Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour le mot-clef ‘Denis Robert’

La 6ème Biennale du dessin de Presse / Charlie Hebdo

lundi 2 mars 2020

Programme de la 6e Biennale du dessin de presse/Charlie Hebdo à la BnF :
– le jeudi 26 mars 14h30-16h30 : projection des documentaires autour de Charlie Hebdo (entrée libre)
– le jeudi 26 mars 19h30-23h30 la remise du 7e Trophée presse Citron BnF et du 1er prix Charlie et le 28 mars (sur invitation)
– le samedi 28 mars 9h30-18h : Charlie Hebdo et forum des dédicaces (sur réservation)
Le lien pour en savoir plus :

https://www.bnf.fr/…/6e-biennale-du-dessin-de-presse-charli…

Dessin de Willem

Lors de cette édition de la Biennale dédiée à Charlie Hebdo seront diffusés les films “Monsieur Honoré” par Baptiste Drapeau, et “Charlie 712, histoire d’une couverture” de Philippe Picard et Jérôme Lambert. Mais il ne semble pas que “Cavanna Jusqu’à l’ultime seconde, j’écrirai”, de Nina et Denis Robert soit programmé. Rappelons toutefois que Cavanna est avec Georget Bernier/Pr Choron le fondateur de Charlie Hebdo.

Dessin de l’affiche Honoré.

Charlie Hebdo et le bout du tunnel

jeudi 5 janvier 2017

c1p8bzhwiaesdc6A la veille du deuxième anniversaire du 7 janvier 2015, Le Point consacre cette semaine 3 pages au livre “Charlie Hebdo, le jour d’après”  de Marie Bordet du Point et Laurent Telo du Monde (Fayard), et l’AFP a diffusé un long article titré « Deux ans après les attaques, Charlie Hebdo repart à l’offensive ». Dans l’interview publiée par Sud Ouest et qui accompagne ce texte, Riss déclare « La ligne éditoriale (de 2017) sera dans la continuité de 1992 (date de la relance du journal), 1993 et ainsi de suite. 2015 a été l’année de la survie, 2016 celle de la stabilisation. En 2017, il faut peut-être qu’on soit plus incisifs et offensifs, politiquement. J’ai parfois l’impression que depuis deux ans les gens s’intéressent à Charlie Hebdo uniquement sous l’angle de l’émotion, du drame, plutôt que de voir les problèmes politiques très difficiles que posent tous ces attentats. C’est toujours la même histoire : l’intolérance religieuse, etc. Ce sont des sujets qui s’effacent du débat public. Est-ce qu’on n’a pas un peu oublié les raisons pour lesquelles ils se sont faits tuer le 7 janvier ?”

Libération du 5 janvier consacre lui aussi sa Une (dessin de Coco) et 3 pages à Charlie Hebdo avec un texte du réalisateur Francesco Mazza qui avait pris fait et cause pour le journal après un dessin de Félix sur le tremblement de terre en août dernier (le dessin est reproduit en grand par le quotidien). Ce texte paraîtra le 7 janvier dans l’hebdomadaire italien Oggi.

A propos du livre « Charlie Hebdo », le jour d’après » :

jour-dapresA quoi bon s’intéresser à un journal dont les ventes recommencent à baisser inexorablement mais qui survivra grâce à la cagnotte des ventes exceptionnelles de l’après 7 janvier 2015 ? A quoi bon publier des informations déjà diffusées dans la presse et qui consacrent les déchirements de la rédaction après le massacre des frères Kouachi ? A quoi bon raconter comment Riss et Eric Portheault ont manœuvré pour devenir les seuls maîtres à bord en roulant la rédaction et les familles en deuil ? A quoi bon espérer quoi que ce soit d’un journal “satirique” noyauté par Anne Hommel, conseillère en communication (DSK, Cahuzac,Bongo), elle même amie de l’entreprenant et omniprésent avocat Richard Malka, lui même « frère » de Philippe Val ex-patron de l’hebdo parti avec la caisse et qui continuerait à rôder autour des locaux de l’hebdo pourtant ultra-sécurisés ? Tout cela a déjà été dit sur ce blog ou raconté par Denis Robert dans “Mohicans” (Julliard).

Le massacre du 7 janvier 2015 a dramatiquement fini de vider de son esprit originel ce titre mythique qui n’est plus aujourd’hui, et après le passage dévastateur à sa tête de Philippe Val, que le lointain reflet de celui imaginé par ses fondateurs Cavanna et Georget Bernier.

Tant mieux si ce journal reste un symbole de la liberté d’expression, il en faut, tant mieux si quelques-uns y trouvent de quoi vivre, écrire, dessiner, mais s’acharner sur un journal qui aurait du changer de nom, qui visiblement n’a aucun projet (en dehors d’une version allemande), c’est lui donner une importance très grande, et franchement quel intérêt ? ff (chroniqueur peu clairvoyant)

En illustration la couverture signée Foolz du numéro de cette semaine.

Plusieurs hommages à Siné

lundi 5 septembre 2016

mourir plutot creverQuatre mois après sa disparition, le 5 mai 2016, plusieurs initiatives et publications vont rendre hommage à Siné :

Le vendredi 9 septembre, au Mémorial de Caen, dans le cadre des 6ème rencontres internationales des dessinateurs de presse, projection du film de Stephane Mercurio « Mourir ? plutôt crever !», suivie d’images filmées lors de la précédente édition à laquelle Siné avait participé. En présence de Catherine Sinet, Stéphane Mercurio, et des dessinateurs Berth et Mric de Siné mensuel.

Hommage à la Fête de L’Huma, les 9 et 11 septembre, au stand de Noisy-le-Sec, en présence de la rédaction de Siné mensuel le samedi 9.

SM HS 2Le 22 septembre, à Toulouse, dans le cadre du Fifigrot 2016, projection du film de Stephane Mercurio « Mourir ? plutôt crever !», mais également du film « Cavanna, jusqu’à l’ultime seconde, j’écrirai » de Denis Robert, et de « Choron dernière » réalisé par Pierre Carles et Eric Martin.

A Saint Just le Martel, dans le cadre du 35e Salon International de la Caricature, du Dessin de presse et d’Humour, du 1er au 9 octobre, exposition de 80 dessins de Siné et de dessinateurs de Siné mensuel.  En présence de Catherine Sinet les 2 et 3 octobre. Ironie des télescopages d’hommages, les dessins de Siné, (venu une fois à St Just) côtoieront une exposition de Cabu (fidèle de la manifestation).

En octobre toujours, parution de Siné « L’œil graphique » aux éditions La Martinière un livre de 240 pages qui retrace la carrière de graphiste de Siné.

En illustration ci-contre, la Une du hors-série spécial de Siné mensuel dont Siné avait dessiné la couverture quelques semaines avant sa mort.

Tromperie sur la marchandise

mardi 22 mars 2016

L9886Une grosse merde éditoriale. Ce blog a rarement utilisé ce qualificatif professionnel mais c’est celui qui semble le plus approprié au « journal » Hara Kiri (n°2 – 20 pages, 3 euros) que l’on trouve actuellement dans les kiosques.

Non seulement le contenu est indigne du titre qu’il usurpe, mais la maquette de la Une joue délibérément la confusion graphique avec les titres Charlie Hebdo ou Siné mensuel pour mystifier les acheteurs. Cette publication est une véritable tromperie commerciale destinée à vendre du papier (voir blog du 14.1.2016). Une escroquerie anonyme puisque aucune mention légale, ni périodicité, ne figurent dans les pages et que les « articles » ne sont pas signés. Il est d’ailleurs étonnant que dans ces conditions, les MLP (Messageries Lyonnaises de Presse) se rendent complices de cette arnaque en le distribuant dans les kiosques.

Enfin dernier point, on s’étonne que les ayants droits de François Cavanna, fondateur avec Georges Bernier d’Hara Kiri, et propriétaire légal du titre comme le raconte Denis Robert dans le livre “Mohicans” (Fayard), n’aient toujours pas intenté une action en justice contre cette utilisation frauduleuse du titre*. Un vrai boulevard pour des avocats spécialistes du droit d’auteur et de la propriété intellectuelle. ff

* J’ai reçu un message selon lequel une action est en cours. A suivre.

Quand Charlie réécrit l’histoire

samedi 16 janvier 2016

Nouveau site Internet pour Charlie Hebdo, réalisé avec semble-t-il les moyens qui manquaient aux éditions précédentes. Cependant dans l’histoire du journal on peut lire :

HistoireCharlie

Etant à l’origine de ce projet je peux certifier que Philippe Val n’en a jamais été le rédacteur en chef à ses débuts, et que, en aucune façon, il n’a été à l’initiative de ce titre.

C’est Cabu et son biographe Jean-Paul Tiberi qui ont soufflé mon nom à l’éditeur Jean-Cyrille Godefroy sachant que j’étais porteur d’un projet de journal satirique depuis plusieurs années et que nombre de dessinateurs, qui seront présents dès les premiers numéros, me soutenaient.

Non seulement j’ai préparé durant plusieurs mois la sortie du journal, mais j’en ai aussi assuré pleinement la rédaction en chef et le secrétariat de rédaction pendant les trois premiers mois. J’ai démissionné à ce moment là, ne voulant pas entrer en conflit avec Cabu qui souhaitait imposer Philippe Val comme rédacteur en chef “pour les textes”. L’hebdomadaire La Grosse Bertha vendait alors entre 18 000 et 20 000 exemplaires.

En raison de l’opposition d’une grande partie de la rédaction, Philippe Val n’a pu accéder au poste de rédacteur en chef que dans les derniers mois d’existence du titre. En désaccord avec l’éditeur il a alors démissionné brutalement pour refonder Charlie Hebdo, emportant avec lui une partie de l’équipe.

Je n’ai pas pour habitude d’utiliser ce blog pour évoquer mes activités professionnelles, ni même personnelles, mais après la parution du livre révisionniste C’était Charlie, dans lequel Philippe Val réécrit l’histoire à l’aune de sa prétention, je ne pouvais pas laisser raconter n’importe quoi à propos de La Grosse Bertha et de sa courte histoire sur le site d’un journal dont une partie de l’équipe semble, hélas, toujours inféodé à son ancien directeur mythomane.

J’espère vivement que le site de Charlie sera modifié en ce sens. f.f.

Pour compléter cette mise au point (définitive) je vous recommande la lecture de Mohicans de Denis Robert (Julliard) et la lettre ouverte collective envoyée à l’éditeur de Philippe Val rectifiant les allégations et mensonges contenus dans C’était Charlie (Grasset).

En illustration, 3 pages du n°1, avec des dessins de Willem (qui redessinera le logo du titre), Siné, Cabu, Willem.

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Satire Hebdo, Hara Kiri, les faux semblants

jeudi 14 janvier 2016

L9886Pour faire un journal satirique, ou quelque chose qui y ressemble, c’est assez facile. On réunit quelques textes, une poignée de dessinateurs, on réalise une maquette, on l’imprime et on le diffuse avec la complicité de distributeurs pas très regardants.

Ce fut le cas en janvier 2015 après l’attentat contre Charlie Hebdo, avec des journaux vendus en kiosques qui reprenaient sans aucun scrupule des dessins de Tignous ou d’anciennes interviews de Charb ou de Wolinski.

C’est encore le cas aujourd’hui avec Satire Hebdo publication épisodique qui n’a d’hebdo que le titre, et depuis peu Hara Kiri (titre appartenant à Cavanna – cf. Mohicans de Denis Robert), tout deux ayant le même éditeur. Sans véritable rédaction, sans ligne éditoriale, ces titres surfent sur l’intérêt actuel pour Charlie Hebdo et le dessin de presse

Qui sont les éditeurs ?

En cherchant un peu, on trouve imprimé le nom des responsables et notamment celui de Catherine Gaigher, présidente de l’entreprise Oulala créée en 2015, mais également mandataire de 6 autres sociétés People Medias, Gossip People, Oops. A noter que c’est elle aussi qui a déposé en 2009 le titre L’Evènement du Jeudi à l’INPI.

Satire HebdoElle est très, très proche de Frédéric Truskolaski, avec qui elle a dirigé plusieurs magazines, et dont on retrouve le nom dans un article de Rue 89/L’Obs en 2013. Extrait : « C’est ainsi que, tous les mois, des dizaines de milliers de chalandes se font avoir dans les grandes largeurs. Car Frédéric Truskolaski n’est pas avare en papier glacé. Depuis 2009, il a fondé cinq Sarl spécialisées dans la vente de magazines : People Story, Miss, Lolie, 20 Ans et Medias People. Un fastidieux exercice de recensement permet d’estimer que ces sociétés abritent plus d’une trentaine de publications (certaines ont déjà disparu des kiosques), pour des tirages allant de 60 000 à 100 000 exemplaires. »

Le même a lancé le magazine féminin Bridget, « concurrent » de Causette, dont le créateur et directeur Grégory Lassus-Debat explique à Rue 89/L’Obs en 2013 qu’il s’agit d’un plagiat flagrant de son magazine : «  La maquette et la direction artistique ont été repompées à 100%. Et Bridget a le même positionnement éditorial, le même format, le même prix (4,90 €). Même le papier est proche du nôtre, si ce n’est identique. Certaines rubriques ont été clonées, seul le nom étant changé : “ On nous prend pour des quiches ” devient ainsi “ Au secours ”. ».

Dernier point, l’agence Iconovox.com, spécialisée dans le dessin de presse, qui héberge en toute indépendance ce blog, a été contacté pour participer aux deux premiers numéros de Satire Hebdo. Les dessins publiés ont été payés, mais depuis, Satire Hebdo et aujourd’hui Hara Kiri semblent faire appel aux dessinateurs qui les sollicitent.

Les dessinateurs de Satire Hebdo, Sondron et Glon, ont décliné l’invitation à participer au “nouveau” titre  Hara Kiri.

Merci à A. C. pour les liens et infos.