Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Grodada’

Choron revient (en librairie)

mercredi 26 septembre 2018

La vie du Professeur Choron paraît totalement invraisemblable. Pourtant tout est vrai dans “Vous me croirez si vous voulez” (éditions Wombat), de son enfance à son passage à l’armée et en Indochine, jusqu’à la folle aventure de la création d’Hara-Kiri mensuel, des éditions du Square, et de Charlie Hebdo terminée en 1981. Georget Bernier raconte tout, dans les détails, y compris comment il a sauvé Hara-Kiri en devenant le gigolo d’une milliardaire de 75 ans. Aimé, détesté, incompris, mais bourré de talents multiples, Choron a été un « un artificier fou de haut vol. Intransigeant. Noble. Céleste » comme l’écrit Jean-Marie Gourio co-auteur de ce récit.
Ce livre est la réédition de “Vous me croirez si vous voulez ” paru en 1993 (Flammarion). Cette nouvelle édition comporte de nombreuses photos et le récapitulatif des journaux, revues, livres que le Professeur Choron/Georget Bernier a contribué à faire paraître, de Zéro à La Mouise, en passant par Surprise, ou Grodada. Entre autres.

Dessin de couverture Kiki Picasso d’après une photo d’Arnaud Baumann.

Choron : « Un monstre de vie » J-M Gourio

mercredi 9 décembre 2015

501 CA C_EST CHORON[BD].inddOn s’est longtemps demandé comment des personnalités aussi différentes que celle de François Cavanna, ancien dessinateur, journaliste, écrivain, et celle de Georget Bernier, ancien d’Indochine, roublard, « gestionnaire » hasardeux, avaient pu coexister aussi longtemps. La réponse est dans « Ça c’est Choron ! » le livre que Virginie Vernay a consacré au Professeur Choron : Bernier était un créateur et son imagination débordante a fortement contribué à l’épanouissement des éditions du Square et de ses journaux.

choron-par-lefred-thouronCavanna écrit «  Sans Choron, pas de Hara-Kiri. Sans la bande, pas de Hara-Kiri. L’un et l’autre indispensables. Complémentaires. Mais la bande accomplissait sa vocation, et avait imposé cette vocation à Choron. La bande condamnait Choron à faire Hara-Kiri, à ne faire que ça. »

A la légende de Choron montant sur les tables pour tremper sa bite dans une coupe de champagne, il faudra désormais rajouter son œuvre féconde : ses inventions pour Hara-Kri, les Fiches bricolages, ses Jeux de con, ses chansons, ses journaux Grodada, La Mouise, ses grilles de mots croisés (si, si), que l’on retrouve dans ce grand album abondamment illustré dédié à sa gloire et publié par les éditions Glénat.

En illustration, le Prof vu par Lefred-Thouron.

Pour les Parisiens : Mercredi 9 décembre à 18h30, soirée dédicace à la librairie-galerie Le Monte-en-l’air, 71, rue de Ménilmontant,  2, rue de la Mare, 75020 Paris, en présence de Virginie Vernay, Delfeil de Ton, Vuillemin, Pacôme Thiellement.

Choron et Sylvia Lebègue

jeudi 5 février 2015

Choron-LebegueLe livre « Choron et moi » de Sylvia Lebègue va sûrement provoquer quelques réactions outragées, et c’est déjà le cas si l’on en croit le communiqué publié sur le forum Internet L’Organe magazine qui nous apprend que l’avocat de Michèle Bernier, fille du Pr Choron, a exigé que lui soient communiquées avant parution les épreuves du livre.

L’éditeur présente ainsi l’ouvrage :
« Voici mon parcours : vingt ans passés avec cet homme hors du commun. Je raconte tout : ma rencontre, la vie à Hara-Kiri, les coups, les huissiers, l’isolement de Choron face à ses créanciers, la faillite du journal, mes premiers pas dans la prostitution, les déménagements à la cloche de bois… Je raconte, tels que je les ai vécus, la création du mensuel Grodada et son échec, la vente des locaux aux enchères publiques, notre installation à la campagne, la dégradation de la santé du professeur Choron et sa mort. Ma vie de déglingue auprès de celui qui fut l’homme que j’ai le plus aimé, cette vie de débauche, d’alcool, de pleurs, de désarroi, de folie pure.
« Un livre de plaies et de bosses et néanmoins d’amour ! Choron fut un homme exceptionnel et l’amour, malgré tout partagé, suffisent à écarter les regrets. » Jackie Berroyer (extraits de sa préface) »

« Choron et moi » ne va pas sûrement pas améliorer l’image du Prof (présenté ici comme un proxénète), même s’il s’était déjà lui-même chargé de cette tâche en confiant ses souvenirs à Jean-Marie Gourio dans « Vous me croirez si vous voulez » édité en 1993 par Flammarion. Sans oublier les dessins de Cabu dans les colonnes de Charlie Hebdo lors du conflit pour l’appartenance du titre du journal.

Ce livre est donc un nouveau témoignage particulier à verser à l’édification de la légende de Georges Bernier, plus connu sous le nom de Professeur Choron.

Video de Sylvia Lebègue à voir sur le site de l’Archipel.

Berth, Prix Charlie Schlingo 2015

samedi 31 janvier 2015

Berth_CaSentMauvais_Livre_FermeLe Prix Charlie Schlingo 2015 a été décerné à Berth, dessinateur, entre autres, à Siné mensuel, Urtikan.net, et Zélium.

Les livres de Berth : “ça sent mauvais” (Zélium), “Les expulsables” (Hoëbeke), “C’est facile de se moquer” (Le chien rouge), “Flic-Flop” (Wygo), “La vie de la rédaction” (Mon Quotidien).

Le prix Schlingo est attribué depuis 2009 dans le cadre du  festival international de la bande dessinée d’Angoulême en marge du palmarès officiel. Il a été créé à l’initiative de Florence Cestac et Yves Poinot et récompense un album et/ou un auteur ayant une communauté d’esprit avec l’œuvre de Charlie Schlingo. Le prix est doté d’un diplôme dessiné par Florence Cestac et 2 caisses de Saint-Émilion, produite par Château Barrail des Graves  (Source Wikipedia).

Charlie Schlingo (1955-2005), de son vrai nom Jean-Charles Ninduab était dessinateur et scénariste de bande dessinée. Avec le Professeur Choron il a créé le magazine pour enfants Grodada. Une impasse portant le nom de Charlie Schlingo a été inaugurée à Angoulême en 2014. Sa vie a été racontée en 2009 par Florence Cestac et Jean Teulé dans l’album “Je voudrais me suicider mais j’ai pas le temps” (Dargaud).

Berth-Hollande

Illustrations : le dernier livre paru de Berth publié par Zélium et une photo avec son nouveau copain François, croisé lors de sa récente visite au journal Mon quotidien où Berth a succédé à Charb (capture écran du Petit Journal).

BONUS

Extrait de l’entretien avec Berth publié sur le site de Zélium :

Zélium : Pourquoi ça te gonfle qu’on te demande toujours si on peut rire de tout ? Berth : Parce que ça fait 20 ans qu’on nous bassine avec cette question, parce qu’y répondre devient une perte de temps durant laquelle il faut se justifier, expliquer, rabâcher les mêmes arguments, etc., alors qu’il est quand même plus agréable de mettre ce temps au profit de la déconne. Il faut se faire une raison, le monde est divisé, comme dans la vieille BD de Pif Gadget, entre les Tristus et les Rigolus ; que les Tristus continuent à se poser cette question et laissons les Rigolus s’amuser…