Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Caricatures Charlie Hebdo (petite) revue de presse

21 septembre 2012 à 8 h 54

Les médias français continuent à s’enflammer sur le sujet des caricatures de Mahomet publiées par Charlie Hebdo et en font des tonnes, en attendant un autre sujet bien croustillant qui leur permettra de s’autoalimenter. C’est émouvant la défense de la liberté d’expression.

Un retirage de 70 000 exemplaires (pas plus, car il n’y a pas de stock de papier disponible, selon Le Monde) de l’hebdo satirique est dans les kiosques ce matin.

L’Express.fr publie un diaporama de quelques Unes de Charlie Hebdo qui ont créé le scandale depuis 20 ans.

Qui « jette de l’huile sur le feu » ? Le Parisien.fr publie une photo (ci-dessous) pour illustrer la journée du vendredi 21 septembre… qui n’a pas encore commencé. La photo date de la veille et concerne les manifestations contre le film anti-islamique américain.

Le Parisien toujours, publie cette information : « En solidarité avec Charlie Hebdo, le mensuel satirique allemand «Titanic» illustre la une de son édition d’octobre d’un photo-montage montrant Bettina Wulff, l’épouse de l’ex-président allemand enlacée par un combattant musulman coiffé d’un turban et brandissant un poignard. Le titre parodique de la Une annonce : «l’Occident se soulève: Bettina Wulff tourne un film sur Mahomet».

Bettina Wulff, qui prend visiblement plaisir à être dans les médias, a fait couler beaucoup d’encre ces derniers jours, en raison de la publication de son livre autobiograhique à la mi-septembre où elle démentait une rumeur tenace l’accusant d´avoir été une call-girl. «Titanic» a apporté son soutien à «Charlie Hebdo» mais a décidé de ne pas publier lui-même les caricatures de Mahomet de l’hebdomadaire satirique français. »

Le Monde.fr publie sous le titre « Caricatures : Un phénomène émotionnel qui s’auto-alimente » un entretien avec Christian Delporte, historien des médias. Conclusion de l’article : « Le “buzz” est démesuré parce que nous sommes dans un moment d’extrême sensibilité par rapport à cette question religieuse. Les réseaux sociaux et les médias ont gonflé cette affaire. Les médias participent à un phénomène émotionnel qui s’auto-alimente. La preuve, vous m’interrogez. »