Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘William Steig’

Le dessin c’est à Strasbourg

jeudi 27 février 2014

Strasbourg s’affirme de plus en plus comme la véritable capitale du dessin en France. Avec son École supérieure des arts décoratifs qui forme depuis des années des bataillons de graphistes talentueux, avec son musée des Beaux-Arts, son Cabinet des estampes et des dessins, avec la mise en valeur de son patrimoine artistique, voir l’exposition « Doré & friends » ( Gustave Doré* est né dans cette ville ), son festival Central vapeur, sa fête des imprimeurs,  mais aussi avec le Musée Tomi Ungerer – Centre International de l’Illustration, et ses remarquables expositions.

Jusqu’au 16 mars 2014, le musée propose « Une ligne satirique : R.O. Blechman, Paul Flora, William Steig, Tomi Ungerer », que les organisateurs décrivent ainsi : « Cette exposition est le second chapitre que le musée Tomi Ungerer consacre aux illustrateurs du XXe siècle. Elle présente près de 160 dessins originaux de R. O. Blechman, Paul Flora et William Steig, dont l’œuvre est ici présentée pour la première fois, et de Tomi Ungerer. Ce qui relie ces quatre géants des arts graphiques est la « ligne » de leur œuvre satirique, au sens propre et figuré du terme. »

Une vue sur les œuvres avec le CRDP de Strasbourg.

A noter le 12 mars à 19h à l’Auditorium des musées : « L’humanité de William Steig », conférence à deux voix, par Teryl Euvremer et Thérèse Willer.

Prochaine exposition du 21 mars au 29 juin 2014 : « Tomi Ungerer : Femmes fatales ».

En illustration dessin de Paul Flora  « Melancholie II », 1962.

Musée Tomi Ungerer, 2, avenue de la Marseillaise, 67000 Strasbourg, 03 69 06 37 27. Ouverture tous les jours de 10h à 18h.

* Le public se bouscule déjà à l’exposition Gustave Doré présentée au Musée d’Orsay à Paris malgré l’affiche qui réduit l’artiste à ses illustrations pour enfants (Le chat botté). A noter aussi la mauvaise reproduction de ses œuvres dans le catalogue, la comparaison avec les originaux exposés est sans appel.

Catherine Meurisse (encore ?) (pourquoi pas !)

lundi 11 avril 2011

Les dessinatrices investissent de plus en plus le milieu très masculin du dessin de presse et c’est tant mieux. L’excellent site ActuaBD.com publie un entretien avec Catherine Meurisse qui évoque son travail à Charlie Hebdo et ses albums de bandes dessinées.

Extrait :

« Didier Pasamonik : La caricature, c’est un milieu de mecs, surtout….  Catherine Meurisse : C’est la tradition qui veut ça… Mais les filles frappent de plus en plus à la porte de Charlie, et c’est moi qui les trie à l’entrée, en respectant les quotas ! Je me souviens du plaisir de Cabu voyant débarquer une fille dans l’équipe : il attendait ça depuis longtemps. J’ai été très bien accueillie, même si j’ai dû développer un certain sens de la répartie, voire de la gifle orale, parfois, pour m’imposer. L’équipe me terrifiait, l’idée de ne pas être à la hauteur me faisait suer à grosses gouttes, je n’osais pas montrer mes dessins, et malgré cela il fallait être drôle, savoir répondre aux vannes, etc. Maintenant que j’ai vieilli, je suis beaucoup plus à l’aise et tout me paraît parfaitement naturel dans le meilleur des mondes. »

Catherine Meurisse cite par ailleurs les dessinateurs qui font partie de son Panthéon « Sempé, Beuville, William Steig, Quentin Blake, Steinberg, Gus Bofa, George Grosz », et pour la caricature « Daumier ».

Dernier album publié « Savoir-vivre ou mourir », aux éditions Charlie Hebdo – Les échappés.