Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Willem’

Les 30 ans de la création de La Grosse Bertha

dimanche 17 janvier 2021
C’était un 17 janvier, il y a tout juste 30 ans. Grâce à Cabu et l’éditeur Jean-Cyrille Godefroy, je réalisais un rêve de gamin, créer un journal satirique.
Encore merci aux dessinateurs qui m’ont suivi dans les débuts de cette drôle d’aventure : Cabu, Willem, Gébé, Lefred-Thouron, Cardon, Siné, Loup, Konk, Bernar, Honoré, Kafka, Vuillemin, Nicoulaud, Kerleroux, Plantu, Chenez, Pessin, Wolinski, Tignous, Faujour, Charb, Soulas. D’autres arriveront par la suite, je raconterai tout ça bientôt, dans le détail.

Quino, 1932-2020

jeudi 1 octobre 2020

En 2004, pour célébrer les 50 ans de dessin de Quino et les 40 ans de Mafalda, les éditions Glénat ont demandé à des dessinateurs d’imaginer l’héroïne à cet âge. Un portfolio a été édité à cette occasion avec des dessins de Blachon, Cabu, Florence Cestac, Fred, Loup, Maja, Pancho, Pétillon, Plantu, Serguei, Siné, Wiaz, Willem, Wolinski, Wozniak, et Zep. Les originaux ont été offerts à Quino – Joaquín Salvador Lavado Tejón.

 

La 6ème Biennale du dessin de Presse / Charlie Hebdo

lundi 2 mars 2020

Programme de la 6e Biennale du dessin de presse/Charlie Hebdo à la BnF :
– le jeudi 26 mars 14h30-16h30 : projection des documentaires autour de Charlie Hebdo (entrée libre)
– le jeudi 26 mars 19h30-23h30 la remise du 7e Trophée presse Citron BnF et du 1er prix Charlie et le 28 mars (sur invitation)
– le samedi 28 mars 9h30-18h : Charlie Hebdo et forum des dédicaces (sur réservation)
Le lien pour en savoir plus :

https://www.bnf.fr/…/6e-biennale-du-dessin-de-presse-charli…

Dessin de Willem

Lors de cette édition de la Biennale dédiée à Charlie Hebdo seront diffusés les films “Monsieur Honoré” par Baptiste Drapeau, et “Charlie 712, histoire d’une couverture” de Philippe Picard et Jérôme Lambert. Mais il ne semble pas que “Cavanna Jusqu’à l’ultime seconde, j’écrirai”, de Nina et Denis Robert soit programmé. Rappelons toutefois que Cavanna est avec Georget Bernier/Pr Choron le fondateur de Charlie Hebdo.

Dessin de l’affiche Honoré.

Luz, le dessin et Charlie Hebdo

lundi 5 novembre 2018

 

Maintes fois je l’ai écrit, la création, la vie d’un journal est une aventure extraordinaire. Sa conception, la constitution d’une équipe, la rencontre avec le lecteur. Une aventure collective, mais aussi personnelle. Celle de Luz est racontée dans Les indélébiles (excellent titre) paru aux fidèles éditions Futuropolis. 23 ans passés au sein de la rédaction de Charlie Hebdo, titre mythique ressuscité en 1992. Son arrivée à Paris, sa rencontre à 20 ans avec Cabu, ses potes, Charb, Tignous, Riss, Catherine Meurisse, Honoré, d’autres, et toujours l’omniprésent Gébé en filigrane.

Des souvenirs heureux, amusés, d’un temps où « on a fait un journal marrant », et au sein duquel il a appris son métier entouré de ses « références : Gébé, Cabu, Willem, Wolinski ». Un idéal brutalement interrompu par le massacre d’une partie de la rédaction le 7 anvier 2015.

« Luz raconte Charlie » titre l’hebdomadaire qui dans son numéro 1371 lui consacre un supplément promotionnel de 16 pages. A la vérité Luz raconte « son » Charlie, celui des moments qui ont imprimé sa mémoire. Pas tous. Luz à choisi de ne pas attiser l’évocation des conflits internes qui ont émaillé cette période, exit le départ de Lefred-Thouron, suite à l’affaire Font, rien sur la dévastatrice affaire Siné, encore moins sur le patron carriériste Philippe Val et les dommages qu’il a infligé au titre. Luz n’a semble-t-il pas voulu abimer ses souvenirs, il le reconnaît « Je ne parle pas des engueulades, parce que ça a été suffisamment abordé dans d’autres bouquins ». A noter que l’ancien directeur est totalement absent du bouleversant dernier chapitre.

Eloigné de la presse mais pas du dessin, sujet essentiel de cet album (l’épisode de l’iPad de Tignous est hilarant), Luz, Renald Luzier, a besoin de se reconstruire, moralement, psychologiquement, lui qui a échappé fortuitement à une mort terrible. Après Catharsis, ce livre est une avancée supplémentaire. Ce sera sans doute encore long, mais si chaque étape nous offre un livre aussi fort que Les indélébiles il est sur le bon chemin. f.f.

Une petite histoire de La Grosse Bertha

Beaucoup de ceux qui me fréquentent depuis longtemps savent que je n’ai pas l’habitude de me mettre en avant dans ce que j’entreprends avec les dessinateurs. Mais il y a une chose que je ne laisserai pas dire, et encore moins laisser croire, c’est que Philippe Val a eu une quelconque part dans la création en 1991 de l’hebdomadaire La Grosse Bertha. Ce projet de journal satirique je le portais depuis plusieurs années et il a pris forme avec l’appui de Cabu et de l’éditeur Jean-Cyrille Godefroy.

Nos moyens étaient dérisoires, des photocopies pour la photogravure, mon ordinateur personnel, un Mac Plus, pour les textes, mon fax pour recevoir les dessins, et pendant plusieurs semaines, outre ma fonction de rédacteur en chef, j’ai fait office de secrétaire de rédaction, et j’ai composé moi-même tous les titres des 12 pages à l’aide de lettres transfert. Avant l’envoi du n°1 chez l’imprimeur j’ai passé une longue nuit blanche seul à relire les textes, maquetter les dessins, faire les corrections. J’étais déjà depuis plus de 24 heures dans cette cave de la rue Quincampoix qui faisait office de bureaux. Seul, à m’assurer que le journal était tel qu’il devait paraître.

Je rêvais de faire un journal de dessinateurs et il était là. J’en ai choisi la mise en page, le papier, et l’équipe de dessinateurs. Il suffit de feuilleter les premiers numéros pour voir que tous ceux que j’avais contactés avaient répondu présent, Cabu bien sûr, mais aussi Gébé, Willem, Siné, Nicoulaud, Cardon, Wolinski, Kerleroux, Vuillemin, Loup, et même Bernar, Honoré, Lefred-Thouron, Tignous, Berth, Kafka, Plantu, Pessin, Faujour et Charb aussi. J’avais même demandé que les dessinateurs mensualisés soient mieux payés que les rédacteurs. C’est dire l’importance que je leur accordais.

Pendant les trois premiers mois où j’ai été à la tête du journal il m’est souvent arrivé de privilégier des dessins en grand format plutôt que des articles pas drôles. Parmi ceux-là il y avait bien évidemment ceux de Philippe Val (arrivé là dans la besace de Cabu) – la guerre c’est mal -, que je coupais de moitié ou qui se perdait opportunément dans les entrailles de l’unique ordinateur. Très vite La Grosse Bertha – dont le n°1 ne devait être qu’un one shot pour tester notre capacité à faire un journal – a rassemblé suffisamment de lecteurs pour continuer à paraître.

Un succès qui a du donner à Philippe Val l’idée de le diriger. Il a d’ailleurs très vite tenté de le faire, mutique ou absent des comités de rédaction, il contactait dans mon dos les membres de l’équipe, flattant les uns, encourageant les autres (qui me le racontaient). Jusqu’au jour où sans doute lassé de voir ses textes brillants, ne pas faire office d’éditorial, ou relégués au fond du journal, il a convaincu son indéfectible ami Cabu que l’hebdomadaire se devait d’avoir deux rédacteurs en chef. Dont un dédié aux textes, devinez qui était pressenti ? Une tentative de putsch assez désagréable, le journal continuait à bien se vendre, une situation intenable pour moi qui m’a valu (après, je l’avoue aujourd’hui, une remarque insolente de ma part) une colère mémorable – dixit Gébé – du gentil Cabu.

J’ai alors donné ma démission et je suis parti – épuisé par trois mois sous pression –mais laissant un journal en état de marche et dont tous les collaborateurs étaient payés. Il m’était impossible de continuer sans avoir la confiance de Cabu – mon idole depuis l’âge de 15 ans – sachant de surcroit qu’il soutenait hélas l’ambition démesurée de Val. Cet arrivisme sera contrecarré par le reste de l’équipe, Henri Montant (Arthur) en tête, qui pendant plusieurs mois l’empêchera d’accéder aux commandes. Lorsqu’il les obtiendra enfin, les ventes de La Grosse Bertha dégringoleront et Jean-Cyrille Godefroy cherchera à reprendre la main sur son journal. La suite on la connaît avec la reparution de Charlie Hebdo.

Voilà, c’est juste une mise au point, Philippe Val a toujours fait carrière en manipulant, en trompant, en volant, en trahissant, tous ceux qui ont servi sa carrière, autant il a réussi à faire revivre Charlie Hebdo et à piller ses caisses, autant une chose est incontestable, il n’est pour rien, vraiment rien, dans la création de La Grosse Bertha et je tenais à l’écrire.

Les dessins ci-dessous qui illustrent ce texte sont extraits de Indélébiles le dernier livre de Luz paru chez Futuropolis.

Le meilleur de Willem

mardi 5 juin 2018

Vient de paraître “Macron l’amour fou” aux éditions Les Requins Marteaux.

A paraître fin 2018, “Le bon, le vrai, le beau”, 50 ans de revues de presse publiées dans De Nieuwe Linie, Ix, Hara-Kiri Hebdo, Charlie Hebdo, Charlie mensuel, Zéro, Libération, Charlie Hebdo 2. Un demi-siècle de créations graphiques dénichées et répertoriées par Willem. Actuellement en souscription chez l’éditeur Jean-Pierre Faur, voir document ci-dessous (cliquer dessus).

En photo (Philippe Lagautrière) : Willem parmi les trésors de la librairie de Jean-Pierre Faur, Un Regard Moderne, 10 rue Gît-le-Cœur 75006 Paris.

 

 

 

BnF et Biennale du dessin de presse

vendredi 23 mars 2018

Cartooning for Peace, un hommage au dessinateur de presse Pierre Sadek (1938-2013), et dédicaces de dessinateurs sont au programme de la journée organisée par la BnF le samedi 24 mars 2018 dans le cadre de sa 5e Biennale du dessin de presse.

En présence de Plantu, et de (entre 17h 30 – 18h 30) Boll, Bridenne, Dubouillon, Faujour, Gabs, Gorce, JY, Lécroart, Mykaïa, Pakman, Rousso, Sabatier, Willem.

Tous les détails de la journée.

En illustration dessin de Pierre Sadek dont la Fondation qui porte son nom à Beyrouth sera présentée par Ghada Sadek Abela, sa fille, et Luce Mondor.