Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Guillaume Doizy’

St Just-le-Martel en direct

mardi 28 septembre 2010

Le site Internet du «Salon de la Caricature, du dessin de Presse et d’Humour » de St Just-le-Martel permet de suivre le déroulement de la 29ème édition inaugurée par les dessinateurs Loup et Piem.

On y apprend que le «Prix de l’Humour Tendre» a été décerné à Nicolas Viot, illustrateur pour enfants, que le « prix anti mal-bouffe » a été attribué à Roland Sabatier pour son ouvrage « La mangouhne », ou la fabrication de la charcuterie à base de porc, et que le premier «Crayon de Porcelaine spécial album» a été décerné à Guillaume Doizy et Jacky Houdré pour leur livre « Bêtes de pouvoir » (éditions Nouveau Monde). Les deux auteurs ont également animé une conférence sur le thème de l’animalisation dans la caricature, en présence des dessinateurs Jacky Redon et Cambon.

Autres temps forts, l’inauguration d’une exposition hommage au caricaturiste Solo (1933-2008), qui avait beaucoup contribué les premières années à la renommée de la manifestation, et la visite des travaux du futur « Centre permanent du dessin de presse ».

Le second week-end du salon, les 2 et 3 octobre, accueillera de nombreux dessinateurs et dévoilera le nom du lauréat du « Grand prix de l’humour vache » 2010.

En illustration l’affiche du « festival » dessinée par Cabu. (cliquez sur l’image pour l’agrandir)

La vie des caricatures

mardi 14 septembre 2010

Extrait d’un article publié par l’EIRIS sur son site Internet :

« A l’occasion de la sortie de leur livre « Bêtes de pouvoir – caricatures du XVIe siècle à nos jours » (éditions Nouveau Monde), Jacky Houdré et Guillaume Doizy signent une exposition intitulée “Petit alphabestiaire de la caricature” qui sera présentée dans le cadre du 29ème Festival international de la caricature, du dessin de presse et d’humour de Saint-Just-Le-Martel. L’exposition sera visible du 25 septembre au 3 octobre. Visites guidées le samedi 25 à 17h et le dimanche 26 à 14h.

Présentation par les auteurs : Depuis ses origines antiques, l’image satirique interroge le règne animal. […] De Luther à nos jours, le monde animal passionne les dessinateurs politiques dans un art avant tout fondé sur la métaphore, sur la condensation, sur l’hybridation des idées et des formes. L’image satirique s’inspire bien sûr des expressions langagières et des fables, très nombreuses à anthropomorphiser l’éthologie animale. A partir du XIXe siècle, les progrès de l’Histoire naturelle renforcent cette fascination pour le règne animal, tandis que la folie pour les animaux de compagnie se développe, suggérant de nouveaux angles d’attaques à la caricature. […]. Le procédé inonde la caricature du XIXe siècle et se trouve encore très largement utilisé aujourd’hui par les dessinateurs.
 Exposition conçue et réalisée par Jacky Houdré et Guillaume Doizy déjà auteurs de « Marianne dans tous ses états – La République en caricature de Daumier à Plantu » (éditions Alternatives, 2008). »

Le livre « Bêtes de pouvoir – caricatures du XVIe siècle à nos jours », 256 pages, 600 illustrations en couleurs, de Lucas Cranach, André Gill, Sennep, Siné, Charb, Plantu, Luz, entre autres, sera disponible à St Just-le-Martel et en librairie dès le 23 septembre 2010. Prix de vente 35 euros.

Mise à feu

jeudi 2 septembre 2010

Dernière ligne droite pour l’équipe de La Mèche qui prépare son n°1 à paraître le vendredi 10 septembre 2010. En attendant cette date qui nous dira si les anciens collaborateurs de Siné Hebdo ont réussi leur pari de succéder à ce titre, un petit aperçu de leur humour avec quelques dessins publiés sur le site Internet du futur hebdo satirique.

Dessins de Kap, Berth, Rousso, Goubelle, Jiho, Sergio, Soulcié, Pakman.

À lire aussi sur le très intéressant site « Caricatures et Caricature.com », le long entretien accordé par les fondateurs de La Mèche, Olivier Marbot et Carlo Santulli à Guillaume Doizy.

Extrait :

[…] « Par rapport à l’histoire du dessin de presse, comment situez-vous La Mèche ? Plutôt comme un brûlot à la Siné Massacre (avec procès à la clé) ou comme un journal d’humour tendance Le Rire de la Belle Epoque ? Quelles différences principales avec feu Siné Hebdo ou votre confrère Charlie Hebdo ? L’histoire de la presse est un bouquet de chrysanthèmes : on aimerait autant ne pas s’y situer tout de suite. Notre projet n’est pas de regarder en arrière. Il ne s’agit ni de chercher à faire comme les autres ni de s’en démarquer à tout prix : on suit notre propre chemin. Il y aura des sensibilités différentes dans notre journal, et on voudrait que chacun aille au bout de son propre désir.

Il y aura donc de l’humour, de la sauvagerie, des recherches esthétiques, de la critique sociale et politique, du sexe, de l’espoir, des loufoqueries, des canulars et des coups de gueule.

La seule exigence est de se dépasser, et de mettre le feu à la poudrière sur laquelle on danse. Quant à Charlie Hebdo, on n’en sait rien : Charlie Choron, Charlie Val, Charlie Charb ?

Seule chose sûre : ce Monsieur qui se dit Président de la République ne viendra pas recruter chez nous, si ce n’est pour remplir les taules, bien entendu.

A ce propos, puisque vous nous parlez des « procès à la clé », à la Mèche on pense que ça devrait être interdit, du moins pour la presse satirique : on soutiendra donc toute proposition de loi tendant à mettre au gnouf les malpropres qui voudraient nous flanquer des procédures.» […]

Précision précise

jeudi 17 juin 2010

Un lecteur attentif de ce blog, Guillaume Doizy, du très intéressant site Caricatures & caricature en l’occurrence, me signale que la pochette de disque de Font & Val exhumée par Lindindre et citée dans ce blog (15.6.2010), avait aussi été publiée (en noir & blanc) par Le Canard enchaîné du 9.6.2010 (n°4676).

Le dessin de presse (ré) animé

jeudi 22 avril 2010

Les sites Internet de l’EIRIS et Caricatures & Caricature annoncent l’attribution du Prix Pulitzer du dessin de presse à Mark Fiore. La particularité de ce dessinateur américain est de mettre en ligne ses dessins depuis 1995, et d’y ajouter des animations.

Comme l’écrit Guillaume Doizy, (cité par l’EIRIS) dans son livre « Dessin de presse et Internet » (EIRIS-UBO) :

« L’animation par rapport au dessin satirique traditionnel constitue un réel apport avec ses jeux sonores (voix, bruitages, musique), la possibilité d’une narration construite sur une introduction, un développement et une chute percutante et souvent drôle. Klaus Stuttman et Mark Fiore innovent en proposant des animations interactives. L’internaute doit cliquer sur certains éléments de l’image pour découvrir la suite, ce qui rappelle sans aucun doute les cartes à système du début du XXe siècle ! Comme l’explique Mark Fiore, lassé par les limites du cartoon traditionnel, « while I still begin each cartoon by following the news, taking notes and sketching cartoon ideas, I now have color, motion, music and sound effects all at my disposal. Done correctly, an animated political cartoon can reach inside someone’s brain and grab just the right spot ».

À noter aussi que l’application de Mark Flore créée pour les iPhone Apple a connu quelques déboires. Selon 20minutes.fr :

« Apple a invoqué les restrictions concernant la satire de personnages publics, figurant à la section 3.3.14 de l’accord de licence des développeurs. Ce n’est pas la première fois qu’Apple se permet de censurer du contenu : on se souvient notamment des problèmes de liberté de la presse posés à la suite de l’affaire du magazine Stern. Mais ce rejet a suscité un tel émoi qu’Apple a fini par demander à Mark Fiore de resoumettre l’appli initialement rejetée. »

Illustration : capture d’écran du site personnel de Mark Fiore

Dessin de presse et Internet

vendredi 9 avril 2010

Au premier abord on peut se demander à quoi peut bien servir le livre « Dessin de presse et Internet » qui vient d’être publié dans la collection « Héritages & constructions dans le Texte & l’Image ».

En feuilletant, on trouve une réponse dans la préface de l’universitaire Jean-Claude Gardes :

« Cette étude nous invite à réfléchir aux transformations profondes des pratiques, non seulement des créateurs d’images, mais aussi des récepteurs, simples internautes ou chercheurs passionnés de satire imagée. En se tournant délibérément vers l’avenir, ces recherches ouvrent des pistes fort intéressantes aux membres de l’EIRIS, dont les travaux ont prioritairement porté jusqu’à présent soit sur la définition du genre caricatural, soit sur l’analyse du passé, soit sur l’interprétation de phénomènes culturels, sociaux et politiques “intemporels”.»

Outre les analyses et la mise en perspective de l’usage d’Internet par les dessinateurs (aurait-on publié, il a une vingtaine d’années, un livre sur le fax ?) par Guillaume Doizy, le livre nous livre les témoignages de plusieurs dizaines de dessinateurs du monde entier sur ce nouvel outil de diffusion (ainsi que celui de James Tanay (Iconovox) et celui de l’auteur de ce blog). Réjouissons-nous, les chercheurs ont du pain sur la planche.

On peut commander « Dessin de presse et Internet » sur le site de l’EIRIS, co-éditeur du livre avec l’Université de Bretagne Occidentale. 222 pages, 10 euros.