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le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

« Charb au Charbon » (Le nouvel Économiste)

4 novembre 2009 à 10 h 53

Charlie Hebdo - 907D’interview en interview, Charb s’affirme comme le véritable patron de Charlie Hebdo. Dans l’article que lui a consacré Le nouvel Économiste (n°1494 – 28.10.2009) on en apprends un peu plus sur ses objectifs tout en revenant sur le clash avec son « oncle » Siné.

Sur ce sujet Charb fait part de son ressentiment

« Siné nous insulte à tout bout de champ, mais je ne le lis pas toutes les semaines »,

tout en jetant de l’huile sur le feu avec cette allégation

« Nous payons 35 salariés et lui fait travailler pour des clopinettes des précaires et des milliardaires du show-biz.»

À propos de la nouvelle formule de Charlie Hebdo mise en place en septembre Charb explique qu’il est encore trop tôt pour en mesurer les effets mais rajoute

« la crise financière ne rend pas toujours indispensable chez nos lecteurs l’achat d’un exemplaire de Charlie Hebdo. »
« Notre truc, c’est revenir aux fondations de ce journal de gauche, écologiste et satirique »

confirme le nouveau directeur de l’hebdomadaire qui précise

« On ne vient pas à Charlie Hebdo par hasard. Le but final est de publier ici ce que l’on ne publiera jamais ailleurs ».

Siné hebdo n°61On apprend aussi dans l’article que Charb, en tant que représentant du personnel, était « la tête de turc préférée de Philippe Val » et que « avec Val ce n’était pas du tout de la mésestime personnelle mais on ne se lâchait rien sur le plan des idées ».

De Riss qui le seconde à la tête de Charlie il dit :

« Il aime bien l’ordre et l’organisation, la clarté des choses quand moi, j’ai tendance à laisser se développer le bordel ».

Le portait signé par Emmanuel Lemieux se termine par ces lignes

« Le dessin est une façon efficace et marrante de faire passer une idée. Plus que des articles larmoyants ou militants chiants, un bon dessin peut vous aider à réfléchir sur une situation absurde ou injuste. » et, « Je suis calme lorsque je dessine ou écris. C’est ma respiration, tout s’arrête autour de moi. je touche du bois : malgré les banquiers, les avocats, les sollicitations de toutes sortes, je n’ai pas encore perdu l’envie de faire rigoler. »

En illustration : les couvertures
de Charlie Hebdo et de Siné Hebdo.