Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Cavanna et Denis Robert

25 septembre 2013 à 16 h 47

L’hebdomadaire Paris Match consacre un article à Denis Robert qui prépare actuellement  un film sur Cavanna intitulé “Jusqu’à l’ultime seconde, j’écrirai“.

Extraits de l’interview :

[…] Qu’est-ce qui vous a incité à réaliser un portrait de Cavanna ?
J’ai réalisé lors d’une intervention devant une salle d’étudiants documentaristes âgés de 25 à 30 ans et issus d’un milieu socio-culturel plutôt favorisé, que seul cinq d’entre eux connaissaient Cavanna ! Il y a eu un film sur le professeur Choron, un autre sur Siné et, à mes yeux, Cavanna, est au moins aussi important par ses qualités d’écrivain et son combat pour la liberté d’expression. S’il n’y a avait pas eu Cavanna, il n’y aurait pas eu Groland, Charlie Hebdo, Didier Porte, Stéphane Guillon… Quant à ses livres, «Les Ritals » ou « Les Russkoffs», ils ont été vendus à des millions d’exemplaires. Pourtant, les gens l’ont oublié. Certains croient qu’il est mort, d’autres le confondent avec Anthony Kavanagh ! […]

[…] L’influence de Cavanna est considérable mais a-t-il un héritier direct, quelqu’un qui aurait repris son flambeau ?
C’est difficile à dire. Il est tellement multicartes… Ecrivain, auteur d’une centaine de bouquins, éditorialiste… Il a surtout offert des espaces de liberté incroyables à toute une génération de dessinateurs et d’auteurs comme Jackie Berroyer, Gébé, Pétillon et tant d’autres… Sans lui, un pan entier de l’humour de notre pays n’existerait pas. Mais il n’est pas « Papa poule », il ne couve pas les gens. Il les jette dans le grand bain. […]

Illustration : Cavanna vu par Honoré.