1967 le député Lucien Neuwirth propose d’abroger la loi de 1920 interdisant toute contraception. Critiques et insultes pleuvent tant dans l’hémicycle qu’à l’extérieur. Avec l’aide de la gauche – « pas une voix n’a manqué » – et d’une partie de la droite, la loi est votée. La contraception (pilule, stérilet...) est désormais autorisée, mais n'est pas remboursée par la Sécurité sociale. Les décrets d’application se font attendre. Ce n’est qu’en 1974 que la contraception est enfin libéralisée et remboursée. Les obstacles sont nombreux. Le Conseil de l’Ordre des médecins résiste. Le Planning familial ne peut délivrer de contraceptifs, cette prescription restant placée sous le contrôle médical. La diffusion de la contraception est lente et le nombre des avortements continue à croître. Dessin de JihoLe projet initial, qui est de favoriser l’accès à la contraception pour réduire le nombre des avortements, se révèle un échec. Au début des années 70, les mouvements féministes se mobilisent autour de la lutte pour l’avortement. En 1974, sous les insultes des « soudards » de l’Assemblée, Simone Veil présente un projet de loi sur l’interruption volontaire de grossesse. Sa loi sera promulguée début 1975.

Depuis trente ans tout a changé... Il y a eu la loi Neuwirth, la loi Veil ; en 2001 le délai permettant l'IVG passe de dix à douze semaines de grossesse. La même année l'IVG est autorisée chez le médecin de ville, hors de l'hôpital, avec la prise de deux médicaments abortifs et est remboursée par la Sécurité sociale. Et pourtant les difficultés s’accumulent. En 2004 la circulaire d'application permettant l'avortement médicamenteux en ville n'est toujours pas publiée. Un pharmacien sur deux refuse de délivrer le Norlevo, pilule du lendemain (L'Express 20/9/2004). Conséquence : en 1983 on recense 182 862 IVG déclarées. Aujourd’hui leur nombre a grimpé à 200 000...

Dessin de Catherine Beaunez

Dans le domaine des élections, la situation des femmes est plus difficile. Entre 1958 et 1973, 5 % des députés seulement sont des femmes. En 1947, elles ne sont que 6,69 % des sénateurs et leur nombre décroît ensuite (jusqu'à 1,42 % en 1971). Heureusement, la loi sur la parité, votée en 2000, inverse la tendance : en 2001 elles occupent 10,90 % des sièges au Sénat. La réforme de 2003, qui supprime l’obligation de parité pour les départements élisant trois sénateurs, a ralenti la féminisation du Sénat.

Dessin de Catherine Beaunez En 2007 la parité a été rendue obligatoire pour les élections municipales des communes de plus de 3500 habitants. Les têtes de listes sont des hommes pour 85 % des villes de plus de 20 000 habitants. La même année une nouvelle loi pallie cette inégalité en obligeant les partis à présenter un binôme (un homme et une femme). Ils leur est toujours possible de présenter un candidat et sa suppléante... En 2007, elles sont seulement 16,9 % des sénateurs et 18,5 % des députés, mais les cantonales de 2008 voient les femmes faire un bond de 25 %... soit 13 % des élus. C’est un progrès. Peut-on parler d’égalité ?

Parmi les représentants des salariés du privé comme du public (comités d’entreprise, syndicats, etc.), la situation est la même : les femmes restent minoritaires.

 

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les droits de la femme
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Une égalité
théorique

Dessin de Catherine Beaunez

En France les femmes sont:

• 21,9 % des sénateurs,
• 18,5 % des députés.

Leurs salaires sont 27 % inférieurs à ceux des hommes et 95 % des victimes de violence sont des femmes.

 

Ça se lit mieux
en le dessinant 

Ils sont nombreux ceux qui écrivent à envier la concision, l'efficacité, la force d'un dessin.

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Le droit de vote
selon les pays

1906 Finlande
1913 Norvège
1915 Danemark, Islande
1918 URSS, Tchécoslovaquie, Pologne, Géorgie
1919 États-Unis
1921 Suède, Arménie
1928 Grande-Bretagne
1931 Espagne
1934 Cuba
1938 Salvador

Dessin de Catherine Beaunez
1944 France
1945 Italie
1946 Japon, Albanie
1947 Argentine, Bulgarie Venezuela, Yougoslavie
1948 Belgique, Israël
1949 Chili
1952 Grèce, Inde et Liban
1953 Mexique
1954 Colombie, Pakistan, Syrie
1955 Pérou, Égypte
1957 Tunisie
1960 Tonga
1961 Paraguay
1962 Monaco
1963 Afghanistan, Iran
1974 Portugal
1984 Liechtenstein

1999 Qatar
2003 Oman
2005 Koweït
2006 Émirats arabes unis
2007-2008 Bhoutan

 

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