Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Saül Steinberg’

Frédérik Pajak à grands traits

jeudi 20 octobre 2016

vuillemin-dessin-de-preLe journal satirique Charlie Hebdo consacre une pleine page à Frédéric Pajak, écrivain, dessinateur, mais surtout un des meilleurs éditeurs spécialisés dans le dessin qui se donne les moyens de faire de beaux livres. Parmi les auteurs publiés on peut citer Topor, Siné, Noyau, Gébé, Mix & Remix, Ungerer, Cardon, Leiter, Pascal, Micaël, Muzo, Anna Sommer, sans oublier la revue Le Cahier dessiné dont le n°11 est paru en début d’année 2016..

Interviewé par Yann Diener, il parle des dessinateurs de presse actuels. Extrait :

« Aujourd’hui, la plupart d’entre eux se contentent de faire des petites blagues, en caricaturant à la va-vite tel ou tel homme politique. Ils ne dessinent plus : ils font des crobards. Ils sont souvent incultes, comme leurs rédacteurs en chef, et n’ont plus aucun sens de l’histoire : ils réagissent à l’actualité, ne s’émeuvent que dans l’urgence. Le dessin de presse devrait s’inspirer de Goya, de George Grosz ou de Saul Steinberg. »

9782882504333-52bc0Frédérik Pajak vient également de publier le Cinquième tome de son Manifeste incertain consacré à une biographie du peintre Van Gogh (éditions Noir sur Blanc).

En illustration, dessin de Vuillemin qui accompagne l’entretien.

Le site des Cahiers dessinés.

Merci à Cyril Bosc.

Françoise Mouly, directrice artistique du New Yorker

mercredi 19 octobre 2016

the-new-yorker-cover-04-592x800Libération du 14 octobre 2016 a publié un très intéressant entretien avec Françoise Mouly, directrice artistique du prestigieux magazine The New Yorker qui compte 1 million d’abonnés. Courts extraits (à lire dans son intégralité ici ) :

[…] Plus qu’ailleurs, vos lecteurs se sentent propriétaires du magazine et vous le font savoir. Comment réagir à cette pression ?

C’est l’essence même du New Yorker d’avoir des lecteurs intelligents, engagés, fidèles. Ils écrivent des lettres d’injures quand ils ne sont pas d’accord, mais on a une grande liberté, ce qui est très rare aux Etats-Unis, car nos lecteurs sont présumés intelligents : s’ils ne comprennent pas, ils se disent qu’il doit y avoir quelque chose qui vaut la peine de creuser. Nous sommes également peu vendus à l’unité, une grosse partie de la diffusion est faite par abonnement. Et ces abonnements ont un taux de renouvellement énorme : 84 % ! Donc, nous ne sommes pas jugés sur un seul numéro. […]

[…] La caricature est devenue un sujet de grande crispation ici. Etes-vous plus libres aux Etats-Unis ?

C’est un problème qui fait honneur au crayon. Au moment des caricatures de Mahomet qui sont passées dans Charlie Hebdo, mon cœur était du côté de Charlie, qui a reproduit les caricatures tout de suite, alors qu’aux Etats-Unis il y a eu une certaine hypocrisie : beaucoup d’articles écrits dessus, mais pas de dessins montrés. Avec l’excuse qu’on peut les trouver sur Internet – certes, mais il faut avoir le courage de ses opinions. Charlie a non seulement montré les images, mais en a fait faire à tous ses dessinateurs. Sachant que le tollé de protestations était lié à l’idée même du dessin, plutôt qu’aux dessins eux-mêmes – que personne n’a regardés. C’est l’idée d’une vache sacrée qui est un problème, pas la façon de dessiner la vache.

En illustration quelques Unes “empruntées” au site La boîte verte signées Saul Steinberg, 1976, Ronald Searle, 1973, Sempé, 1985, André François, 1988.

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Du dessin en voici, en voilà ( 500 à la Halle St Pierre à Paris )

vendredi 14 novembre 2014

Halle-St-Pierre

On connaît désormais la liste des artistes qui participeront à la grande exposition présentée par Martine Lusardy, directrice de la Halle St Pierre et Frédéric Pajak, commissaire invité, créateur et directeur des éditions Les Cahiers dessinés, à la Halle St Pierre (Paris) du 21 janvier au 14 août 2015 :

Pierre Alechinsky, François Aubrun, Marcel Bascoulard, Bosc, Alejandro Cananles Saenz, James Castle, Chaval, Copi, Comte de Tromelin, Mélanie Delattre-Vogt, Fred Deux, Christian Dotremont, El Roto, Sylvie Fajfrowska, Anne Gorouben, Pierre Fournier, Gébé, Pascale Hemery, Victor Hugo, Jean-Michel Jacquet, George Grösz, Kamagurka, Marcel Katuchevski, Guillaume Lebelle, Leiter, Raphaël Lonne, Michel Macreau, Stéphane Mandelbaum, Micaël, Mix & Remix, Noyau, Olivier O. Olivier, Joël Person, Chantal Petit, Laure Pigeon, Louis Pons, Edmond Quinche, Jean Raine, Hans-Georg Rauch, Reiser, Olivier Saudan, Jean Scheurer, Bruno Schultz, Sempé, Francine Simonin, Siné, Kiki Smith, Anna Sommer, Louis Soutter, Saül Steinberg, Daniel Stotzky, Pierre Tal Coat, Tetsu, Gaston Teuscher, Josefa Tolra, Roland Topor, Tomi Ungerer, Félix Vallotton, Patrick Van Ginneken dit Rommen, Corinne Veret-Collin, Vuillemin, Lin Wei-Hsuan, Willem, Otto Wols, Albert-Edgar Yersin, Unica Zürn.

On pourra juste regretter que André François, Cardon, Lionel Koechlin, Gourmelin, Desclozeaux, Ronald Searle, Maja, Claire Bretécher, Cabu, Wolinski, entre autres, ne figurent pas dans le panthéon graphique de Frédéric Pajak qui présente ainsi l’évènement :

OEILbd « L’exposition est présentée en trois parties : dessins d’artistes, dessins d’humour, dessins d’art brut. Pour la première fois à Paris, ce « mélange des genres » est rendu possible. D’étranges liens se nouent entre des œuvres que tout semble opposer. Ils disent à quel point le dessin, longtemps considéré comme le parent pauvre de la peinture, est un langage essentiel, capable de révéler nos sentiments les plus communs, comme les plus inavoués. Nous passons du portrait le plus expressif à la figure presque abstraite, de l’allégorie foisonnante à l’esquisse d’une attitude, du trait d’esprit le plus drôle ou le plus provoquant au rêve le plus doux, avec chaque fois le peu d’outils que réclame cet art :un crayon, une plume, un pinceau, de l’encre, de la couleur, du papier. »

 Le directeur des Cahiers dessinés signale par ailleurs que « Un important catalogue, reproduisant près de 500 œuvres, accompagne cette exposition. Il s’intitule tout simplement Le Cahier dessiné n°10. »

A noter que Frédéric Pajak vient de se voir attribuer le prix Médicis Essai pour « Manifeste incertain » (éditions Noir & Blanc) qualifié de « troisième tome d’une série éminemment bizarroïde » par L’Obs. Les dessins de ce livre sont exposés jusqu’au 27 novembre à la Galerie Martine Gossieaux, 56, rue de l’université 75007 Paris.

Illustrations : le bandeau de la page d’accueil du site de la Halle St Pierre et un dessin de Pajak qui illustre l’annonce de l’exposition.

La ligne Steinberg

mercredi 9 février 2011

L’éditeur Suisse Nieves publie une œuvre très originale de Saül Steinberg (1914-1999) « The Line ». À cette occasion le magazine Vogue a interrogé Benjamin Sommerhalder qui dirige la maison d’édition helvétique.

Extrait :

Qu’est-ce qui vous a donné envie de publier un travail de Saül Steinberg ?

Il y a un an, j’ai visité l’exposition Saül Steinberg à la Kunsthaus de Zurich et l’on y voyait ce dessin très particulier, qui m’a sauté aux yeux. J’ai pensé que ce serait merveilleux de le publier chez Nieves.

J’ai pris les devants et contacté la Fondation Saül Steinberg à New York, pour leur proposer de faire un livre ensemble. Nous avons fini par faire ce livre, qui est un dépliant de 5 mètres de long, sachant que le dessin original mesurait 10 mètres et se déployait sur 29 panneaux.

D’où vient ce travail ?

“The Line” a été réalisé pour le labyrinthe des enfants, une structure qui se trouvait à la dixième triennale de Milan, une foire d’art et d’architecture qui s’est tenue en août 1954. Le dessin, qui était photographié, agrandi et inséré dans le mur, faisait partie de quatre concepts réalisés par Steinberg pour le labyrinthe.

Cette œuvre publiée dans le New Yorker avait aussi été exposée en 2008 à la Fondation Henri Cartier-Bresson à Paris. Quelques pages sont visibles sur le site internet de l’éditeur.

Remerciements à Claude Haber.

Manu Boisteau sur le Net

jeudi 6 mai 2010

Le dessinateur Manu Boisteau (Bayard presse) envoie quotidiennement à son carnet d’adresse un mail personnalisé pour inciter ses correspondants à découvrir son blog « international » sur Internet.

Dans son « profil », Manu Boisteau cite comme centres d’intérêt les dessinateurs Georges Grosz, Saül Steinberg, Chas Addams, Benoît, Beuville, Ungerer, Pichard, Taroop & Glabel, Sempé, Dick Bruna, et Barberousse, entre autres.

Turhan Selçuk (1922-2010)

mercredi 17 mars 2010

Le grand maître du dessin humoristique turc Turhan Selçuk, est décédé le 11 Mars 2010 à l’âge de 88 ans.

Né en 1922 à Mugla, il commença à publier ses dessins à 19 ans.  Deux ans plus tard, il devient un des dessinateurs de l’hebdomadaire Akbaba, revue humoristique et politique en vogue dans les années 50.

Sous l’influence de Saül Steinberg, il adapta un style géométrique simple mais esthétique qu’il nomma plus tard “l’humor grafique”.

En 1954 il commença à dessiner pour le quotidien Milliyet où il fit naître son célèbre caractère « Abdülcanbaz ».

Durant ses dernières années, Turhan Selçuk, malgré ses problèmes de vision, continuait a dessiner presque chaque jour pour le journal Cumhuriyet sur des planches énormes à l’aide d’une loupe.

Information envoyée par Jean-Marie Bertin.