Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Facebook’

Joann Sfar, parole et stylo-bille

mardi 5 novembre 2013

Joann Sfar vedette internationale de la bande dessinée, du cinéma (2 César), accessoirement joueur de ukulélé, est aussi un graphomane invétéré comme on peut le constater sur le site Internet de la radio France Inter qui publie la chronique « Les peintures-stylo-bille de Joann Sfar – tout au long de l’année ».

Justification de la radio : « Jamais sans ses stylos bille ! Partout où il va, Joann Sfar emporte avec lui ses instruments de dessin… Dès qu’il a un moment de libre, il pose ses impressions et réflexions avec ce qu’il trouve à portée de main (menu du resto, ticket de métro…). Découvrez ces moments de rêverie (s) ! » (Illustration)

A lire, les commentaires des internautes qui accompagnent cette prestation, et où l’on voit réapparaître Philippe Val, en principe directeur de France Inter, qui avait introduit le dessinateur dans les pages de Charlie Hebdo en 2004-2005.

Joann Sfar propose aussi sur l’antenne de France Inter – du lundi au jeudi à 17h55 – la chronique Vous voyez le tableau dans laquelle il parle d’expositions et d’œuvres d’art.

Joann Sfar est également présent sur Instagram, Twitter, et Facebook.

A noter qu’il ne tient plus sa chronique quotidienne « Journal de merde » sur le site de Télérama mais qu’il a trouvé un éditeur pour en publier la quintessence. Parution le 8 novembre 2013 (Gallimard).

Apple fait la morale dans la BD

samedi 6 avril 2013

L’histoire est racontée par le site IDBoox et elle est édifiante :

« A la veille du long week-end de Pâques, vers 20h, l’un des responsables d’Izneo a été appelé par une personne travaillant pour l’Apple Store aux Etats-Unis. Ordre a été donné de nettoyer les différents ebooks présents dans l’application car ils étaient jugés pornographiques pour les américains. On parle ici de BD numériques pour adultes vous l’aurez compris. Apple a lancé un ultimatum. L’équipe d’Izneo a eu 30 heures pour retirer les BD sous peine de suppression totale de l’application de l’Appstore. »

« Résultat, pour ne pas risquer d’être banni de l’Appstore, Izneo a fait un grand ménage, la moindre BD dévoilant un sein, un décolleté provoquant, une courbe ou évoquant un geste suggestif a été retirée manu militari.

Finalement, l’application est en «conformité» mais un grand nombre de BD s’est envolé. Au début du week-end, le catalogue ne comportait plus que 1200 titres sur les 4000 BD en ligne ! Les bandes dessinées telles que Largo Winch, XIII, Blake et Mortimer ont disparu du catalogue, car toutes susceptibles de choquer la pudibonderie américaine ! C’est sûr que les super-héros enlèvent rarement leur collants moulants pour dévoiler leurs intimité ! »

En septembre 2010, Charlie Hebdo qui voulait créer sa propre application pour iPad avait « envoyé bouler » la société qui devait la développer car celle-ci avait indiqué au journal que les dessins outranciers seraient censurés par Apple.

A noter que le même type de « problème » se pose aussi sur le réseau Facebook.

En illustration, dessin de Reiser dont l’album ne sera jamais diffusé sur l’AppleStore.

Charlie Hebdo se tape l’église catholique

mardi 6 novembre 2012

Charlie, la famille, et les curés célibataires. La Une de Charlie Hebdo (sous-titré désormais “journal irresponsable”) à paraître le 7 novembre (n°1064) est consacrée aux déclarations de l’église française contre le mariage civil entre homosexuel et commence déjà à faire le buzz sur les réseaux sociaux Tweeter et Facebook (en illustration). Nul doute que les médias prompts à voir des polémiques qui font vendre là où il n’y en a pas forcément vont s’en emparer et la dénoncer vertueusement. Le dessin est signé Luz.

A noter que l’hebdomadaire sur son site fait le point sur l’enquête après l’incendie de ses locaux en 2011 suite à la parution de son numéro spécial “Charia Hebdo”..

Ni fesses ni chons sur Facebook ?

vendredi 5 octobre 2012

Facebook est un réseau social utilisé par un milliard (paraît-il) de personnes à travers le monde. On peut y publier des banalités entre amis, comme des messages plus pertinents, mais à priori pas d’images de sexe, fesses, seins, bites, couilles, etc.. Deux épisodes récents viennent de confirmer cette pruderie. Le premier est raconté par le site Numerama.com (repris par Caricatures & caricature). Extrait :

[…] « C’est la mésaventure qui est arrivée récemment au célèbre magazine américain The New Yorker. Celui-ci dispose d’une page sur Facebook où l’internaute peut voir de nombreux dessins de presse publiés par l’hebdomadaire depuis les années 1930. La dernière d’entre elle représente Adam et Ève adossé à un pommier, en train de discuter (en illustration). Et c’est ce dessin-là qui a posé problème.
Ce dessin a été en effet le motif qui a conduit Facebook à bannir la page Facebook du New Yorker. Pourquoi ? Car le dessin révèle la poitrine nue d’Ève, ce qui constitue, selon les modérateurs, une infraction des règles du réseau social. Soucieux de ne pas se froisser avec le réseau social, le dessinateur Mick Stevens a proposé une version corrigée : il a rhabillé Adam et Ève, amoindrissant ainsi la portée de son message. » […]

La deuxième affaire est lié aux récentes caricatures de Charlie Hebdo sur Mahomet et concerne Le Point. L’hebdomadaire pour avoir reproduit sur son compte FaceBook le dessin de Luz (en illustration), a vu sa page censurée.  Extrait de l’article de l’AFP et du Point qui raconte l’histoire :

[…] « Dans cette caricature du prophète, inspirée de Brigitte Bardot dans le film Le Mépris, on peut voir Mahomet langoureusement allongé sur un lit qui demande « Et mes fesses, tu les aimes, mes fesses ? ». « Moins d’une heure plus tard, le post est supprimé par Facebook et notre administrateur reçoit un message d’avertissement : le contenu publié n’est pas conforme au règlement en vigueur sur le site communautaire. En conséquence de quoi notre administrateur est interdit de Facebook 72 heures durant », indique Le Point.fr dans un article expliquant la mésaventure.  « On regrettera alors que la pudibonderie – s’il ne s’agit que de cela – s’exerce sur le compte professionnel des rédactions plutôt que sur les nombreux comptes individuels complètement dénués de pudeur», estime le site internet de l’hebdomadaire. Jeudi en début d’après-midi, la page Facebook du Point était visible, a constaté l’AFP. Aucun responsable de la rédaction n’était joignable dans l’immédiat. Chez Facebook, on précise que « toutes les pages sont traitées de la même manière», que ce soit celle d’une rédaction ou d’un particulier. » […]