Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Blutch et le dessin de presse

3 février 2010 à 11 h 20
La « polémique » a failli nous échapper mais elle est significative du décalage qui s’installe entre le monde du dessin de presse et celui de la bande dessinée. C’est L’Express (29.1.2010) qui sous le titre : « Blutch : Je déteste ce que fait Plantu », rend compte du débat organisé à Angoulême dans le cadre de l’exposition « Dessins d’humour » et notamment des interventions du dessinateur Blutch président du festival de la bande dessinée 2010.
Extraits : « “Je regrette le pas pris par le dessin politique sur le dessin d’humour, plus léger. Le dessin politiqe est agressif, je n’ai aucune attirance pour ce genre » […] « Dessiner des caricatures de Barak Obama ou de Nicolas Sarkozy me fait bailler d’avance. Il y a autre chose à tirer du dessin qu’un commentaire sur l’air du temps. Je place mon orgueil à me détacher de l’accidentel. On croit être supérieur à Sarkozy quand on le caricature, mais dans cent ans toute le monde aura oublié Sarkozy ! De même que tout le monde a oublié le général MacMahon mais pas Renoir, pas Monet. »
À la question d’une participante au débat qui dit apprécier les dessins de Plantu, Blutch répond : «  Je vais y aller franco : je n’aime pas le dessin politique car il repose souvent sur la connivence entre l’auteur et le lecteur, genre ‘nous sommes tous les deux du bon côté’. Je trouve ça lâche, et esthétiquement ça ne tient pas le coup. Bon, c’est vrai, les dessins de Pétillon dans le Canard enchaîné me font jubiler, ceux de Lefred Thouron aussi. Mais en fin de compte, c’est toujours la même question : so what ? »
L’intégralité de l’article de Delphine Peras est disponible sur le site de L’Express. http://www.lexpress.fr/culture/livre/bd/blutch-je-deteste-ce-que-fait-plantu_845429.html
Le débat mérite d’être poursuivi, d’autant plus que de plus en plus d’auteurs de BD dessinent sur l’actualité.
En illustration l’affiche du 37ème festival de la BD d’Angoulême 2010 signée Blutch.

La « polémique » a failli nous échapper mais elle est significative du décalage qui s’installe entre le monde du dessin de presse et celui de la bande dessinée. C’est L’Express (29.1.2010) qui sous le titre : « Blutch : Je déteste ce que fait Plantu », rend compte du débat organisé à Angoulême dans le cadre de l’exposition « Dessins d’humour » et notamment des interventions du dessinateur Blutch président du festival de la bande dessinée 2010.

Angouleme-2010-affiche

Extraits : « Je regrette le pas pris par le dessin politique sur le dessin d’humour, plus léger. Le dessin politiqe est agressif, je n’ai aucune attirance pour ce genre » […] « Dessiner des caricatures de Barak Obama ou de Nicolas Sarkozy me fait bailler d’avance. Il y a autre chose à tirer du dessin qu’un commentaire sur l’air du temps. Je place mon orgueil à me détacher de l’accidentel. On croit être supérieur à Sarkozy quand on le caricature, mais dans cent ans toute le monde aura oublié Sarkozy ! De même que tout le monde a oublié le général MacMahon mais pas Renoir, pas Monet. »

À la question d’une participante au débat qui dit apprécier les dessins de Plantu, Blutch répond : «  Je vais y aller franco : je n’aime pas le dessin politique car il repose souvent sur la connivence entre l’auteur et le lecteur, genre ‘nous sommes tous les deux du bon côté’. Je trouve ça lâche, et esthétiquement ça ne tient pas le coup. Bon, c’est vrai, les dessins de Pétillon dans le Canard enchaîné me font jubiler, ceux de Lefred Thouron aussi. Mais en fin de compte, c’est toujours la même question : so what ? »

L’intégralité de l’article de Delphine Peras est disponible sur le site de L’Express.

Le débat mérite d’être poursuivi, d’autant plus que de plus en plus d’auteurs de BD dessinent sur l’actualité.

En illustration l’affiche du 37ème festival de la BD d’Angoulême 2010 signée Blutch.