L'effet est d'autant plus dévastateur que la consommation est précoce. "Le THC modifie les cellules neuronales, et donc le système nerveux central", qui est en formation à l'adolescence. Le risque de développer des troubles schizophréniques augmente de 40 % chez les jeunes fumeurs de joints, par rapport à ceux qui n'en ont jamais usé.
Plus on fume plus le risque croît. Ainsi, les fumeurs que les enquêtes qualifient de“réguliers” (plus de cent joints par an, soit plus de deux par semaine) augmentent de 50 % à 200 % le risque de souffrir de troubles mentaux (symptômes psychotiques, hallucinations).
Un risque est aussi physique. “Le cannabis entraîne, outre une dépendance comportementale, une addiction au tabac", relève Philippe Molimard, fondateur de la tabacologie en France. Il peut favoriser les maladies liées à cette consommation.
Les lendemains déchantent
Tout comme l’adulte, le jeune qui a trop bu s'expose à de dangereuses inattentions, notamment en conduisant, en provoquant des conflits. D’après le Baromètre santé 2000, 44,8 % des garçons et 28,4 % des filles entre 15 et 19 ans ont été au moins une fois ivres dans l'année.
Le contenu des comprimés ou des pilules d'ecstasy est souvent incertain du fait des mélanges opérés par les dealers. Le retour au réel provoque une sorte de "gueule de bois", teintée de dépression. L'ecstasy est souvent consommée avec d'autres produits psychoactifs, ce qui la rend encore plus dangereuse.
La cocaïne est couramment coupée par les trafiquants avec d'autres substances qui en rendent les effets parfois imprévisibles. Le manque provoque la dépression ; l’usage régulier des crises de panique, une vision paranoïaque du monde, l’impression d'être surveillé, poursuivi... La "descente" est difficile...
Les effets des amphétamines sont plus longs que ceux de la cocaïne. Ils épuisent l'organisme en coupant les signaux de fatigue ou de sommeil. Au terme de la " descente " sont l'oubli, la dépression, l'anxiété, l'apparition d'idées de grandeur.
Le LSD provoque dépression ou exaltation des jours, des semaines et même des mois après sa consommation.
Avec l’héroïne, la dépendance s'instaure vite. Toute l'existence tourne autour de la recherche du produit. C’est le symbole même de la drogue mortelle. Le produit étant coupé et recoupé par les dealers, le consommateur ne sait jamais ce qu'il prend et l'overdose est une menace constante.
Répression ou prévention ?
Aller à la rencontre des jeunes qui ne sont généralement pas demandeurs ne peut se faire qu'à certaines conditions. Puisqu'il s'agit de parler d'un comportement socialement réprouvé, il faut créer des espaces protégés où ils puissent être entendus, sans jugement a priori.
Les adolescents découvrant le cannabis plus tôt, entre 14 et 16 ans, le repérage doit être précoce. Il rend nécessaires la formation et le soutien des infirmières, assistantes sociales et médecins des établissements scolaires...
Les recommandations de l’Inserm au gouvernement incitent à la prévention plus qu’à l’actuelle répression. Pour élaborer les messages de prévention, elles recommandent de tenir compte des facteurs individuels de vulnérabilité. Certes, le débat a progressé depuis l’époque du hasch qu’on disait aussi dangereux que l’héroïne. Pas assez cependant pour faire cesser la stratégie de la répression. Le dossier cannabis est avant tout un problème social, économique et politique.
Article de Jacqueline Golfand -
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Rien compris,
trop nulle !
Karim - La loi, la loi, il y a plein de choses interdites par la loi.
Philippe - Peut-être, mais du fait de cette interdiction, ce sont des trafiquants qui te vendent le produit. Tu ne sais pas ce qu’il y a dedans et en plus tu les enrichis.
Thomas - Je suis d’accord avec Philippe.
Karim - Et pourtant tu fumes.
Thomas - Oui, mais moi je cultive ! Que du naturel ! J’ai un petit carré chez mon grand-père, j’en prends soin et lui m’aide au séchage.
C’est un soixante-huitard, il me comprend ! Une fois, ma mère a vu ça, d’abord je suis devenu blême ! Et puis tu sais ce qu’elle nous a dit ? "C’est joli, ça. On pourrait en planter chez nous..." Rien compris, trop nulle ! Heureusement d’ailleurs...
Propos recueillis par Philippe Lecorps et Alain Douiller à la MJC Jean-Vilar, Avignon. |
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Dans le hasch il y a...
du THC (tétrahydrocannabinol) qui indique la puissance des effets du cannabis. La résine de cannabis (shit) contiendrait entre 0,1 et 20% de THC.
Du CBN (cannabinol) : produit de dégradation dont la teneur donne des indications sur les conditions de préparation et de vieillissement du morceau de shit, le CBN se situe entre 0,7 et 15.
Et aussi : presque toujours du henné et du pollen ajoutés par les dealers pour en faire des barrettes de shit pour les revendeurs
de la cire à chaussure
de la paraffine
des médicaments
de la terre
de l’éther
des excréments...
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