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le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Gallimard’

Du dessin chez votre libraire

mardi 14 mars 2017

Des livres de dessin pas trop cher chez votre libraire : Tomi Ungerer, textes de Thérèse Willer, Concervatrice du Musée Ungerer à Strasbourg (collection Poche illustrateur – éditions Delpire), 13 euros, et au printemps, une nouvelle collection patronnée par l’association Cartooning for Peace chez Gallimard, 10 euros.

Ungerer GallimardCartooning Gallimard

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Les auteurs se rebiffent

mardi 2 décembre 2014

affiche-des-auteursIl y a semble-t-il pire que la situation des dessinateurs de presse, celle des auteurs de bandes dessinées et celle des auteurs de livre jeunesse.

Précarisation, paupérisation, rémunérations dérisoires, sont les mots les plus entendus dans la lutte qu’ils mènent pour la reconnaissance de leurs droits.

Sur le site ActuaBD.com on apprend que le SnacBD, syndicat d’auteurs de BD appelle à une marche des auteurs le samedi 31 janvier 2015, pendant le prochain festival d’Angoulême pour manifester leur mécontentement sur la réforme brutale et soudaine de leur régime de retraite complémentaire obligatoire (RAAP). Le communiqué du SnacBD.

Déjà au cours du dernier festival de Saint-Malo, 400 auteurs avaient participé à une grève des signatures pour le même motif et on annonce déjà une initiative du même ordre pour le prochain festival du livre de Paris.

A cela s’ajoute le mépris pour les auteurs manifesté par des maisons d’édition comme Gallimard qui se débarrasse sans état d’âme ni préavis de sa filiale Autrement Jeunesse qu’elle a achetée il y a à peine deux ans. Une situation que les auteurs ont dénoncée lors du dernier salon du livre jeunesse de Montreuil comme le raconte le site ActuaLitté.com.

Joann Sfar, Joann Sfar, Joann Sfar et Joann Sfar

mercredi 9 avril 2014

Le dessinateur Joann Sfar dont ce blog a déjà détaillé à plusieurs reprises les multiples activités (voir blog du 31.3.2014, du 27.1.2014 et du 5.11.2013), vient de publier un roman « Grandclapier » aux éditions Gallimard, et a illustré les 500 pages de « La promesse de l’aube » de Romain Gary (Futuropolis/Gallimard), un auteur dont il dit à l’AFP « Oui, Romain Gary a toujours été mon héros, et mon bouclier contre une certaine médiocrité. »

Le 26 avril 2014 à 14h, des dessins de Joann Sfar font l’objet d’une vente aux enchères à Artcurial*. Dans un communiqué les organisateurs écrivent :

 « Artcurial Briest-Poulain-F.Tajan est très fier de présenter une vente Joann Sfar. Pour la 1ère fois des originaux de la célèbre série « Le Chat du Rabbin » seront présentés en vente aux enchères.13 planches originales, estimées entre 10 000 et 15 000 euros. On notera aussi des planches de “Chagall en Russie” au catalogue de cette vente remarquable. Seront également mises en vente des couvertures d’album dont celle, emblématique, de l’intégrale, estimée entre 30 000 et 40 000 euros (en illustration) ou celle de la série « Grand Vampire » et « Petit Vampire ». On peut, sans hésitation, qualifier cette vente d’historique car Joann Sfar a toujours refusé de vendre ses dessins originaux. Cet évènement exceptionnel marquera réellement l’entrée de l’artiste sur le marché de l’Art et par ce biais annoncera son passage à la peinture. »

A noter aussi que piqué au vif par le fait que Jean Sarkozy (voir blog du 7.4.2014) ait déclaré avoir été inspiré par ses dessins, Sfar lui a répondu en dessins (illustration) sur son compte Instagram. Une riposte très médiatisée par la presse.

Enfin pour les initiés, sont parus les deux derniers tomes de la série d’albums de BD « Donjon » créée en 1998 par Lewis Trondheim et Joann Sfar : « Donjon Crépuscule 110. Haut Septentrion » et « Donjon Crépuscule 111. La Fin du Donjon » scénario de Joann Sfar et Lewis Trondheim, dessins de Mazan et Alfred (Delcourt).

* Artcurial, Hôtel Marcel Dassault, 7 rond-point des Champs-Élysées, 75008 Paris.

Joann Sfar, parole et stylo-bille

mardi 5 novembre 2013

Joann Sfar vedette internationale de la bande dessinée, du cinéma (2 César), accessoirement joueur de ukulélé, est aussi un graphomane invétéré comme on peut le constater sur le site Internet de la radio France Inter qui publie la chronique « Les peintures-stylo-bille de Joann Sfar – tout au long de l’année ».

Justification de la radio : « Jamais sans ses stylos bille ! Partout où il va, Joann Sfar emporte avec lui ses instruments de dessin… Dès qu’il a un moment de libre, il pose ses impressions et réflexions avec ce qu’il trouve à portée de main (menu du resto, ticket de métro…). Découvrez ces moments de rêverie (s) ! » (Illustration)

A lire, les commentaires des internautes qui accompagnent cette prestation, et où l’on voit réapparaître Philippe Val, en principe directeur de France Inter, qui avait introduit le dessinateur dans les pages de Charlie Hebdo en 2004-2005.

Joann Sfar propose aussi sur l’antenne de France Inter – du lundi au jeudi à 17h55 – la chronique Vous voyez le tableau dans laquelle il parle d’expositions et d’œuvres d’art.

Joann Sfar est également présent sur Instagram, Twitter, et Facebook.

A noter qu’il ne tient plus sa chronique quotidienne « Journal de merde » sur le site de Télérama mais qu’il a trouvé un éditeur pour en publier la quintessence. Parution le 8 novembre 2013 (Gallimard).

Gallimard et fille

jeudi 22 novembre 2012

Suite de l’affaire du rachat de Casterman par Gallimard (voir blog du 14.11.2012), le magazine économique Challenges.fr nous informe de la « nomination de Charlotte Gallimard, fille d’Antoine et arrière-petite fille de Gaston, à la tête de Casterman. Antoine a annoncé dans un entretien au quotidien belge Le Soir qu’il proposerait sa fille comme administratrice déléguée de Casterman. Le conseil d’administration a donc décidé “une période de transition” sous l’autorité de sa présidente Teresa Cremisi, accompagnée de Charlotte Gallimard, enceinte de son deuxième enfant. »

Casterman/Gallimard, les auteurs BD se manifestent

mercredi 14 novembre 2012

Il en est de l’édition comme de la presse, lorsque les entreprises sont vendues ou rachetées les auteurs et les salariés se retrouvent souvent devant le fait accompli et considérés comme les meubles.

C’est ce qui arrive à Casterman racheté récemment par les éditions Gallimard et dont les déclarations du PDG Antoine Gallimard  inquiètent vivement les auteurs qui lui ont adressé une lettre ouverte. Extrait :

[…] « Le 6 juin, c’est avec beaucoup d’inquiétude que nous avons découvert dans “Les Échos” votre déclaration annonçant que, même si Casterman était “un joli joyau”, Gallimard pourrait être contraint, “dans un contexte de crise”, de le vendre pour faire face à ses échéances. Pendant les semaines et les mois qui ont suivi, rien n’a été fait pour nous rassurer. Aucun contact n’a été pris avec nous, ni individuellement ni collectivement. Aucun projet éditorial ne nous a été présenté.

Le 8 novembre, nous avons appris brutalement, et avec consternation, par une dépêche AFP, la démission de Louis Delas et la situation qui l’y avait contraint* . Depuis plus de douze ans, il était l’artisan du redressement et du développement de la maison Casterman. Chacun de nous avait appris à lui faire confiance, ainsi qu’aux équipes qu’il avait su réunir autour de lui.

Aujourd’hui, devant le mépris dont les auteurs Casterman font l’objet de votre part, nous avons le triste sentiment d’avoir été instrumentalisés en vue d’un transfert purement capitalistique. Nous n’avons, ni l’envie de nous compromettre dans un projet qui ne nous ressemble pas, ni l’intention de servir de “vaches à lait” à une quelconque trésorerie. » […]

La lettre est signée entre autres par Enki Bilal, Philippe Geluck, Régis Loisel, Jacques de Loustal, Franck Margerin, Benoît Peeters, François Schuiten, Fanny Rodwell (Ayant droits d’Hergé), Jacques Tardi, Bernard Yslaire, Patrizia Zanotti (Cong/Ayant droits d’Hugo Pratt).

A noter que le journal Fluide glacial (en illustration – dessin de Larcenet) appartient désormais aussi à Gallimard.

 L’ensemble de l’affaire est raconté dans le détail par Didier Pasamonik sur l’excellent site ActuaBD.com.

* Il reprend l’entreprise familiale L’école des Loisirs.

Réponse d’Antoine Gallimard dans une lettre publiée par Livres Hebdo.fr :

Chers auteurs,

Vous m’avez adressé une lettre publique où vous laissez entendre que l’éditeur de littérature que je suis n’est qu’un entrepreneur cynique et inattentif à vos préoccupations. Moi qui ai toujours été du côté des écrivains et connais leur sensibilité, je ne me reconnais pas dans cette caricature.

Reprenons simplement les faits dans le bon ordre. 

Si je me suis engagé dans le rachat du groupe Flammarion, c’était bien aussi pour conforter la place de Casterman, et donc celle de ses auteurs, parmi les éditeurs de bande dessinée. J’y ai consacré toute mon énergie pendant neuf mois, jusqu’à ce que l’affaire soit signée le 5 septembre dernier, il y a tout juste deux mois.

Une proposition m’a été faite par L’Ecole des loisirs, propriété de la famille Delas, de racheter la moitié des parts de Casterman. Ce projet était motivé  par le souhait de Louis Delas de conserver la direction de Casterman, tout en prenant la présidence et la direction de son groupe familial. Il s’agissait donc pour Louis Delas, de résoudre un problème de succession, étant appelé de longue date à prendre la suite de son père à la tête de l’Ecole des Loisirs. Je n’accepte pas de porter la responsabilité de la décision de Louis Delas de rejoindre le groupe de son père. Cette décision était prise depuis longtemps.

Vous me reprochez de ne pas être venu vous voir plus tôt pour vous rassurer sur le devenir de Casterman. Mais c’est précisément par respect pour la direction éditoriale de Casterman, et donc de Louis Delas, que je me suis abstenu de le faire.

 Je sais l’importance de la création éditoriale dans le secteur de la bande dessinée. C’est du reste ce qui m’a motivé à reprendre Futuropolis et à créer un secteur de bande dessinée chez Gallimard Jeunesse », notamment avec « Bayou ». Riche de cette expérience, souhaite continuer avec vous tous à faire vivre cette maison, qui est autant la mienne que la vôtre.

Bien sincèrement,

Antoine Gallimard

A suivre, comme on disait il y a quelques années chez Casterman.