Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘The Guardian’

Un album d’été (et plus) : Posy Simmonds

lundi 21 juillet 2014

Lu dans  le n°331 de La lettre de la Cité (Angoulême)  : “De 2002 à 2005, Posy Simmonds tint la chronique littéraire du supplément du journal londonien The Guardian Review. D’un œil à la fois cruel et généreux, elle croque les petits travers des gens du milieu littéraire qu’elle fréquente.
Chroniqueuse comique, Posy Simmonds traque les défauts des “littéraires” qu’elle croise, personne n’est épargné, de l’écrivain frustré à l’éditeur poseur content de lui, tous en prennent pour leur grade. Cependant, Posy Simmonds applique aux héros de ces situations “détournées” (tant on n’est jamais bien loin de la réalité) la même générosité graphique que celle qu’elle donnait à ses précédentes héroines Gemma Bovery et Tamara Drewe. Une belle compilation de chroniques littéraires, à déguster sans modération, souvent dans un éclat de rire.

Posy Simmonds : Literary Life, Denoël Graphic.

Pancho Graells dit Pancho

vendredi 25 septembre 2009

James Joyce - Peinture de PanchoLes lecteurs du Monde qui ont apprécié pendant plus de 25 ans les dessins de Pancho vont pouvoir découvrir ses peintures avec l’exposition “Signes & Figures”.

Du vendredi 18 septembre 2009 au vendredi 6 novembre 2009, la Maison de l’Amérique latine à Paris présente une cinquantaine de toiles réalisées au cours de ces vingt dernières années.

Un livre est également édité à cette occasion avec des reproductions des œuvres et des textes de Daniel Maja, Eduardo Galeano, et Merete Reinholdt, éditions Galaade.

Présentation du livre sur ce le site.

Extrait du texte de Daniel Maja :

“Dissipons l’équivoque : ce ne sont pas des portraits-charges. Chez Pancho Graells, la caricature, qu’il pratique d’ailleurs avec brio, le classant parmi les plus grands, se transforme par l’art du peintre en un instrument à penser l’âme, à la faire surgir, à la révéler… Le portrait-charge vise à créer des “types” (on le voit bien dans les figures polychromes de Daumier : l’arrogance, la sottise satisfaite, la duplicité, la ruse matoise, etc.).Le Portrait chez Pancho Graells témoigne des pulsions, des gouffres, des noeuds, des mystères mouvants de la psyché… On n’est pas dans la connivence ironique, on est bouleversé, interrogé, sommé par empathie de participer à ces « mystères ».De toutes les cultures dont il s’est nourri, Pancho Graells opère des synthèses surprenantes : là, il joue de la puissance élémentaire d’un Permeke aux bruns terreux, lourds ; ici c’est un bleu baroque, si pur, presque méthysique, celui de Poussin, là encore une taille à la serpe, sculpturale, cubiste et puis des effacements, des transitions équivoques, celles de Bacon.Ainsi se révèlent un Joyce incertain, mélancolique, un Beckett énigmatique, habité de vide, un Dvorak à la barbe bonnardesque, tous saisis, l’âme à nu, voici Honegger massif, Pessoa, Rilkeap…”

De 11h00 à 19h00 à La Maison de l’Amérique Latine,
217, Boulevard Saint-Germain, 75007 Paris. Tél. : 01 49 54 75 00.

Si Pancho consacre désormais l’essentiel de son temps à la peinture, il n’en continue pas moins à dessiner pour la presse, et si Le Monde se passe désormais de son talent, on peut lire ses dessins dans Le Canard Enchaîné, The Guardian et The New York Review of Books