Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Willem Holtrop’

Le dessin se fait des films

jeudi 26 mars 2015

carton-cahierBAf-1En complément de l’exposition organisée par les Cahiers dessinés à la Halle St Pierre à Paris, la Maison des Cultures du Monde présente les 28 et 29 mars 2015, une série de films à base de dessins ou sur des dessinateurs. Parmi eux, le mythique “Les oiseaux sont des cons” de Chaval, mais aussi  “La planète sauvage” de René Laloux et Roland Topor, 1973, “L’An 01” de Jacques Doillon”, Gébé, Alain Resnais et Jean Rouch, 1973.

Les documentaires sur les dessinateurs sont aussi à l’honneur avec “La Ligne de Steinberg” de Thierry Fontaine et Daniela Roman, 2008, “Tomi Ungerer, l’esprit frappeur“, de Brad Bernstein, 2012, “Mourir ? Plutôt crever !” sur Siné, de Stéphane Mercurio, 2009, “Sempé, rêver pour dessiner” de Françoise Gallo, 2003, “Voix au chapitre – spécial Chaval “, 1976, et “Colère froide de Bernhard Willem Holtrop“, de Cinta Forger et Walther Grotenhuis, 2007, Pays-Bas, ou “L’œil de Willem” de Pierre-André Sauvageot, 2006,

Programme détaillé et horaires sur le site de la Maison des Cultures du Monde.

Dessin de l’affiche en illustration : Frédéric Pajak.

Plaisir et humour noir

jeudi 26 février 2009

Plaisir de Medi HoltropLe Grand Prix de l’Humour noir – Grandville 2009 a été décerné à Medi Holtrop pour son ouvrage Plaisir publié par les éditions Orbis Pictus Club

Sur le site Mediapart Stéphane Vallet présentait ainsi l’ouvrage lors de sa sortie :

« Medi Holtrop est une artiste d’origine norvégienne. […] Dans Plaisir, une série de 75 dessins au plomb, en noir et blanc, elle fait preuve d’un singulier talent. Et offre ses plus beaux vertiges. Des autoportraits où elle “expose”, notamment, comme l’écrit Pierre Bourgeade dans la préface, “son amour de la sexualité”.

Univers obsessionnel, sorti de rêves et de contes de l’enfance. On ressent aussi cette mélancolie si particulière des pays scandinaves. Et l’absence de culpabilité et de tabous. Medi Holtrop est une femme libre, et généreuse. Ces autoportraits, ludiques et ironiques, parfois sarcastiques, à l’humour noir cinglant, sont autant de doubles qu’elle met en scène, avec toujours “la nostalgie d’une petite fille qui rêve” ». 

Ddessin de Medi HoltropDans un entretien avec Jacques Vallet, publié en fin d’ouvrage, Medi Holtrop retrace son parcours. Enfance à Oslo, entre un père négociant en vins et alcools (issu d’une famille les plus anciennes de Norvège), et une mère artiste, très libre et pacifiste, qui milita dans les années 30 avec Wilhelm Reich et Willy Brandt. A 16 ans, la jeune fille est reçue au concours des beaux-arts d’Oslo, et y étudie pendant cinq ans. Elle travaille dans une imprimerie, puis enseigne pendant trois ans le dessin et l’histoire de l’art en Norvège. […] 

Le 13 juillet 1969, elle rencontre Willem à La Palette, à Paris. Il ne se sont plus jamais quittés. Pendant quinze ans, elle restera dans l’ombre : “C’était Willem le dessinateur, pas moi. J’ai choisi et je n’ai jamais récriminé. Mais je pensais : « Ce n’est pas seulement Willem, il y a moi aussi. On est égaux. Il est meilleur que moi, mais on est égaux »