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le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Pierre Ballouhey’

FECO-France devient France-Cartoons

lundi 19 décembre 2016

feco-derL’association FECO-France quitte FECO-International (FEderation of Cartoonists Organisation) et devient France-Cartoons. Dans un communiqué Pierre Ballouhey, son président, explique les raisons de cette séparation :

« Vous avez tous suivi de près ou de loin la sinistre affaire du Concours contre l’Holocauste organisé par House of Cartoons de Téhéran et la présence incongrue du président de la FECO Internationale parmi les compétiteurs. Il est évident que ce deuxième “Holocaust contest” était directement dirigé contre la couverture verte de Charlie “Tout est pardonné” et les rassemblements d’émotion après la tuerie de Charlie. Comment agresser les Français et les Occidentaux quand on est un pays révisionniste et négationniste si ce n’est en contestant l’Holocauste. Pour nous, les dessinateurs français et francophones, c’est inadmissible. Et la preuve de la turpitude de House of Cartoons de Téhéran, c’est qu’en donnant le prix au négationniste français Zéon proche de Soral, ils enfoncent le clou. Nous avons demandé des comptes au bureau de la FECO International et obtenu la démission du président. Comme il se doit, des élections ont été organisées, il apparaît qu’aucune liste des candidats n’a été soumise aux suffrages de Feco-France, de Feco-Israël et de Feco-España et peut-être d’autres sections. Élections bizarres, puisque cet ancien président démissionnaire se retrouve vice-président, sans avoir été candidat.»

feco-rating-systemL’équipe de FECO France a donc décidé en assemblée générale de devenir France Cartoons, « Association des Dessinateurs de Presse Francophones ». Le magazine Fecocorico devrait également changer de nom.

En illustration, un dessin diffusé lors du 2ème House of Cartoons de Téhéran.

Les prémices de l’affaire sur ce blog en juin 2015 : http://www.iconovox.com/blog/2015/06/08/le-president-de-la-feco-dessine-aussi-pour-liran/

Communiqué de la FECO France

mardi 9 juin 2015

10h 31 : Bernard Bouton annonce sa démission de la présidence de la FECO International.

Suite aux informations dévoilées par Caricatures & caricature, la FECO France a publié ce communiqué :

FECO n14Les dessinateurs Français ont été frappés dans leur chair par les barbares.

FECO-France est violemment opposé à toutes manifestations organisées par les ennemis de la liberté d’expression et de la démocratie, et spécialement celles qui le sont en réaction contre l’émotion qui a fait suite aux terribles attentats de janvier et pour ce faire ciblent l’Holocauste.
Les dernières prises de position du bureau international de la FECO, après un spectaculaire revirement, sont incompréhensibles. S’en désolidarisant, le trésorier général a démissionné.

FECO-France, qui est la plus importante section de la FECO, se sent particulièrement autorisée à les condamner.

FECO-France réclame une délibération démocratique pour une désignation du bureau international et demande au bureau en place d’organiser dans les plus brefs délais une consultation générale pour une véritable élection.

En accord avec le bureau de FECO-France.

Nalair, Président, Ballouhey, Vice président

Rectificatif : contrairement à ce qui a été écrit (et corrigé) sur ce blog, Pierre Ballouhey n’est que vice-président de la FECO France, le président actuel étant Alain Roche (Nalair).

Le président de la FECO dessine aussi pour l’Iran

lundi 8 juin 2015

Bernard Bouton, président général de la FECO (FEderation of Cartoonists Organisation) International, est un des 16 participants français* au concours International Holocaust Cartoon Contest organisé début 2015 par l’Iran en riposte aux caricatures de Mahomet publiées par Charlie Hebdo. Un premier concours du même type, antisémite et négationniste, avait déjà été organisé en 2006. Celui-ci avait été condamné par le secrétaire général des Nations unies de l’époque, Kofi Annan (co-fondateur de Cartooning for Peace).

FECO

Quelques 312 dessinateurs du monde entier ont envoyé 839 dessins qui devraient être prochainement exposés à Théhéran. Les trois premiers prix sont dotés d’une somme de 12 000, 8 000, et 5 000 dollars.

75APour sa part, Bernard Bouton justifie sa participation dans un entretien accordé à Guillaume Doizy sur son site Caricatures & caricature. Extrait :

« J’ai participé plusieurs fois à des concours iraniens, sur des sujets différents. De même j’ai participé à des concours israéliens (j’y ai été primé) et j’ai été membre de jurys en Israël, personne ne m’a jamais reproché de soutenir le régime d’Israël. On a dit des dessinateurs participants au concours iranien qu’ils étaient naïfs et qu’ils seraient utilisés par Téhéran, mais mon dessin dont le sens est très clair, sera publié dans la galerie sur le website iranien et il ne pourra pas être détourné, ou interprété différemment. J’ajoute que j’ai déclaré que si je gagne le prix de 12 000$ j’en verserai la moitié à une organisation humanitaire pour venir en aide aux enfants palestiniens et l’autre moitié à une organisation humanitaire pour enfants israéliens, et je le ferai savoir en lui donnant le maximum de publicité ; il sera alors cocasse que l’argent de Téhéran serve aux enfants israéliens ; parlera-t-on alors de détournement ? Il est exclu pour moi de boycotter les concours iraniens. En Iran vivent de nombreux dessinateurs de qualité, et c’est un plaisir enrichissant que de les rencontrer. »

Bernard BoutonBernard Bouton dont on sait peu de chose (il signe aussi Bernie), aurait publié dans L’Express et Le Progrès de Lyon, et est présenté comme « un cartooniste et un collectionneur de dessins français ». Il a dessiné le logo de l’EIRIS (Equipe Interdisciplinaire de Recherche sur l’Image Satirique) dont il semble être membre.

A noter que Pierre Ballouhey, vice-président de la FECO France, a écrit dans les commentaires de l’article :

« Guillaume, il fallait lui demander ce qu’il pensait de l’emprisonnement, de 12 ans, d’Atena Farghadani qui a représenté des politiques iraniens avec des têtes d’animaux et de lui montrer ton beau livre sur les hommes politiques représentés de la même façon depuis des siècles en Occident. Ce Bouton est vraiment un problème : changer la loi sur le négationnisme, le révisionnisme, on rêve. Ce concours est une réplique au mouvement “Je suis Charlie”, comme le concours de 2006 était une réplique aux caricatures danoises. Les organisateurs sont anti-Charlie, c’est clair ça. Pour des dessinateurs français ça veut dire quelque chose. »

Bouton AshgarOn en saura peut-être plus dans le prochain numéro du magazine Fecocorico à propos de celui que P. Ballouhey qualifie de “furoncle” (jeu de mot).

Toujours sur Caricatures & caricature le dessinateur iranien en exil Kianoush Ramezani réagit également à cette affaire (questions en français, réponses en anglais).

Illustrations : Le dessin de Bernard Bouton et une caricature de lui publiée sur le site Cartoon movement. Photo : le dessinateur Iranien Rahim Bagal Ashgar et Daniel Bouton.

*Abderrazak Slim, Bernard Bouton, Charly Billaud Dedko, Depre Patrice, Emile Pradier, Jack Exily, Jean Celestin, Julien Schutz, Krapo Kibave, Nicolas, Pablo Utiel, Ramo, Sani , Thomas Losfeld, Vincent Bachelot, et Zeon (proche d’Alain Soral).

Le numéro 12 de Fecocorico

lundi 22 septembre 2014

fecocorico12couveParution du n°12 de Fecocorico, webbimestrimag de la FECO (FEderation of Cartoonists Organisation) France.

Au sommaire : des dessins « d’humour », les compte-rendus très illustrés de divers festivals dédiés aux dessins de presse, Sélestat (10 ans), Tavagna (Corse), Téloché, Virton, un article sur l’exposition Jacques Sternberg à Bruxelles, sur le journal Zélium, quatre pages sur la dessinatrice Catherine Beaunez qui raconte ses démêlés depuis 40 ans avec la presse, les éditeurs de ses livres, et dresse un constat désespérant mais lucide sur le métier aujourd’hui, sans oublier la chronique de Jean-Marie Bertin consacrée à « Axis in Agony ! » un étonnant recueil de dessins de Boris Artzybasheff publié en 1944 pour soutenir l’effort de guerre américain dans la production d’acier.

A noter que dans son éditorial le directeur de la publication Pierre Ballouhey, annonce que  “A l’assemblée générale à Saint-just-le-Martel du samedi 27 septembre, on essaiera d’aborder les vrais sujets qui taraudent les dessinateurs. Quel avenir pour ce métier ? Les tarifs ? Syndicat ou pas ? Le site Feco France , Les festivals ? Le retour de dessins dans la presse.”

Fecocorico à feuilleter sur ce lien : http://www.fecocorico.fr

Barricade de printemps

dimanche 1 avril 2012

Barricade n°6Le n°6 de Barricade, magazine d’idées et d’humour, ou l’inverse, est arrivé dans les kiosques.

A noter la liste des dessinateurs participants qui s’allonge à chaque nouveau numéro : BD et dessins de Babouse, Pierre Ballouhey, Bauer, Bélom, Camille Besse, Bodard, Boll, Brito, Brouck, Caritte, Caza, Coco, Decressac, Deloire, Delvallé, Dubouillon, Corinne Fhima, Filipandré, Goubelle, Kamagurka, Lulu Larsen, Lasserpe, Mabic, Nalair, Patfawl, Pinpin, Rousso, Borislav Sajtinac, Sergio, Thibault Soulcié, Agim Sulaj, Trax, Anne Van der Linden, Veesse.

La couverture est signée par le dessinateur albanais Agim Sulaj qui a récemment exposé à la galerie An-Girard.

Le site Internet de Barricade.

Le « droit de censure »

vendredi 12 novembre 2010

Cela fait très longtemps qu’on n’avait pas vu cela dans la presse française : un dessin censuré et le motif de la décision publié en lieu et place.

C’est la mésaventure qui est arrivée au dessinateur Ballouhey collaborateur depuis plus de 5 ans à l’hebdomadaire généraliste « Mémorial de l’Isère » publié depuis 1828 à  St Marcellin (38160), et dont un dessin sur les manifestations lycéennes du mois d’octobre 2010 a été refusé.

Le journal,  explique dans un encadré que « après enquête » (!?) « la direction du Mémorial a utilisé son « droit de censure », comme d’autres ont le droit de grève ou le droit de donner des leçons » (lire le texte intégral en cliquant sur l’image). Ironie de l’histoire le nom de la rubrique de Ballouhey s’intitule « Carte blanche ». À suivre.

En illustration, le dessin qui aurait du être publié
et l’encadré de la direction qui l’a remplacé.