Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Archive pour la catégorie ‘Humeur’

Rions un peu de tout tant que c’est encore permis

vendredi 18 septembre 2015

A propos des articles et tweets qui s’en prennent à Charlie Hebdo :

Le principe de l’humour satirique c’est d’imaginer des décalages de situations, des points de vue différents, pour s’exprimer en textes ou en dessins sur des sujets d’actualité.

ch_3Ce pas de côté permet d’attirer l’attention du lecteur, de le faire sourire, de le faire réfléchir s’il en éprouve le besoin (et s’il en a les capacités). En général c’est le but du dessin de presse, de la caricature, pas plus, pas moins. Il y en a qui apprécient ce type d’expression, d’autres pas. C’est la liberté de chacun.

Le problème avec Charlie Hebdo qui – comme tous les journaux satiriques – a toujours pratiqué ce type d’humour, c’est que certains estiment aujourd’hui qu’en contrepartie de l’élan de solidarité créé par l’attentat du 7 janvier, la rédaction devrait faire profil bas ou se taire.

Charlie ne doit rien à personne, et arrêtons de donner de l’importance à quelques mal embouchés qui s’expriment sur les réseaux sociaux. Ils ne font de l’audience que parce qu’ils sont relayés par des médias toujours en quête de sensationnel et de polémiques. Et ce n’est rien de dire que pour eux Charlie Hebdo est une vraie mine d’or.

Charlie Hebdo existe pour ceux qui aiment l’humour et le regard particulier qu’il porte sur le monde. Ceux qui n’aiment pas ça, trouveront dans les kiosques d’autres lectures. Qu’ils foutent donc la paix à Charlie. Les journalistes en premier si prompts à juger… les autres. f.f.

A lire sur le sujet l’article de Slate et le texte du dessinateur Michel Kichka.

A noter également que, par ailleurs, nombre de médias encensent à juste titre l’excellent livre « Dans le ventre de Hara-Kiri » des photographes Arnaud Baumann et Xavier Lambours. On n’ose même pas imaginer le torrent de commentaires que susciterait le magazine s’il paraissait encore.

Hank AylanEn illustration un des dessins de Riss (recadré par les journaux) et un message de soutien de Hank sur Twitter.

Quelques articles sur « l’affaire » ( source Huffington Post ) :

Charlie Hebdo: la caricature du petit Aylan qui choque le monde …

Les dessins de Charlie Hebdo sur la mort d’Aylan ne font pas rire …

Charlie Hebdo publishes a cartoon of drowned Syrian toddler Aylan …

Les dessins de “Charlie Hebdo” sur la mort du petit Aylan …

Un dessin sur la mort d’Aylan – Charlie Hebdo: humour noir contre …

Christians Walk On Water, Muslim Kids Sink: Charlie Hebdo Mocks …

Les anti-Charlie Hebdo s’offusquent des caricatures du petit Aylan …

Charlie Hebdo facing legal action for mocking Syrian boy Aylan Kurdi

Charlie Hebdo et Aylan Kurdi

jeudi 17 septembre 2015

29468-coverayaan-1442315861-765-640x480Texte du dessinateur Michel Kichka publié sur son site Internet le 16 septembre 2015 :

” Charlie Hebdo publie ce dessin de Riss: le corps inanimé du petit Aylan Kurdi, sur la berge turque, aux pieds d’une promo de MacDo. Une journaliste analyse ce dessin et publie une tribune violente qui le condamne. Elle n’est pas la seule.
Elle a tout faux ! C’est à cause ce genre de lecture biaisée que meurent des innocents manipulés jetés dans des manifs ou que des dessinateurs sont assassinés. Voici l’article: http://urlz.fr/2qik
Un dessin de presse devra dorénavant être publié sous forme de code QR à scanner avec un avertissement:
1- Attention ce dessin ne convient pas aux gens dépourvus de sens de l’humour
2- Attention dessin pouvant être mal compris par des gens limités
3- Attention dessin pouvant être manipulé par des semeurs de trouble
4- Attention dessin trop sophistiqué pour des petits esprits
5- Attention dessin à lire au second degré
6- Attention dessin à lire au troisième degré
7- Attention c’est la réalité qui est cruelle et cynique, pas le dessin
8- Attention dessin émanant de la liberté d’expression
Et ça deviendra rapidement
10- Attention: Dessin!
Il ne faut vraiment pas avoir un Bac +5 pour comprendre que ce dessin décrit une réalité évidente. La famille du petit Kurdi a fui un pays où elle était menacée d’une mort certaine, sous les bombes des uns ou des autres, un pays sans avenir, un pays sans présent, un pays sans ordre, sans loi, sans espoir. Parfois même sans nourriture, ou presque. Un pays en crise humanitaire grave, où l’apocalypse est le seul horizon. Sans parler des passeurs, ces nouveaux proxénètes de la crise des migrants qui comptent en ricanant les billets de banque pendant que les payeurs comptent parfois les minutes qu’il leur restent à vivre. Un pays situé aux portes de l’Europe. Cette Europe où l’on peut trouver refuge, travail, salaire, école, santé. Dignité. Une Europe où la société de consommation promet une illusion de prospérité. Rien de choquant dans ce dessin si ce n’est la réalité-même qui y est dépeinte.
Un dessin de presse qui dit la vérité ne laisse jamais indifférent.”

Le droit à la caricature au Blanc-Mesnil

mercredi 16 septembre 2015

Dans un article paru en juillet dans Le Parisien on apprenait ceci :

Fait Remedium« Depuis un an, plus de 150 comic strips (BD de 3 ou 4 vignettes disposées en bande horizontale) de Titi Gnangnan ont été publiés sur un site et relayés avec gourmandise sur les réseaux sociaux (448 fans sur Facebook) par le camp des opposants à Thierry Meignen. Il faut dire que ces dessins, œuvre du caricaturiste Remedium, n’épargnent pas l’élu, dépeint comme colérique, extrémiste et croqué avec une coupe de cheveux exagérément gonflée. Les saynètes font allusion à des événements locaux comme l’annulation du concert de Grand Corps Malade ou la création de la police municipale. Mais pour Thierry Meignen, la plaisanterie a assez duré. « La caricature ne peut pas être la forme déguisée de l’insulte et de la diffamation », a lancé le maire ce jeudi soir, lors du conseil municipal. La majorité municipale a voté l’attribution de la « protection fonctionnelle » au maire, qui autorise le financement par la commune de l’ensemble des frais de justice, dans la limite de 10 000 €. » […]

La suite, toujours dans Le Parisien :

« C’est un nouvel épisode dans la série de bandes dessinées « Titi Gnangnan », dont son auteur se serait bien passé. Christophe Tardieux, alias Remedium, publie depuis plus d’un an sur Internet des dessins satiriques mettant en scène un personnage fictif dans lequel on reconnaît le maire (LR) du Blanc-Mesnil, Thierry Meignen. Ce dernier, qui se réservait déjà le droit de porter plainte pour diffamation et insulte, vient d’écrire à Christophe Tardieux pour lui signifier qu’il devait quitter son logement de la ville. « Je dois quitter les lieux avant le 31 octobre avec ma compagne qui doit accoucher début octobre », explique Christophe Tardieux. S’il reconnaît que la ville est en droit de lui demander de libérer son logement (il s’agit d’une convention d’occupation renouvelable chaque année), il ne peut s’empêcher de faire le lien avec l’affaire des caricatures. « C’est un non-renouvellement abusif, estime l’auteur de BD, enseignant à mi-temps dans une école de la ville. […] »

titi gnangnan strip blanc mesnil

Le site de The Titi Gnangnan Daily strip.

Caen : Michel Onfray parle du 7 janvier à Charlie Hebdo

samedi 12 septembre 2015

Intervention de Michel Onfray au 5èmes Rencontres Internationales du dessin de presse à Caen :

 

Pour suivre en direct sur YouTube les 5èmes Rencontres Internationales du dessin de presse à Caen : https://www.youtube.com/watch?v=K0s9Bs_2Dwg (samedi intervention de l’équipe de Siné mensuel).

Un collectif de créatrices BD contre le sexisme

jeudi 10 septembre 2015

wedoittoo-webCréation du Collectif des créatrices de bandes dessinées contre le sexisme. Celui rassemble une centaine de dessinatrices et explique sur son site les raisons de son existence. On trouve également sur le site une charte et de nombreux témoignages.

Extrait de la charte :

[…] – « La bande dessinée féminine » n’est pas un genre narratif.  L’aventure, la science-fiction, le polar, le romantisme, l’autobiographie, l’humour, l’historique, la tragédie sont des genres narratifs que les femmes auteures maîtrisent sans avoir à être renvoyées à leur sexe.
– Définir les goûts et aptitudes des gens selon leur sexe biologique est un préjugé qui ne repose sur aucune réalité. Les études en neurobiologie et psychologie expérimentale démontrent que le développement cognitif se fait de manière égale chez les deux sexes.
– L’appellation « girly » ne fait que renforcer les clichés sexistes. Nous refusons l’idée que parler des soldes ou de cuisiner des cupcakes soit étiqueté comme « féminin ». Aimer le shopping et/ou le football ne sont pas des caractéristiques sexuées. « Girly » étant un terme généralement défini selon la futilité et/ou « sentimentalité » des sujets traités, décider que ces caractéristiques soient de l’ordre du féminin est misogyne. […]

En illustration, dessin de Julie Maroh.

Dessins à propos d’Aylan Kurdi

lundi 7 septembre 2015

Nombre de journaux – 20 minutes, Huffington Post – ont relayé les dessins diffusés surtout sur Internet qui commentaient la mort d’Aylan Kurdi, 3 ans, réfugié syrien, dont le corps a été retrouvé échoué sur une plage turque. Le dessin ci-dessous signé Murat Basol a été publié par la revue BirGün Pazar (Turquie)

11947452_10153588309904935_3597751994747339327_n11986369_10153588320969935_3791455468921883777_n

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme d’habitude on trouve de tout sur le net et les réseaux sociaux, mais parfois il vaudrait mieux éviter de dessiner quand on a rien à dire :

11205089_494282200746635_6201717545576326253_n10628444_1486950571604374_2946246867485355398_nLouison