Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Catherine Meurisse’

Un Prix Tignous du dessin de Presse

lundi 9 janvier 2017

15844281-10154453747773992-6482543875583927009-oLe vendredi 6 janvier 2017, la ville de Montreuil a annoncé au cours d’une soirée hommage, et en présence de son épouse Chloé Verlhac, la création du « Prix Tignous Concours de dessin de presse politique ». Ce prix est ouvert à tous les dessinateurs professionnels de plus de 18 ans ayant publié dans la presse francophone au cours de l’année 2016. Pour concourir, les artistes doivent envoyer leur dessin entre le 1er février et le 30 avril 2017. Le prix sera décerné au printemps. Une statuette, représentant un des personnages dessinés par Tignous, sera remise au lauréat. Le prix est organisé en partenariat avec l’hebdomadaire Marianne.

En parallèle, la ville a créé une « Bourse Tignous » destinée aux Montreuillois de 18 à 25 ans, qui permettra de soutenir chaque année « le travail d’un jeune artiste sur la base des valeurs que Tignous défendait ardemment ». Il prendra la forme d’un concours de dessin autour du thème « Arts et cultures en liberté ».

Avec le prix Wolinski – Le Point (attribué en 2016 à Catherine Meurisse), le prix Tignous est la deuxième récompense attribuée en hommage à ces deux dessinateurs disparus le 7 janvier 2015 dans le massacre perpétré à Charlie Hebdo.

Sur la photo, Chloé Verlhac et Patrice Bessac, maire de Montreuil.

7 janvier

samedi 7 janvier 2017

Page extraite de La légèreté de Catherine Meurisse (Dargaud).

p85

Paroles de dessinateurs

mardi 25 octobre 2016

Comment dessine-t-on et pourquoi dessine-t-on ? On trouve quelques éléments de réponses dans l’entretien accordé par Charles Berbérian à la librairie Mollat (vidéo) pour la sortie de son livre « Le bonheur occidental » (Fluide glacial), et par Catherine Meurisse à SFR News à l’occasion de la parution de « Scènes de la vie hormonale » (Dargaud).

Extraits :

1581629-mediumCharles Berbérian : […] « Pour la première fois j’ai fait de la caricature politique. Je bricolais comme ça un matin, j’aime bien le matin commencer à dessiner sans trop savoir si ça va être utile, juste histoire d’assouplir la main. C’était une époque où j’avais besoin de réagir aux nouvelles qui nous tombaient dessus toutes les 5 minutes et qui étaient désagréables, éprouvantes cauchemardesques, ou ridicules. Et puis j’ai eu envie pour me défouler de me foutre de la gueule de certains hommes politiques, j’aime pas donner leur nom car ça leur fait de la pub. Ça m’a fait rire et je me suis dis est-ce que je continue ou pas, on verra demain. Le lendemain j’ai continué et je me suis dit ce n’est probablement pas une bonne idée mais ça me fait rigoler quand même. Finalement j’en ai fait 30 pages. » […]

meurisseCatherine Meurisse : […] « Dans les strips avant l’attentat, il n’y avait pas de cases. Ce n’est qu’après que je me suis remise à en tracer. Pour le bouquin, j’en ai même redessiné. J’avais besoin de retrouver une structure. Je ne pouvais plus voir mon dessin m’échapper. J’ai cherché par tous les moyens à me retrouver. Le rythme du strip est aussi différent. Il correspond à l’état d’esprit dans lequel j’étais après l’attentat. Comme j’étais complètement en morceaux, les gags ne venaient plus. Il a fallu que je développe ma pensée, ma narration. Le strip pour cela est idéal : c’est l’illustration d’une pensée fragmentée. Je ne pouvais faire qu’un assemblage de cases avec une chute à la fin pour m’exprimer. C’est pour cette raison que le dessin de presse m’a semblé loin de moi. Il est parti avec mes copains assassinés. » […]

Signatures à la librairie Le Monte-en-l’air (Paris)

mardi 4 octobre 2016

Cette semaine signature de deux dessinatrices à la librairie-galerie le Monte-en-l’air, 71, rue de Ménilmontant / 2, rue de la Mare, 75020 Paris :

Jeudi 6 octobre 2016, Catherine Meurisse pour “Scènes de la vie hormonale” (Dargaud). Signature de 17h30 à 18h30.

Dimanche 9 octobre 2016, Perrine Rouillon pour “Moi et les autres Petites Personnes on voudrait savoir pourquoi…” (éditions Thierry Marchaisse).

meurisseperrrouillon

 

Des nouvelles du “collectif” Charlie Hebdo dans Libé

mercredi 22 juin 2016

Tiens, deux pages sur Charlie Hebdo aujourd’hui dans Libération ? Quoi de nouveau ? Pas grand chose « le journal peut penser plus sereinement à l’avenir ». Sans faire de mauvais esprit, on notera juste que ce type d’article paraît à chaque fois que le journal est mis en cause (en ce moment par la femme de Michel Renaud mort dans les locaux de Charlie le 7 janvier 2015) et il faut bien que Anne Hommel, communiquante de crise (Cahuzac, DSK, Bongo) justifie son omniprésence au sein de la rédaction.

Donc, d’après Libé « l’entreprise Charlie n’appartient plus seulement à elle-même. Symbole ballotté d’injonction en injonction, au gré de ce que chaque Français voudrait qu’il devienne, le journal continue pourtant de se reconstruire dans un climat toujours lourd, mais qui semble plus serein. ». Le journal dévoile que Charlie compte encore 60 000 abonnés et qu’il se vend, d’après le directeur financier Eric Portheault, 60 000 exemplaires en kiosques chaque semaine.

ClhvGAhVAAAIEDmCôté rédaction, on lit que certains « reprochent à Riss son emprise sur l’hebdo » (il est actionnaire à 67%) et son « hommage très nuancé » à Siné, mais la vie continue, «Il y a moins de dessins tristes, constate Portheault. La preuve, on est à nouveau cités chez Ruquier le samedi soir…» Riss abonde : «Toute l’année 2015, on était sous la chape de plomb. On a dû gérer des traumatismes graves, trouver des locaux, gérer la sécurité, les dons… Tout nous renvoyait à l’attentat. En plus, on regardait arriver l’anniversaire de l’attaque avec appréhension… On a rongé notre frein pendant un an et on a vidé notre sac dans le numéro anniversaire début janvier. En franchissant ce cap, on s’est un peu libérés, le ciel s’est dégagé. Notre horizon, maintenant, c’est le journal. On a l’esprit concentré là-dessus.»

Libération constate aussi « la montée en puissance des trois dessinateurs – Juin, Foolz, Vuillemin » qui ont « pris plus de place après la tuerie, aux côtés des deux historiques, Coco et Riss. « On a retrouvé une équipe de dessinateurs à peu près potable, avec des gens qui savent tout faire, du reportage, de la satire, de l’actu, estime le directeur de la rédaction. Désormais, on n’est plus deux autour de la table le lundi [jour de bouclage du journal, ndlr], mais cinq. On a recréé du collectif. Quand on est plusieurs autour de la table, on a plus d’idées, on fait un meilleur journal. On notera seulement que Willem, présent depuis 1969 dans L’hebdo Hara-Kiri devenu Charlie Hebdo, n’est pas cité par Libé comme faisant partie des « historiques ».

Le quotidien nous apprend également que « Riss, qui travaille à une BD sur Marine Le Pen avec Richard Malka – avocat proche du journal » (sic) et « qu’il ne l’avoue pas facilement » mais « il aimerait faire revenir Luz et Catherine Meurisse, qui ont pris leurs distances avec Charlie – la seconde a seulement conservé une chronique. »

Sinon, à propos de l’ouverture du capital aux membres de la rédaction, Eric Portheault (qui en détient 23%) déclare « Dans notre réflexion, ça avance tout doucement. Il est impossible de fonctionner à deux, ce n’est pas viable. Il y a une masse d’argent considérable et la renommée à gérer. Mais ne rentreront dans le capital que des gens en qui il y a une confiance totale et réciproque. On ne veut pas transposer le bordel d’une rédaction dans l’actionnariat.» Expliquer la “confiance totale et réciproque” ce sera sans doute une nouvelle occasion pour Libération de consacrer un énième article à Charlie Hebdo.

En illustration, la Une du Charlie Hebdo n°1248, dessinée par Vuillemin.

Merci à M. C.

Catherine Meurisse vue à la télé

dimanche 19 juin 2016

Extrait de l’émission de Laurent Ruquier On n’est pas couché du 18 juin 2016, dans laquelle Catherine Meurisse était invitée à parler de son album “La légèreté” (Dargaud). C’est réconfortant de voir élever le dessin, et la parole sur le dessin, à un tel niveau (surtout à la télé) Cliquer sur l’image pour voir la vidéo :

CMeurisse

(Merci à Virginie Vernay).