Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Pilote’

Décès à 61 ans du dessinateur Philippe Bertrand.

lundi 17 mai 2010

Dans les années 1970 Philippe Bertrand avait collaboré à Politique Hebdo, Charlie mensuel, La Gueule Ouverte et Zinc. Il abandonna ensuite le dessin de « société » pour se lancer dans l’illustration, notamment pour des albums jeunesse (« Les petits riens »), des journaux comme Le Monde, entre autres, et la bande dessinée dans Pilote.

En 2002, il publie « Rester normal » et «Rester normal à St Tropez », sur des textes de Frédéric Beigbeder.

Tout récemment venait de paraître « Le Montespan » (Delcourt) adaptation du best-seller de Jean Teulé.

Quelques sites qui lui rendent hommage :
l’Express.fr
Actualitte.com

Cabu raconte

lundi 30 novembre 2009

Pilote - Rencontre avec CabuInfo trouvée sur l’excellent site ActuaBD.com :

Cabu évoquera ses souvenirs du journal Pilote, où il a créé le personnage du Grand Duduche, dans une conférence-débat sur le thème “Cabu-Goscinny, une rencontre féconde »
le jeudi 3 décembre à partir de 19 h à la librairie Goscinny,
5 bis rue René Goscinny, 75013 Paris
.
Métro/RER Bibliothèque Mitterrand.

Renseignements : 06 10 82 65 18.

Cabu dessine actuellement pour Le Canard enchaîné, Charlie Hebdo et À Paris.

La débandade dessinée, la suite

jeudi 26 novembre 2009

La Cité internationale de la bande dessinée et de l’image mise en cause par le dessinateur Philippe Druillet dans Charlie Hebdo (n°909) diffuse sur son site la réponse que le journal satirique a refusé de publier et donne le détail de ses nombreuses activités.

Mafalda de QuinoDébut de la missive :

« Cher Philippe Druillet,
Ceux que vous vous permettez d’insulter sans les connaître s’étonnent que vous puissiez à ce point être mal renseigné et que les chiffres qu’« on [vous] a donnés » vous amènent à des idées fantaisistes. 
La Cité internationale de la bande dessinée et de l’image serait ravie de vous accueillir à Angoulême pour vous montrer ce qu’animent réellement les « zozos » que vous méprisez tant (54 équivalents temps plein, dont 9 femmes de ménage qui entretiennent les 12 000 m² de la Cité dès 6 heures du matin). Le CNBDI que vous évoquez a disparu il y a deux ans pour laisser place à un établissement public que les observateurs étrangers nous envient […] »

La suite sur le site de la Cité.

À noter parmi les activités de la Cité, une conférence le jeudi 10 décembre sur l’histoire du magazine Pilote et l’exposition « En voyage avec Mafalda » du 27 octobre au 3 janvier 2010.

En illustration : Mafalda de Quino

Y’a-t-il un Pilote dans la presse ?

mercredi 1 juillet 2009

Pilote fête, avec un nouveau numéro spécial ses 50 ans. Un numéro déjà disponible en kiosque, dont le thème est «69, année érotique». Apparemment  le «cul» est toujours un argument de vente  surtout en période estivale.

Pilote - 69 année érotique

Dommage que ce titre mythique qui a su dans les années Goscinny-Charlier faire évoluer la bande dessinée ne soit plus aujourd’hui qu’un label commercial «qui va et qui vient».

Pourtant le groupe Media-Participations (Dargaud, Dupuis, Lombard, Fleurus) qui en est propriétaire, aurait largement de quoi alimenter en contenu une publication digne des plus belles heures de Pilote et renouer avec le « laboratoire » de talents qu’il était alors.

Après la disparition de Pif, entre Spirou, le Psykopat et Fluide glacial, il ne reste plus de journal s’adressant spécifiquement à la jeunesse comme si les adolescents n’existaient pas ou devaient être cantonnés aux seuls jeux vidéos et à Secret story.  Et pourtant, quelles que soient les époques et les générations, on sait l’impact sur une vie des récits et des images découverts dans le jeune âge. Sans tomber dans une nostalgie stérile, que serait devenu notre imaginaire sans Fred et son Philémon, Sempé et son Petit Nicolas, Uderzo et son Astérix,  Gir et son Blueberry, Hubinon et son Barberouge, Gébé et son Clovis, Druillet et son Loan Sloane, Cabu et son Grand Duduche, etc, etc, etc.

C’est dans Pilote, l’original, qu’ils sont nés et notre plaisir avec.

À propos de ce n° de Pilote à lire aussi sur le site Le comptoir de la BD et sur l’excellent ActuaBD.

L’autre Petit Nicolas 3

lundi 9 mars 2009

Le petit Nicolas - L'affiche du filmSelon l’excellent site ActuaBD.com Le Petit Nicolas de René Goscinny et Sempé aurait 53 ans, et non 50 comme le proclament tous les journaux. Selon Didier Pasamonik, auteur de l’article,

« Le Petit Nicolas est d’abord une bande dessinée publiée en 1956, sous la signature de Sempé et sous le pseudonyme d’« Agostini » pour Goscinny. Vingt-huit gags (une page par semaine) paraissent dans Le Moustique, un hebdomadaire édité par les éditions Dupuis, entre 1956 et 1958. »

Ce n’est qu’en 1959, lors de la parution de Pilote, que le Petit Nicolas paraît sous forme de nouvelles.

Pour Didier Pasamonik , ce rajeunissement n’est pas anodin :

« Évidemment, cette « année-anniversaire » ne vient pas là par hasard. Un film live réalisé par Laurent Tirard avec Valérie Lemercier et Kad Merad sera en salle le 29 septembre prochain. Le même mois probablement, un dessin animé produit par M6 déboulera sur les écrans de la chaîne privée. »

Alain Lévy auteur d’un site entièrement dédié à l’œuvre de René Goscinny apporte encore plus de précisions sur la « naissance » du Petit Nicolas et précise que :

« les 28 planches du Petit Nicolas en BD sont parues de septembre 1955 (Moustique n°1548) à avril 1956 c’est à dire plus de trois ans avant la création de Pilote. »

Par ailleurs la première histoire publiée sous la forme actuelle (une nouvelle de Goscinny et des illustrations de Sempé) parait le 29 mars 1959 dans Sud Ouest Dimanche, il ne s’agit pas comme il est indiqué dans “Le petit Nicolas et le ballon” de “L’œuf de Pâques” qui est parue dans Pilote n°75 soit deux ans plus tard (1961) mais bien de “Mes vacances de Pâques” déjà repris dans les Inédits vol 2 page 350. »

On ne peut être plus précis.

La presse célèbre aussi cet événement avec, entre autres, deux pages dans Le Figaro Littéraire (n°20092) avec des dessins hommage de Wiaz, Blutch, Serge Bloch, Margerin, et pour Télérama (n°3086) , la couverture avec le titre « Sempé invité spécial », un entretien de 4 pages avec Sempé et des articles illustrés par quelques dessins anciens. À signaler également le numéro de mars de J’aime Lire (Bayard) qui publie L’œuf de Pâques : « La première histoire du Petit Nicolas ! » (eux non plus ne savaient pas).

Illustration : l’affiche du film dont la sortie est prévue pour le 30 septembre 2009.

La mort de Gérard Lauzier

dimanche 7 décembre 2008

 

lauzier-best-ofLe monde de l’humour et du dessin de presse tend à devenir ces temps-ci un vaste cimetière. Aujourd’hui nous apprenons le décès de Gérard Lauzier né le 30 novembre 1932 à Marseille.

Après une licence de Philosophie et quatre années passées aux Beaux-Arts où il étudie l’architecture, il publie en 1955 ses premier dessins d’humour (voir illustration) avant de partir s’installer au Brésil où il séjournera jusqu’en 1964.

Dans les années 70 de retour en France, il publie dans Paris Match des dessins d’humour dont les thèmes de société, préfiguraient déjà les sujets qu’il allait aborder avec succès dans la bande dessinée. Quelques dessins de cette époque ont été réunis dans l’album Le meilleur des années 70 de Lauzier (Dargaud). Cet éditeur publiera la plupart de ses albums, dont certains seront pré-publiés dans Pilote. Parmi les titres les plus connus on peut citer Lili Fatale (1974), Un certain malaise (1974), Tranches de vie (1974), Les Sextraordinaires aventures de Zizi et Peter Panpan, qu’il dessine pour le mensuel, (1974), La Course du rat (1978), L’Amuse-gueule (1986).

En 1993 il obtient le Grand prix du festival de la BD d’Angoulême.

Scénariste pour le cinéma Gérard Lauzier réalisera lui-même plusieurs films, T’empêches tout le monde de dormir, P’tit con, La Tête dans le sac, Mon père, ce héros, Le Plus Beau Métier du monde, et en 1999, Le Fils du Français.

lauzier

Illustration : un des tout premiers dessins d’humour de Gérard Lauzier
publié en 1955 dans Liberté chérie, anthologie réunissant les dessins de Bosc,
Maurice Henry, Mose, Trez et de Gérard Lauzier. (Fernand Hazan éditeur).