Plutôt que d’enfouir (à jamais ?) les dessins originaux dans les boîtes de conservation de la BnF, les ayant-droits de dessinateurs disparus préférent les rassembler et les montrer au public à travers l’édition d’albums. C’est le cas récemment pour Cabu, Blachon, et Tignous (à paraître le 12 septembre 2018). Pour mémoire, pour le plaisir de les relire, et pour certains de les découvrir.
Les bonnes surprises des escapades estivales. Une exposition « Une Bretagne par les contours » de Yann Lesacher à Portsall jusqu’au 5 août 2018. C’est aussi le titre d’une collection de très beaux albums qui compte déjà 10 volumes. Chacun des titres publiés retrace en images et commentaires personnels un tronçon du chemin de grande randonnée GR34 qui suit les côtes bretonnes et que l’auteur parcourt depuis plusieurs années.
Le dessinateur explique l’autre particularité de son travail :
« Les “Editions de Dahouet” est une petite maison d’édition créée par l’auteur, et le soutien très utile de deux amis. Cette petite société fut réalisée un peu par obligation, compte-tenu que les demandes effectuées auprès de nombreux éditeurs n’entraînaient aucune espèce de réponse de leur part, malgré le succès pourtant rencontré sur le Net et les réseaux sociaux. Ce mur auquel se heurte beaucoup d’auteurs a finalement fait naître la satisfaction d’être libéré de tout contrat de droit d’auteur ; car les auteurs sont dans le métier de l’édition, la part la moins rémunérée même quand les ventes sont un succès… (ce qui est un comble). Grâce au support Internet et au “bouche à oreilles” cette petite maison d’édition coule des jours heureux et tient à remercier les nombreux lecteurs qui sont non seulement très fidèles, mais aussi colportent nos ragots avec une grande régularité. »
Yann Lesacher expose régulièrement en Bretagne et ailleurs, toutes les informations sur ses activités (dont les publications presse) sont disponibles sur son blog : Le blog de Yal et ses dessins sur Instagram.
Créer un journal, satirique ou autre, est une formidable aventure quand on est passionné par la presse. Participer à la naissance d’un journal est une opportunité quand on est un jeune dessinateur de 20 ans qui ne rêve que de ça. Etre parrainé par Cabu (dès La Grosse Bertha) est une chance supplémentaire. Tout ceci est arrivé à Luz (Renald Luzier) qui pendant plus de 25 ans a eu pour terrain d’apprentissage et de jeu les pages de la deuxième version de Charlie Hebdo (1992). Avec Charb, Tignous, Luz se révèlera un des plus fidèles héritiers de ce fameux « esprit » Charlie déconnant et irrespectueux. Dessinateur doué, il excelle dans tous les genres, caricature, strips, reportages, et signe quelques-unes des couvertures les plus drôles du titre pendant cette période. Autant dire que l’on attend avec intérêt son prochain album “Indélébiles”, à paraître le 2 novembre 2018 aux éditions Futuropolis, et dans lequel il raconte ces années-là.
France Info/ AFP : « Pour cacher son émotion, Luz le sensible manie l’autodérision. On sourit et on a la gorge serrée quand apparaissent sous son pinceau, avec Gébé et Catherine Meurisse, ses amis morts : Charb, Tignous et Cabu. Tous les dessins de cet album de 320 pages sont inédits. Luz égrène ses souvenirs, la vie de la rédaction, les bouclages épiques, les conseils des “anciens” (comment apprendre à dessiner discrètement dans sa poche!) et ses différents reportages pour le journal dont sa tournée dans la Bosnie en guerre avec le chanteur Renaud. Mais l’essentiel est ailleurs. En fait, c’est le Charlie Hebdo inconnu que Luz présente. “Tout ce que vous connaissez ou croyez connaître de Charlie Hebdo ne se trouve pas dans ce livre”, prévient Luz. »
Les médias ont dévoilé que le prochain album de Lucky Luke signé Jul et Achdé pour les dessins, se déroulera à Paris et que l’on y croisera la statue de la Liberté et son sculpteur Auguste Bartholdi.
Un dessin présenté à l’Institut du monde arabe à Paris dans le cadre de l’exposition “L’épopée du Canal de Suez“, nous apprend que le projet initial de l’artiste était un phare destiné au canal de Suez et représentait une paysanne égyptienne tenant une torche ( l’Égypte éclairant l’Orient ). Le projet refusé, Bartholdi le transforma en 1869 créant “la Liberté éclairant le monde” une statue érigée à New-York en 1886.
En illustration l’aquarelle originale de 1869 (Musée Bartholdi, Colmar).
Des originaux de Gourmelin, Moisan, Sempé, seront présentés du 15 juin au 8 juillet 2018 à la Galerie Artmouvances, 42 rue de Paris, 78490 Montfort l’Amaury.
Vient de paraître “Macron l’amour fou” aux éditions Les Requins Marteaux.
A paraître fin 2018, “Le bon, le vrai, le beau”, 50 ans de revues de presse publiées dans De Nieuwe Linie, Ix, Hara-Kiri Hebdo, Charlie Hebdo, Charlie mensuel, Zéro, Libération, Charlie Hebdo 2. Un demi-siècle de créations graphiques dénichées et répertoriées par Willem. Actuellement en souscription chez l’éditeur Jean-Pierre Faur, voir document ci-dessous (cliquer dessus).
En photo (Philippe Lagautrière) : Willem parmi les trésors de la librairie de Jean-Pierre Faur, Un Regard Moderne, 10 rue Gît-le-Cœur 75006 Paris.
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