Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour 2020

L’histoire de Charlie, énième épisode

lundi 14 décembre 2020

Courrier reçu du dessinateur Lefred-Thouron à propos  du livre Charlie Hebdo La folle histoire d’un journal pas comme les autres de Christian Delporte qui vient de paraître (Flammarion). Pour ma part je ne l’ai pas lu mais ça ne saurait tarder car il paraît que l’auteur y présente La Grosse Bertha comme un projet de Cabu et Val ce qui est assez loin de la réalité. Je n’ai pas touché à la forme du texte de Lefred-Thouron :

je rappelle, ou j’informe , que le dénommé delporte christian  est un historien, et pas des moindres, chpétzialiste d’histoire contemporaine, des medias et de l’image. on est donc en droit d’attendre d’une telle épée quelque rigueur dans un récit concernant une “affaire“ contemporaine, sur un sujet dont il est expert.

en toute discipline, on peut juger la qualité, la pertinence, l’honnêteté d’un propos lorsqu’il évoque un thème qu’on connait bien. personne ou presque ne connaissant ledit thème aussi bien que moi, j’affirme que ce type est au mieux un paresseux, au pire un faisan.

car dans son bouquin il n’y a pas que la description erronée d’un dessin pourtant maintes fois reproduit depuis.

il y a aussi le récit de pas mal de choses, comptes rendus de conversations, prises de position.

à chaque fois, delporte mélange du vrai, de l’approximatif, du toc.

il y a quelques années, j’ai été témoin de l’avancement du livre de denis robert consacré à charlie. c’était autrement rigoureux. certes, c’était un livre à charge. mais je le lisais au fur et à mesure,

denis me sollicitait pour des faits que j’avais vécus, à confirmer ou infirmer, je l’orientais sur d’autres témoins, et pas mal de faits dont on était pourtant sûrs n’ont pas été repris dans son livre, faute d’avoir pu être assez recoupés.

c’était un bouquin de journaliste, nous parlons ici de celui d’un historien!!! pourquoi ne m‘a-t-il pas contacté, pour avoir ma version?

je lui aurais envoyé cette itw que j’avais donnée au journal DBD en 2015, alors soigneusement relue et amendée pour qu’elle constitue ma version définitive. il ne l’a pas fait.

résultat, un tissu d’approximations, à commencer par la description de ce dessin, qu’on voit pourtant facilement sur internet (plus que l’intégral de la colonne, car j’insiste à chaque fois qu’on me parle de cette histoire, pour dire que le dessin sur font faisait partie d’une chronique).

des copains ayant comme moi lu (en diagonale) le bouquin à sa sortie, on fait le même constat : amalgames, confusions. boulot de feignasse opportuniste torchant un travail insuffisant pour sortir son machin en même temps que se tient le procès .

un seul et dernier exemple? l’affaire siné. delporte dit qu’une pétition a été « lancée par les dessinateurs rémi malingrëy et lefred-thouron ». on était en effet dans le coup, mais l’initiative en avait été prise par éric martin, benoît delépine et jean-pierre bouyxou, gendre de siné. le chiffre des signatures récoltées est (évidemment) fantaisiste.

pour terminer, ceci. le texte accompagnant la publication du dessin, la semaine suivante, est signé “la rédaction”.

une source au journal m’a affirmé ce jour là qu’il était de charb. une autre me dit quelques temps plus tard que ça ressemblait à du val. bah. à l’époque, ils étaient cul et chemise. peu importe: ce texte est ignoble.

à l’époque j’ai été encouragé porter plainte. avec la carte de presse, je pouvais prendre un paquet de pognon pour licenciement abusif.  j’ai laissé pisser, je ne regrette pas.

L

Illustration, double-page sur Lefred-Thouron parue dans le magazine DBD Hors-série de mars 2015.

 

Cent ans de dessins dans L’Equipe

mardi 27 octobre 2020

Ceux qui aiment le sport et le dessin (ça doit bien exister) vont courir acheter ce livre qui réunit tous les dessinateurs qui ont collaboré depuis 100 ans au journal L’Equipe.

Les dessinateurs : Caza, KB2, Ordner, Déro, Faizant, Sempé, Blachon, Lefred-Thouron, Chenez, Faro, Lasserpe, Soulcié, Vidberg.

Le dessin de couverture est signé Soulcié. Editions Solar.

Exposition Cabu à Paris /3

vendredi 16 octobre 2020

“Il nous reste ses dessins, il me reste à contruire sa mémoire” écrit Véronique Cabut en présentant l’exposition Le rire de Cabu organisée avec la Mairie de Paris. Et cet événement y contribue pour beaucoup, retraçant, cinq ans après sa tragique disparition, la carrière d’un des plus talentueux dessinateurs du 20ème siècle. Si on peut y voir nombre de ses dessins toutes époques confondues on regrettera quand même l’absence de quelques-uns de ses dessins mythiques mais le choix n’a pas du être facile parmi ses milliers de dessins. Pour ma part j’ai trouvé l’éclairage façon crypte sinistre, mais c’est un détail. Le catalogue édité par Michel Lafon est parfait. Entrée gratuite mais sur inscription obligatoire : https://quefaire.paris.fr/leriredecabu

 

Exposition Cabu à Paris /2

mercredi 7 octobre 2020

Dans L’Union de Châlons-en-Champagne à propos de la grande expo Cabu :

https://www.lunion.fr/id191258/article/2020-09-18/le-rire-de-cabu-la-grande-exposition-que-lhotel-de-ville-de-paris-consacre-cabu

Entrée gratuite mais sur inscription obligatoire : https://quefaire.paris.fr/leriredecabu

Cathédrale, le nouveau livre de Cardon

lundi 5 octobre 2020

Le dessinateur Cardon sera à Paris le 6 octobre à 19h à la librairie Le Monte-en-l’air (2, rue de la Mare, 75020) pour présenter en avant-première et signer son livre Cathédrale.

Présentation de l’éditeur : “Un homme nu marche seul, muni d’un modeste baluchon. Le long d’un chemin imaginaire, il a comme unique compagne la pierre taillée de l’édifice, abritant, au détour des coursives de l’immensité minérale, son cénacle personnel, composé tantôt de fantômes du passé, tantôt d’artéfacts mémorables. Introduit par une éclairante préface qui porte sur l’enfance de Cardon sous l’occupation allemande, Cathédrale décortique sur plus de cent-vingt dessins au style précis, fouillé et d’une fascinante intensité, sa vie d’artiste engagé.
Ces dessins, commencés dans les années 1980, relatent les moments marquants de la jeunesse avec ses incompréhensions, ses plaisirs et ses peurs, et se muent vers l’âge adulte dans un ensemble composé d’influences artistiques, d’échappées nécessaires et d’un dégoût de la religion, des politiques et leurs fiascos successifs. Mais surgissent parfois également les espoirs. Cathédrale est un projet hors norme qui relève de la geste testamentaire.
Synthèse graphique et symbolique du fameux style Cardon du Canard Enchaîné, ce livre crée un pont entre son travail d’auteur de bandes dessinées que les lecteurs ont pu découvrir dans les pages de L’Humanité Dimanche dans les années 1970 et ses dessins grands formats publiés au compte-goutte dans les différentes revues de Frédéric Pajak. A l’image de Notre-Dame de Paris, qui fut le premier choc esthétique de Cardon, Cathédrale est un monument : l’oeuvre d’une vie d’un dessinateur exceptionnel.”

Quino, 1932-2020

jeudi 1 octobre 2020

En 2004, pour célébrer les 50 ans de dessin de Quino et les 40 ans de Mafalda, les éditions Glénat ont demandé à des dessinateurs d’imaginer l’héroïne à cet âge. Un portfolio a été édité à cette occasion avec des dessins de Blachon, Cabu, Florence Cestac, Fred, Loup, Maja, Pancho, Pétillon, Plantu, Serguei, Siné, Wiaz, Willem, Wolinski, Wozniak, et Zep. Les originaux ont été offerts à Quino – Joaquín Salvador Lavado Tejón.