Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Les Petits Miquets’

Luz à la Une de Libération

lundi 18 mai 2015

Luz-Une-de-LibeAprès la mise au point de Riss dans Le Monde, c’est au tour de Libération de donner la parole à Luz qui explique sur quatre pleines pages les raisons de son départ du journal en septembre.

Extraits :

« Il y a eu une volonté collective de continuer très vite. Moi, j’avais besoin de temps, mais j’ai suivi par solidarité, pour laisser tomber personne. Sauf qu’à un moment donné, ça a été trop lourd à porter. Il n’y avait plus grand-monde pour dessiner : je me suis retrouvé à faire trois unes sur quatre. Chaque bouclage est une torture parce que les autres ne sont plus là. Passer des nuits d’insomnie à convoquer les disparus, à se demander qu’est-ce que Charb, Cabu Honoré, Tignous auraient fait, c’est épuisant. »

« Beaucoup de gens me poussent à continuer, mais ils oublient que le souci c’est l’inspiration. Si l’actu ne t’inspire plus, tu peux toujours dessiner, c’est presque pavlovien, mais tu vas refaire une idée que tu as déjà faite. Cette décision du départ elle est aussi dans cette angoisse : la peur d’être mauvais. J’entendais encore l’autre jour une porte-parole des verts qui se demandait s’ils entraient au gouvernement… mais qu’est-ce que j’en ai à branler ? Ces petits événements anodins, ça me passe au-dessus de la tête désormais parce qu’on a vécu quelqu’un chose qui n’est pas anodin. »

En illustration la Une de Libération du 18 mai 2015 consacrée à Luz.

A lire également le très long entretien que Luz a accordé à Frédéric Potet pour le blog du Monde “Les petits Miquets“.

Dans un communiqué diffusé à l’AFP, sans doute par Anne Hommel  présentée dans Libération comme la “Dircom” du journal, Charlie Hebdo joue la transparence financière et explique que les “environ 4,3 millions d’euros” de dons recueillis après le 7 janvier seront intégralement reversés aux familles de victimes.

Micaël tout en humour

lundi 5 mai 2014

Encouragé et promu à juste titre par Frédéric Pajak  éditeur de ses albums, Micaël est un dessinateur trop rare dans les journaux ( qui, il est vrai, publient de moins en moins de choses qui intéressent les lecteurs…);

Sur le blog du Monde « Les petits Miquets », Yves Frémion lui a consacré un article à l’occasion de la parution de son dernier titre « L’air du temps » ( Les Cahiers dessinés ) :

[…] « Il ne rate pas ses victimes : son trait est d’une grande simplicité, très clair, avec parfois quelques couleurs en aplats sommaires, des nez très pointus à la Petit-Roulet, une tendance forte à la ligne claire, d’une efficacité totale. Si le dessin se veut délibérément sommaire, avec un décor minimal, une absence de détail affirmée, le tout ne manque pas d’élégance. Micaël est de ces dessinateurs qu’on peut collectionner, dont on peut accrocher un dessin (original ou reproduction) sur les murs de son salon, sans déchoir, au contraire. Il va être à la mode dans peu de temps, aux côtés des grands de la même école graphique (Voutch, Benoît…). S’il glisse des gags purs, souvent réussis, son domaine reste la demie-teinte, l’entre-deux. Le lecteur comprend mais n’ose pas toujours rire, il sourit – et en même temps il grince. Voilà, c’est ça : Micaël est le dessinateur du sourire grinçant. » […]

Micaël expose du 8 mai au 21 juin 2014 à l’espace RichterBuxtorf, avenue Fraisse 6, 1006 Lausanne. Vernissage le 8 mai à 17h en présence de l’auteur.

Une vidéo sur Micaël.

Le Monde et le dessin en direct

lundi 31 mars 2014

Tout comme Urtikan.net, Charlie Hebdo, ou Bakchich, l’avaient fait pour les élections de 2012, le journal de référence Le Monde a demandé à quatre dessinateurs Martin Vidberg, Joann Sfar, Jul et Plantu de commenter en direct et en dessins les résultats du second tour des élections municipales 2014.

La totalité des dessins diffusés sur Internet ont ensuite été regroupés sur le blog « Les petits miquets » (sic) et ont été commentés par les internautes.

Extraits : « Pas terrible, voire pauvre. Des dessins à l’image de la démocratie actuelle, bavards et répétitifs. L’abstention aurait été de bon goût, ou alors la créativité, et un travail plus fourni (en particulier pour Joann Sfar, qui du haut de sa notoriété doit penser que deux coups de crayon sur une serviette à la fin d’un restaurant font un repas, et deux coup de crayons sur du papier « un style »).»

Ou celui signé Foolz : “vos dessins sont trop beaux et vos idées trop fortes. J’espère que vous serez remarqués par les médiats. on voit tellement de merdes que ça nous changerait de voir des dessins d’aussi bonne qualité que les vôtres. Bonne chance pour la suite de votre carrière et merci.”

En illustration un dessin de Jul.

Gotlib dans Le Monde

jeudi 13 mars 2014

Le Monde inaugure « Les Petits Miquets » le  blog de Frédéric Potet dédié à la bande dessinée par un entretien avec le dessinateur Gotlib à l’occasion de l’exposition que lui consacre le Musée d’art et d’histoire du judaïsme à Paris jusqu’au 27 juillet 2014.

Extrait :
[…] Vous prétendez de manière éhontée n’avoir jamais su très bien dessiner. Ah ah…. C’est du foutage de gueule ou de la fausse modestie ?
Non, plutôt du foutage de modestie ou de la fausse gueule. En fait, j’ai vraiment l’impression que dans cette branche, la BD, je ne suis qu’une modeste brindille. Je reconnais toutefois savoir dessiner beaucoup mieux que Franquin ou que Jean Giraud (alias ). Ces deux-là, c’est de la gnognote à côté des œuvres qui ont fait ma gloire, soit dit en toute modestie. La vérité est que je n’ai jamais aimé dessiner les décors. C’est pour cela que j’ai créé la coccinelle des coins de page : elle occupe l’espace. Mon truc à moi, cela a toujours été les personnages, les expressions du visage, les attitudes corporelles… Aujourd’hui, ma main n’est plus assez sûre pour dessiner. L’envie de prendre un crayon a disparu car je sais d’avance que cela ne sera pas bon. […]

Le Monde daté du 13.3.2014 publie un article, signé du même Frédéric Potet titré « Gotlib, de la Shoah à Gai-Luron » (payant sur Internet).

Extrait :
[…] Gotlib, lider maximo de la sainte déconnade ? Oui et plus que oui. Mais Gotlib, artiste juif ? Inutile de relire l’ensemble de son oeuvre – commencée en 1954 en tant que lettreur chez Opera Mundi/Edi-Monde – pour chercher des indices allant dans ce sens : ils y sont très peu visibles. Ils existent suffisamment néanmoins pour que le Musée d’art et d’histoire du judaïsme, à Paris, décide de consacrer une exposition à l’auteur de bande dessinée français, qui fêtera en juillet son 80anniversaire. […]

 

En illustration : le commissaire Bougret (Gébé) et son adjoint, l’inspecteur Charolles (Gotlib).