Fait d'images

le blog de françois forcadell – l'image dessinée dans l'actualité

Lefred Thouron ne sera plus dans L’Equipe magazine

1 novembre 2016 à 11 h 06

Ceux qui achetaient L’Equipe magazine pour la page de Lefred Thouron vont être déçus, le journal se sépare du dessinateur après 28 ans de collaboration. Sa dernière page a été publiée dans le numéro du 28 octobre 2016 accompagnée d’un article titré “En toute amitchié, Lefred” signé Jean-Philippe Leclaire.

Le groupe L’Equipe est depuis plusieurs années en pleine restructuration financière et éditoriale et, comme souvent dans la presse, ce sont les dessinateurs qui servent de variable d’ajustement. Ce fut déjà le cas pour Blachon, ou Hugot, Chenez qui dessinait depuis 26 ans dans L’Equipe quotidienne a lui été remplacé par Soulcié, Lasserpe, Faro, et Vidberg.

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Sarko Hebdo paraît le 7 novembre

28 octobre 2016 à 10 h 16

88241449-473d-4ed2-854f-af768b91180eLu sur le site ActuaLitté (et signalé par Man sur Facebook) :

“Avec la montée en puissance de la droite, un groupe de treize dessinateurs de gauche décide de prendre les crayons pour livrer un journal satirique trimestriel, Sarko Hebdo, mettant en avant Nicolas Sarkozy. Ils sont treize à s’être lancés ce pari. Et pour l’occasion, ils se sont tous trouvé un pseudonyme : Paul Perdreau, Zut, Pichou, Hellrox… Connus également sous le nom de Lewis Trondheim, Fabcaro ou encore Man, ce sont treize dessinateurs qui se sont tournés vers la droite pour nous offrir ce qu’ils qualifient de « Journal décomplexé ». Sarko Hebdo est né. Sous la direction de leur rédacteur en chef Gaston (Gasp), les dessinateurs et rédacteurs livrent au public un journal caricatural en maniant le crayon, « l’humour et la dérision ». Édité par Steinkis Groupe, le premier numéro de ce trimestriel de douze pages sera disponible en kiosques dès le 7 novembre. Un tirage à 50 000 exemplaires est prévu.”Elodie Pinguet

L’équipe de Sarko Hebdo : Bertrand lecointre, Cécile Hautefeuille, Lewis Trondheim, Dadou, Manuel Lapert, Aurel, Alteau Nutty Cartoons, Jim Thierry Terrasson, Amad Kéké, Gwenaël Kdoret, Fabrice Caro et Christophe Pic.

Tomi Ungerer encore et pour toujours

27 octobre 2016 à 8 h 14

ungerer-85Ce sera certainement l’événement graphique de cette fin d’année 2016 : l’hommage consacré à Tomi Ungerer à l’occasion de son 85ème anniversaire, par le musée (Centre international de l’Illustration) qui porte son nom à Strasbourg, et le livre catalogue qui paraît simultanément aux éditions Les Arènes.

affiche-40x60-tu85ans-ok-bd-copieL’exposition « Tomi Ungerer forever » ( du 19 novembre 2016 au 19 mars 2017), sera composée des dessins de 85 illustrateurs qui célèbrent le maître et son œuvre, et de nombreux originaux de celui-ci. L’affiche (en illustration) est signée Joost Swarte.

L’album qui rassemble les dessins de l’exposition sera présenté le mercredi 9 novembre à 18 H 30 dans la galerie de l’Ecole de Condé 7-9 rue de Condé 75015 Paris, partenaire de cette célébration.

Commissaires de l’exposition : Thérèse Willer et François Vié.

Dessinateurs participants et thèmes abordés :

« Un portrait de Tomi Ungerer » : Franziska Becker, Jeanne Puchol, Christian Antonelli, R. O. Blechman, Charles Berberian, Serge Bloch, Rémi Courgeon, Paul Davis, Claude Delafosse, Daniel Depoutot, André François, Yannick Lefrançois, Rémi Malingrey, Mordillo, Phil, Plonk et Replonk, Puig Rosado, Maurice Sendak, Jean Solé, Klaus Staeck, Martin Veyron, R. E. Waydelich, Robert Weaver.

« Le livre pour enfants » : Beatrice Alemagna, Claire Bouilhac, Dorothée de Monfreid, Debecker, Gaëtan Doremus, F’Murrr, Jochen Gerner, Emmanuel Guibert, Antoine Guillopé, Christian Heinrich, Bruno Heitz, Icinori, Jul, Margerin, Hyman Miles, Jeff Pourquié, Jean Remlinger, Rochette, Solotareff, Stéphane Trapier, Christian Voltz.

« L’art de l’affiche » : Joëlle Jolivet, Catherine Meurisse, Catel Muller, Anne Wilsdorf, Jean-Claude Denis, Henri Galeron, Rudi Hurzlmeier, Alan Mets, Pascal Poirot.

« Le dessin satirique, de société et politique » : Marion Fayolle, Gabriella Giandelli, Achdé, Avoine, Billout, Cagnat, Michel Cambon, Guillaume Chauchat, Marino Degano, Etienne Delessert, Philippe Dupuy, Ever Meulen, Geluck, Peter Knapp, Julien Kuntz, Pascal Lemaître, Mattoti, René Noël, Plantu, Sajtinac, Joost Swarte, Voutch, Willem.

tungerer« Le dessin d’observation » : Aline Zalko, Jacques de Loustal, Fabio Sironi.

« Le dessin érotique » : Florence Cestac, Thomas Baas, Bachelet, Baudoin, Antoine Bernhart, Quentin Blake, Max Cabanes, Cornuel, David B, Fellner, Jean Claverie, Frank Hoppmann, Peter Gaymann, Martin Jarrie, Juillard, Kichka, Jakob Kirchmayr, François Olislaeger, Oiry, Pascal Rabaté, Rochette.

En illustration la couverture de l’album signée Rémi Courgeon.

A noter également la parution de « Pensées secrètes » (Les Cahiers dessinés) publié en France en 1964 sous le titre « Les carnets secrets » (Denoël), et aux Etats-Unis (« The underground sketchbook ») en 1964 (Bodley Head) et 1973 (Dover), et pour les enfants Le jeu des trois brigands (L’Ecole des loisirs).

Merci à M. C.

Merci Siné

26 octobre 2016 à 7 h 50

sine-graphiqueTravailler au côté de Siné a été pour moi une grande chance et une sacrée école. Loin très loin de l’image caricaturale que certains ont voulu donner de lui, y compris parmi ses nombreux thuriféraires, j’ai connu quelqu’un d’attentionné, respectueux des personnes, bosseur, cultivé, et passionné autant par son métier que par la vie. Typographe émérite, formé à l’école Estienne, ardent défenseur d’une mise en pages sobre et efficace au service du contenu, il était un graphiste accompli.

Si on se souvient du dessinateur engagé vitupérant publiquement contre ses détracteurs, on connaissait moins celui qui réalisait avec précision, méticuleusement, ses dessins, ses illustrations, ses affiches, ses maquettes de livres, ou ses Unes de journaux. De l’ordonnancement des éléments graphiques au choix des couleurs, il ne laissait rien au hasard.

Le livre « Siné – L’œil graphique » (La Martinière) – titre clin d’œil à son ami Massin qui revendique un « œil absolu » – démontre, à travers une sélection de 380 images, la richesse et l’originalité de son œuvre dans ce domaine. f.f

Paroles de dessinateurs

25 octobre 2016 à 8 h 18

Comment dessine-t-on et pourquoi dessine-t-on ? On trouve quelques éléments de réponses dans l’entretien accordé par Charles Berbérian à la librairie Mollat (vidéo) pour la sortie de son livre « Le bonheur occidental » (Fluide glacial), et par Catherine Meurisse à SFR News à l’occasion de la parution de « Scènes de la vie hormonale » (Dargaud).

Extraits :

1581629-mediumCharles Berbérian : […] « Pour la première fois j’ai fait de la caricature politique. Je bricolais comme ça un matin, j’aime bien le matin commencer à dessiner sans trop savoir si ça va être utile, juste histoire d’assouplir la main. C’était une époque où j’avais besoin de réagir aux nouvelles qui nous tombaient dessus toutes les 5 minutes et qui étaient désagréables, éprouvantes cauchemardesques, ou ridicules. Et puis j’ai eu envie pour me défouler de me foutre de la gueule de certains hommes politiques, j’aime pas donner leur nom car ça leur fait de la pub. Ça m’a fait rire et je me suis dis est-ce que je continue ou pas, on verra demain. Le lendemain j’ai continué et je me suis dit ce n’est probablement pas une bonne idée mais ça me fait rigoler quand même. Finalement j’en ai fait 30 pages. » […]

meurisseCatherine Meurisse : […] « Dans les strips avant l’attentat, il n’y avait pas de cases. Ce n’est qu’après que je me suis remise à en tracer. Pour le bouquin, j’en ai même redessiné. J’avais besoin de retrouver une structure. Je ne pouvais plus voir mon dessin m’échapper. J’ai cherché par tous les moyens à me retrouver. Le rythme du strip est aussi différent. Il correspond à l’état d’esprit dans lequel j’étais après l’attentat. Comme j’étais complètement en morceaux, les gags ne venaient plus. Il a fallu que je développe ma pensée, ma narration. Le strip pour cela est idéal : c’est l’illustration d’une pensée fragmentée. Je ne pouvais faire qu’un assemblage de cases avec une chute à la fin pour m’exprimer. C’est pour cette raison que le dessin de presse m’a semblé loin de moi. Il est parti avec mes copains assassinés. » […]

La bible vue par Serge Bloch

24 octobre 2016 à 8 h 12

Le travail minimaliste de Serge Bloch est toujours très intéressant car sans cesse renouvelé. Aujourd’hui il met en images les textes fondateurs de la bible, une somme de 1500 dessins qu’il présente au public à travers une exposition, un livre, et des dessins animés (textes de Frédéric Boyer).

bible-volume-copieL’exposition “Bible, les récits fondateurs” est présentée jusqu’au février 2017 au 104, 5 rue Curial – 75019 Paris.

A noter aussi : le livre « Bible, les récits fondateurs », publié par Bayard Éditions (www.bible-recits.com), et la projection du film d’animation Bible, les récits fondateurs au Théâtre Gérard-Philipe, centre dramatique national de Saint-Denis, le samedi 5 novembre à 20h (www.theatregerardphilipe.com).

Signalé par les dessinateurs Boll et Gabs.